Une éjection de masse coronale (CME), observée le 13 décembre 2024, a frappé directement la Terre ce 17 décembre. Ce phénomène, provoqué par une activité solaire intense, a projeté des milliards de tonnes de plasma solaire à travers l’espace. La collision de ce plasma avec la magnétosphère terrestre a déclenché une tempête géomagnétique classée G1 (mineure) sur l’échelle de la NOAA, avec des conséquences visibles et potentiellement disruptives.
Les experts rapportent que ce type d’événement est fréquent durant les périodes de maximum solaire, lorsque l’activité du Soleil atteint son pic. La tempête actuelle a non seulement engendré des aurores boréales spectaculaires, mais a également attiré l’attention des opérateurs de satellites et de réseaux électriques.
Effets observés et potentiels sur les technologies terrestres
Les tempêtes géomagnétiques, même de faible intensité, peuvent avoir des impacts significatifs sur les infrastructures technologiques. Voici les principaux effets :
- Réseaux électriques : Les fluctuations induites dans le champ magnétique terrestre peuvent causer des surtensions et des perturbations mineures dans les réseaux électriques à haute tension, particulièrement dans les zones situées près des pôles.
- Satellites et GPS : Les signaux GPS et les communications radio peuvent être perturbés par l’activité géomagnétique. Certains satellites en orbite basse subissent également une dégradation de leurs instruments électroniques à cause de l’augmentation du rayonnement.
- Aurores boréales : Les aurores boréales, phénomènes lumineux générés par les particules solaires entrant en contact avec l’atmosphère, ont été observées dans des régions habituellement exemptes de ce spectacle. Des rapports confirment des observations jusqu’à des latitudes moyennes comme le nord des États-Unis et l’Europe centrale.
Le Centre de prévision météorologique spatiale continue de surveiller cette tempête, soulignant que, malgré son niveau mineur, des précautions sont nécessaires pour les systèmes sensibles.
Fréquence accrue des tempêtes géomagnétiques en 2024
L’année 2024 est marquée par une activité solaire particulièrement intense, en raison du cycle solaire 25. Ce cycle, qui a débuté en 2019, approche de son maximum prévu pour 2025. Cette intensification se traduit par :
- Une augmentation des éruptions solaires et des éjections de masse coronale.
- Des tempêtes géomagnétiques plus fréquentes, similaires à celle de mai 2024, qui avait atteint un niveau G3 modéré.
- Une vigilance accrue des chercheurs, qui tentent d’anticiper les risques associés à ces événements.
Les cycles solaires, qui durent environ 11 ans, sont liés à l’inversion du champ magnétique du Soleil, augmentant les chances d’éruptions majeures. 2024 s’annonce donc comme une année cruciale pour la météorologie spatiale.
Mesures de prévention et recommandations pour les infrastructures sensibles
Face à ces événements, plusieurs stratégies de prévention sont mises en place :
- Les opérateurs de réseaux électriques surveillent en temps réel les fluctuations magnétiques pour minimiser les risques de pannes.
- Les entreprises de télécommunications et les gestionnaires de satellites ajustent leurs systèmes pour limiter les effets des radiations.
- Les organismes de prévision, tels que la NOAA et le Centre européen de météorologie spatiale, publient des alertes pour informer le public et les industries.
Il est recommandé aux utilisateurs de GPS et de systèmes radio de vérifier régulièrement les prévisions géomagnétiques, surtout dans les zones à risque. La surveillance constante de l’activité solaire demeure essentielle pour anticiper les futures tempêtes.
Résumé en 5 points clés :
- Une éjection de masse coronale du 13 décembre frappe la Terre le 17 décembre 2024.
- La tempête géomagnétique actuelle est classée G1 (mineure) mais présente des risques pour les technologies.
- Les aurores boréales ont été observées jusqu’à des latitudes moyennes.
- L’année 2024 connaît une activité solaire accrue en raison du cycle solaire 25.
- Des mesures de prévention sont en place pour protéger les infrastructures électriques et satellitaires.