Durant trois ans, un individu unique a fasciné les observateurs de la Côte Basque et des Landes : un dauphin présentant une dépigmentation spectaculaire, probablement due à un leucisme. Cette caractéristique rare, différente de l’albinisme, se manifeste par une absence partielle de pigmentation de la peau, laissant apparaître des teintes blanches, parfois entrecoupées de gris ou de bleu. Ces traces de bleu et de gris laissent à penser qu’il pourrait être de l’espèce stenella coeruleoalba (dauphin Bleu et Blanc) mais seule la génétique pourrait réellement lever le mystère…
Une observation précieuse au large du Pays basque
Le dernier signalement remonte au 15 juillet 2023. L’équipe d’Explore Océan, spécialisée dans les sorties en mer et les observations naturalistes, a recensé sa présence dans un groupe d’une cinquantaine de dauphins.
L’observation a eu lieu lors d’une expédition ciblée sur les cétacés, confirmant la récurrence de cet individu si spécial dans les eaux locales.
Le rôle clé de l’intégration sociale
Malgré sa différence pigmentaire évidente, ce dauphin blanc reste pleinement accepté et intégré dans les interactions sociales avec les autres dauphins de la zone. L’information est essentielle : cela signifie que le comportement social des dauphins, au moins dans cette région, tolère l’anomalie physique.
Pour les observateurs, ce point est fondamental car il témoigne d’une cohésion sociale non altérée par les différences visuelles, un phénomène rarement documenté dans les populations de cétacés sauvages.
D’ailleurs, fait étonnant, ce dauphin si particulier a souvent été observé dans des groupes mixtes de dauphins communs et de dauphins Bleu et Blanc, ce qui pose question sur sa réelle identité.
Une mobilisation collective autour de l’identification
Le photographe spécialisé en faune marine, opérant sous le pseudonyme damsphoto64, a relayé un avis de recherche à destination des passionnés et des professionnels de la mer.
L’objectif est simple : collecter un maximum d’informations actualisées sur les déplacements de ce dauphin blanc, baptisé Gallak.
Les consignes sont précises : en cas d’observation, il est demandé de noter le lieu, la date, et de transmettre toute photo ou vidéo directement via Instagram à @damsphoto64 ou par e-mail à contact@explorephoto.fr.
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Trois années de suivi
Les relevés accumulés durant trois ans (2020 à 2023) démontrent une régularité étonnante des observations de ce dauphin blanc dans les eaux du Pays basque et des Landes.
Les sorties menées par l’équipe de Explore Océan ont réitéré les rencontres avec ce spécimen, confirmant la fidélité de son groupe à la zone côtière étudiée.
Des données importantes pour la compréhension des populations locales
Ce suivi permet d’alimenter les bases de données locales sur les populations de cétacés et contribue à mieux cerner la dynamique des groupes côtiers dans la région.
Il s’agit d’une opportunité scientifique rare de documenter sur plusieurs années la stabilité sociale et les stratégies migratoires d’un groupe incluant un individu atypique.
Une démarche scientifique ouverte et participative
L’appel lancé via les réseaux sociaux par damsphoto64 renforce la dimension participative des observations naturalistes, associant grand public, photographes passionnés et chercheurs.
La collaboration entre acteurs locaux constitue une source précieuse de données en milieu marin, dans un contexte où les déplacements des cétacés restent encore difficiles à modéliser à fine échelle.
Une sentinelle emblématique pour l’écosystème côtier
La présence continue de Gallack au sein des eaux côtières du Pays basque et des Landes durant 3 ans est interprétée comme un signal encourageant pour l’état des populations locales.
Les observations témoignent d’un groupe stable, socialement soudé, capable d’intégrer un individu marqué par une altération visible de sa pigmentation.
Les données collectées ces dernières années illustrent, avec des preuves photographiques répétées, la résilience des structures sociales chez les dauphins fréquentant la façade Atlantique Nord.
