Airbus : Météo, climat, pollution, tout ce que mesurera MetOp-SG A1

Date:

Partager:

Le tout premier satellite météorologique MetOp-SG A1, conçu et assemblé par Airbus, a quitté les salles blanches de Toulouse. Il est actuellement en route vers le centre spatial de Kourou, en Guyane française, à bord du navire Canopée. Son lancement est prévu pour août 2025 sur une fusée Ariane 6, une nouvelle génération de lanceur européen.

Une mission pilotée par EUMETSAT pour des données jusqu’en 2045

Le programme MetOp Second Generation est géré par EUMETSAT, l’organisme européen d’exploitation des satellites météorologiques. Il comprend six satellites, organisés en trois paires complémentaires : un satellite de type A et un satellite de type B à chaque fois.

Les satellites MetOp-SG A sont dédiés à la télédétection infrarouge et visible, tandis que les satellites MetOp-SG B intègrent des capteurs micro-ondes et radar. Ensemble, ils assureront la continuité des données météorologiques européennes jusqu’au milieu des années 2040.

Des instruments au service de la prévision et de la recherche

Le satellite MetOp-SG A1 embarque IASI-NG (Interféromètre Infrarouge de Nouvelle Génération), un instrument développé par Airbus et le CNES. Ce capteur est indispensable à la prévision météorologique à moyen terme, à la détection des polluants atmosphériques et à l’étude du changement climatique.

Il est accompagné de plusieurs autres instruments :

  • METimage, imageur visible et infrarouge conçu avec l’agence spatiale allemande DLR, permettra de suivre l’évolution des nuages et des surfaces terrestres.
  • Microwave Sounder, fabriqué à Portsmouth au Royaume-Uni, analysera l’humidité et la température de l’atmosphère à différentes altitudes.
  • Radio Occultation Sounder, exploitant le signal GPS pour mesurer la densité de l’air et la température par effet de diffraction.
  • 3MI (Multi-viewing, Multi-channel, Multi-polarisation Imager), un tout nouvel outil capable de fournir des observations fines sur les aérosols et les propriétés des nuages.

Chaque instrument apporte une pièce du puzzle atmosphérique, permettant d’obtenir une lecture complète et continue de l’état de notre planète.

Une charge utile partagée avec Copernicus

MetOp-SG A1 ne vole pas seul. Il embarque aussi un instrument Copernicus Sentinel-5, consacré à la surveillance des gaz traceurs comme l’ozone, le dioxyde d’azote ou le méthane. Ce capteur couvre une large gamme spectrale : ultraviolet, visible, proche infrarouge et infrarouge à ondes courtes.

Cette double mission illustre la coopération entre programmes européens, notamment entre EUMETSAT, ESA, le programme Copernicus de l’Union européenne, ainsi que les agences spatiales française (CNES) et allemande (DLR).

Une construction répartie entre Toulouse et Friedrichshafen

La fabrication est organisée par Airbus Defence and Space, maître d’œuvre du programme. Les satellites de type A sont assemblés à Toulouse, tandis que les types B sont développés à Friedrichshafen, en Allemagne.

Chaque satellite dispose d’une durée de vie nominale de 7,5 ans. En assurant un roulement sur 21 ans, le programme garantit une surveillance continue sans interruption majeure.

Ariane 6 : un nouveau lanceur pour une nouvelle génération

Le lancement sera effectué depuis le Centre Spatial Guyanais. Le lanceur Ariane 6, conçu sous l’égide de l’ESA et développé par ArianeGroup, prendra en charge la mise en orbite du MetOp-SG A1.

La mission sera pilotée par Arianespace, responsable des opérations depuis la préparation au sol jusqu’à l’injection orbitale.

Grâce à cette nouvelle génération de satellites et à des partenariats industriels et institutionnels multiples, l’Europe renforce ses capacités d’observation de l’atmosphère, au bénéfice des scientifiques, des services météorologiques, et in fine de l’ensemble de la population.

Notre site est un média approuvé par Google Actualité.

Ajoutez Media24.fr dans votre liste de favoris pour ne manquer aucune news !

Nous rejoindre en un clic
Suivre-Media24.fr

Eric GARLETTI
Eric GARLETTIhttps://www.eric-garletti.fr/
Je suis curieux, défenseur de l'environnement et assez geek au quotidien. De formation scientifique, j'ai complété ma formation par un master en marketing digital qui me permet d'aborder de très nombreux sujets.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Articles connexes

La Chine marque encore des points dans la perspective de la conquête de la Lune avec cette mission prévue pour le 31 octobre 2025

Un duo fusée-vaisseau prêt à rugir dans les cieux. Ce 24 octobre, au Centre de lancement de Jiuquan, la...

Ce colosse de 200 mètres va battre le record du monde de sa catégorie et faire la fortune de la Belgique dans la pose...

Le géant belge qui tisse la toile électrique des mers. Sous les projecteurs des chantiers navals de Jiangsu, en...

La France montre qu’il est possible d’exister sur 60% du marché mondial de la voiture électrique avec ce double contrat signé par Valeo en...

Un cerveau électrique qui fait le job de deux. Deux contrats d’un coup, et pas des moindres ! Valeo vient...

Pour la première fois dans l’Histoire, les scientifiques capturent un phénomène rarissime dans l’espace : une “fabrique à lunes” à 625 années-lumière de la...

Le télescope Webb fait une découverte dans la constellation du Caméléon. À 625 années-lumière de notre bonne vieille Terre,...