Automne : pourquoi c’est le moment décisif pour piéger les frelons asiatiques
Chaque année, c’est la même chose : on parle beaucoup du piégeage de printemps, un peu de la destruction de nids en été… et presque rien sur l’automne, alors que c’est la dernière fenêtre stratégique pour faire baisser la pression. Je vous le dis tout net : ce moment-là est décisif.
Lire aussi :
- Urgence biodiversité : La guerre contre l’invasion des frelons asiatiques en France !
- Le retour des punaises de lit avec la fin de l’hiver ! Découvrez notre arme secrète pour les empêcher d’envahir votre foyer
L’automne, c’est le grand festin des frelons
À cette période, les nids sont pleins à craquer. Il y a des milliers de larves, toutes affamées. Les ouvrières, elles, font des allers-retours sans relâche pour ramener des protéines : insectes, morceaux de viande, crevettes, poisson… tout ce qui peut être broyé et transformé en jus nutritif.
C’est le moment idéal pour piéger. Parce que :
- Les ouvrières sont dehors,
- Elles ont faim,
- Et elles ont peu de choix alimentaires dans la nature.
En clair : c’est à nous d’agir maintenant. Le piégeage de protéines bien mené à l’automne, c’est un coup de frein sur les futures reines.
Comment ça marche dans le nid à cette saison ?
Ce n’est pas de la théorie, c’est du vécu. Voici ce qu’on retrouve dans un nid de frelon asiatique à cette période :
- Des larves par milliers, encore au stade de croissance.
- Des ouvrières en très grand nombre, en train de nourrir tout ce beau monde.
- Des mâles fraîchement produits pour la reproduction.
- Et surtout… les futures reines, qu’on appelle les gynes.
Ces gynes vont bientôt quitter le nid pour se faire féconder, puis hiberner tout l’hiver. Et au printemps, chacune peut fonder un nouveau nid. C’est là que ça se joue. Moins elles sont bien nourries, moins elles ont de chances de passer l’hiver.
C’est comme si on affaiblissait la relève. Moins de gynes bien nourries = moins de nids l’an prochain (Même si c’est un peu plus compliqué en fait… On rentrera plus en détails sur un prochain article)

Piégeage de début d’automne : mes conseils concrets
On attaque avec des appâts protéinés, pas du sucré.
Voici ce que je recommande, après des centaines de tests en situation réelle :
- Viande faisandée (poulet ou porc, c’est très bien)
- Poisson cru (type sardine ou maquereau)
- Carapaces de crevettes (ultra efficace)
À éviter : les appâts sucrés trop tôt. Le sucre, ce sera pour la fin de saison, quand les gynes cherchent à se charger en réserves.
Astuce terrain : placez vos pièges entre 1,5 et 3 mètres de hauteur. C’est la zone de chasse typique des ouvrières. Idéal près des ruchers, des vergers, ou des haies de lierre, qui sont les dernières sources de nectar à la saison.
Et surtout :
- Ne lavez pas vos pièges à chaque fois.
- Laissez l’odeur du frelon : la phéromone attire les autres.
- Changez l’appât toutes les semaines pour garder un bon taux d’attraction.
Halte aux pièges tueurs de biodiversité
Je vois encore trop de bouteilles en plastique transformées en pièges, posées au sol, avec un fond de bière ou de sirop. C’est une fausse bonne idée.
Ces pièges attrapent :
- Des guêpes, qui sont utiles,
- Des moucherons, des papillons, des fourmis,
- Et même des frelons européens, nos alliés dans cette bataille.
Résultat : on fait plus de mal que de bien. Et en plus, ces pièges ne ciblent pas du tout le frelon asiatique.
Nous, chez ALLO FRELONS, on recommande l’utilisation de pièges sélectifs.
Comme le Vespiguard, conçu par Frédéric Fourment, qui cible spécifiquement le frelon asiatique.
Lutter, c’est agir maintenant. Pas au printemps
On ne l’éradiquera pas, ce frelon asiatique. C’est une évidence. Mais on peut limiter son impact, protéger nos ruches, éviter les piqûres et préserver la biodiversité locale.
Et ça passe par :
- Un piégeage ciblé, pas au hasard.
- Une bonne lecture du cycle biologique.
- Et des actions collectives, coordonnées dans les communes, les associations d’apiculteurs, et les citoyens.
Ce qu’on protège en agissant maintenant :
- 🐝 Nos abeilles, déjà bien assez mises à mal.
- 🚶 Les habitants, face aux attaques (notamment en ville ou près des écoles).
- 🌿 La biodiversité, pour que chaque espèce garde sa place.
📞 Besoin d’aide ? On est là.
Depuis 2006, je travaille sur ce sujet. Ce que je vois chaque année, c’est que le piégeage d’automne est sous-estimé, même par les pros de l’abeille.
C’est pourtant le moment stratégique.
Vous avez un nid ? Vous voulez des conseils ?
Appelez-nous chez ALLO FRELONS. On est présents dans toute la France et voici notre annuaire pour trouver avoir à faire à un expert proche de chez vous :
https://allo-frelons.com
Et restez connectés :
Le prochain article portera sur le piégeage sucré de fin d’automne, quand les futures reines commencent à quitter le nid…