Le dérèglement climatique, loin d’être une simple question environnementale, est devenu un enjeu majeur de sécurité et de paix internationale. Entre migrations forcées, compétition pour les ressources et déstabilisation des États, la menace est bien réelle.
Des phénomènes climatiques aux conséquences humaines
Les signaux d’alarme retentissent : sécheresses, inondations, incendies. Ces catastrophes naturelles, de plus en plus fréquentes, ne sont pas sans conséquences sur les populations. Nicolas Regaud, conseiller climat du major général des armées, prévient : « Un monde plus chaud sera aussi un monde plus violent ». La sécurité internationale est en jeu.
Des chiffres alarmants sur le dérèglement climatique
Le 6e rapport du Giec est sans équivoque : une hausse de 1,5°C est attendue avant 2040. Les conséquences sont déjà visibles : multiplication par quatre des feux de forêt, canicules, inondations et une élévation du niveau de la mer qui pourrait atteindre +1 mètre d’ici 2100.
Dérèglement climatique : Les populations vulnérables en première ligne
Les conséquences du dérèglement climatique ne sont pas équitablement réparties. Les populations les plus vulnérables sont les premières touchées. Avec près de la moitié de la population mondiale vivant dans des zones à risque, l’exode climatique devient une réalité inquiétante. François Gemenne, co-directeur de l’Observatoire Climat et Défense, souligne que les déplacements liés au climat sont trois fois plus importants que ceux dus aux conflits.
La ressource : nouvel enjeu de conflit
L’eau, les minerais, les terres agricoles : autant de ressources devenues centrales dans les tensions internationales. Si certains conflits peuvent trouver une issue pacifique, comme l’accord entre le Liban et Israël, d’autres sont source de violences. Le Golfe de Guinée et la côte somalienne en sont des exemples frappants, où la dégradation environnementale mène à la criminalité et à la piraterie.
Déstabilisation des états et montée du terrorisme
La menace climatique fragilise les structures étatiques, offrant un terreau fertile aux groupes armés. La région du lac Tchad en est un exemple tragique. Avec la réduction drastique de sa superficie, les tensions interethniques se ravivent, et l’organisation terroriste Boko Haram étend son emprise. L’ONU qualifie la situation de l’une des pires crises humanitaires actuelles.
Conclusion : un appel à l’action
Face à cette menace grandissante, la communauté internationale se doit d’agir. Si le dérèglement climatique est un amplificateur de crises, il est aussi un appel à la solidarité et à la coopération. La paix mondiale en dépend.