Le 1er novembre, comme chaque année depuis 1994, le monde célèbre la Journée mondiale du véganisme. Cette date symbolique, instaurée par Louise Wallis, présidente de la Vegan Society à l’époque, a pour but de sensibiliser le grand public aux valeurs du véganisme, et de mettre en lumière ses bienfaits, tant sur le plan écologique, éthique qu’économique.
Définition du véganisme ou être végan
Le véganisme ou être végan est un mode de vie qui exclut toute forme d’exploitation et de cruauté envers les animaux. Il ne se limite pas uniquement à l’alimentation, mais englobe aussi la consommation de produits, tels que les vêtements, les cosmétiques ou encore les loisirs. Les végans s’abstiennent ainsi de consommer de la viande, du poisson, des produits laitiers, des œufs, mais aussi de porter du cuir, de la laine ou de la soie, considérant ces pratiques comme éthiquement contestables.
Une croissance exponentielle du véganisme
Selon une étude récente de l’association “Veggie World”, le nombre de végans dans le monde aurait quadruplé en l’espace de dix ans. En France, on estime que près de 2% de la population adopterait ce mode de vie, soit environ 1,3 million de personnes. Une augmentation spectaculaire, soutenue par une multiplication des offres commerciales, des restaurants et des produits végans disponibles sur le marché.
Les raisons d’un tel engouement
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette montée en puissance du véganisme :
- Conscience écologique : La production de viande est l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre. Selon la FAO, l’élevage serait responsable de 14,5% des émissions mondiales, soit plus que l’ensemble des transports réunis.
- Bien-être animal : Les scandales alimentaires et les vidéos montrant la maltraitance animale ont largement contribué à sensibiliser la population sur les conditions de vie souvent désastreuses des animaux dans les élevages intensifs.
- Santé : De nombreuses études, dont celle du Dr. Colin Campbell, “The China Study”, ont démontré les bienfaits d’une alimentation végétale sur la santé, notamment en matière de prévention des maladies cardiovasculaires, du diabète ou encore de certains cancers.
- Économie : La production végétale est moins coûteuse en ressources. Selon une étude de l’Université d’Oxford, le passage à un régime végétalien permettrait d’économiser jusqu’à 1 000 milliards de dollars par an en coûts de santé et dommages environnementaux.
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Les défis du véganisme
Malgré son essor, le véganisme reste sujet à controverse. Nombreux sont ceux qui questionnent la viabilité d’un régime 100% végétal, évoquant des carences potentielles en vitamine B12, en fer ou en protéines. Toutefois, la plupart de ces critiques sont démenties par la communauté scientifique, à condition bien sûr d’adopter une alimentation variée et équilibrée.
La Journée mondiale du véganisme du 1 novembre 2023 est bien plus qu’une simple célébration : elle représente un moment de réflexion, d’échange et de sensibilisation. Si l’adoption de ce mode de vie ne cesse de croître, elle soulève néanmoins des interrogations légitimes, auxquelles la science, l’industrie et les acteurs du changement tentent de répondre, pour construire un monde plus respectueux de l’environnement, des animaux et des hommes.
