À l’occasion du 21e Safer Internet Day, une lumière crue est jetée sur les dangers numériques qui guettent les jeunes adolescents dans le monde virtuel. Assurance Prévention, l’association de France Assureurs dédiée à la prévention des risques du quotidien, a publié les résultats d’une enquête d’opinion réalisée par CSA Research. Celle-ci, menée entre le 2 et le 16 janvier, a sondé un échantillon représentatif d’adolescents âgés de 13 à 14 ans et leurs parents, révélant des perceptions divergentes et des inquiétudes communes sur l’exposition aux contenus numériques.
Un constat de surexposition partagé, mais des perspectives différentes
Il apparaît que 74 % des parents considèrent que leurs enfants passent un temps excessif sur leurs smartphones, une préoccupation partagée par 71 % des adolescents eux-mêmes. Cependant, là où 67 % des parents redoutent une potentielle addiction aux écrans, seulement 35 % des adolescents expriment cette crainte. Ce décalage dans la perception du risque souligne la nécessité d’une communication plus approfondie entre générations.
Des stratégies de contrôle et leur accueil
Pour contrer ce temps d’écran excessif, 82 % des parents ont adopté des mesures de contrôle, oscillant entre l’établissement de contrats de confiance (55 %) et l’utilisation d’outils de contrôle parental (43 %). Malgré les conflits occasionnels que ces mesures peuvent engendrer, 84 % des parents les jugent efficaces, une opinion corroborée par 83 % des adolescents qui les acceptent relativement bien.
Une sous-estimation de l’exposition à des contenus choquants
L’enquête révèle une sous-estimation alarmante par les parents de l’exposition de leurs enfants à des contenus inappropriés. Bien que 61 % des parents soient conscients de ce danger, 59 % des adolescents admettent avoir rencontré des contenus choquants en ligne, mais seulement 29 % des parents en sont informés. Cette déconnexion pointe vers un besoin crucial d’améliorer la vigilance et la communication familiale sur les activités en ligne.
Le cyberharcèlement : une double facette préoccupante
Le cyberharcèlement représente une autre facette inquiétante, avec 49 % des adolescents craignant de devenir victimes. Plus troublant encore, 7 % des adolescents admettent avoir déjà été cyberharceleurs, un comportement que presque un tiers des victimes reconnaissent également avoir adopté. Les parents, conscients de ces risques, plébiscitent diverses mesures, dont la création d’un numéro vert (3018) et l’application de sanctions disciplinaires et pénales.
Un besoin impérieux de dialogue et de prévention
Cette enquête souligne l’importance de la famille comme premier cercle de confiance et de protection contre les risques numériques. Elle met en exergue la nécessité d’une culture de la prévention ancrée dans la communication ouverte et l’éducation tant des parents que des enfants aux dangers du numérique. Cécile Martin de Assurance Prévention résume parfaitement cette exigence : promouvoir une meilleure compréhension et des efforts d’éducation renforcés autour des risques numériques pour sécuriser l’environnement digital des adolescents.
Les résultats complets de cette enquête et la campagne CyberPrev d’Assurance Prévention visent à équiper les familles des outils nécessaires pour naviguer plus sûrement dans l’espace numérique, affirmant que la prévention et l’éducation sont des clés essentielles pour protéger les jeunes utilisateurs d’Internet.
Source de l'étude : https://www.assurance-prevention.fr/nos-etudes/resultats-enquete-parents-enfants-regards-croises-risques-numeriques-ados
