L’ère des super-matériaux commence : un bouleversement dans la fabrication d’armures avec 100 000 milliards de liaisons par cm².
Les Etats-Unis ont-ils développé l’armure la plus résistante de l’histoire avec cette découverte d’un nouveau polymère ultra-dense ? En effet, une équipe de l’Université Northwestern a annoncé avoir développé un matériau bidimensionnel avec des propriétés de flexibilité et de résistance jamais atteintes. Ce matériau, qui pourrait révolutionner la fabrication d’armures légères et performantes, marque un tournant dans la recherche de nouvelles nanotechnologies.
Lire aussi :
- Votre tricot est un miracle de la science qui intéresse les physiciens et les industriels pour cette propriété unique
- Les Etats-Unis avouent leur défaite et achètent cette technologie à la Chine bien plus en avance dans ce secteur high-tech
Un prix Nobel est à l’origine du matériau le plus dense jamais créé
Fraser Stoddart a reçu le prix Nobel de chimie en 2016 pour ses travaux révolutionnaires sur les machines moléculaires, qui sont des structures environ 1000 fois plus petites qu’un cheveu humain, capables de se déplacer de manière contrôlée. Ses recherches ont notamment porté sur la création d’anneaux moléculaires pouvant se déplacer le long d’un axe, ouvrant la voie à de nouvelles applications en nanotechnologie.
Une structure cachée découverte dans le noyau terrestre intrigue les chercheurs
Une idée reprise pour un procédé de fabrication révolutionnaire
Les chercheurs de Northwestern University ont mis au point un processus utilisant des monomères en forme de X, assemblés en structures cristallines ordonnées. Cette technique permet de créer des liaisons entre les molécules du cristal, aboutissant à un matériau composé de feuilles polymères bidimensionnelles verrouillées à une densité record de 100 000 milliards de liaisons mécaniques par cm².
Un matériau unique avec des propriétés surprenantes
Le matériau est non seulement extrêmement dense en liaisons mécaniques, mais il est aussi flexible. Un chercheur de Northwestern University explique que cette flexibilité est due à la petite marge de mouvement de chaque liaison, qui confère au matériau une structure ordonnée mais souple. Lorsqu’une force légère est appliquée, le matériau est très flexible, mais devient plus rigide sous une force plus importante.
Vers de nouvelles applications
Au-delà de ses propriétés mécaniques, ce polymère présente des caractéristiques intéressantes pour de nouvelles applications. Des expériences réalisées avec l’Université Duke ont intégré ce polymère à l’Ultem, un type de fibre de la même famille que le kevlar résistant à des températures extrêmes. L’ajout de seulement 2,5 % de ce nouveau polymère a considérablement augmenté la résistance et la robustesse de l’Ultem, ouvrant des perspectives pour des armures ou des protections balistiques.
Une production à grande échelle pour demain ?
Cette innovation n’est pas qu’une prouesse technique sans lendemain. En effet la capacité des chercheurs à produire rapidement près d’un demi-kilogramme de ce matériau high-tech, promet de pouvoir s’adapter rapidement au monde industriel, ouvrant la voie à commercialisation à grande échelle.
Cet article explore l’impact d’une découverte récente aux États-Unis où des chercheurs ont créé un matériau d’armure révolutionnaire. Avec ses 100 billions de liaisons par cm², ce matériau promet de transformer le domaine de la protection corporelle tout en ouvrant la voie à des applications inédites.
Source : https://www.science.org/doi/10.1126/science.ads4968
Image de mise en avant réalisée à l’aide de Canva à des fins de représentation.
S’agit il du graphene?
Bonjour René, non là il s’agit plutôt d’une étude sur une nouvelle structure moléculaire qui a permis à l’équipe de chercheurs de créer un nouveau polymère ultra-dense.
Bonjour Guillaume, votre article est très intéressant, pensez-vous qu’il serait possible que ce nouveau matériau soit applicable à un scaphandre pressurisé, et auriez-vous des coordonnées de ces personnes qui ont mis au point cette nouvelle technologie, qui ressemble au D3.0.
Merci
Bonjour Laurent et merci pour votre message ! Aucune idée pour le scaphandre mais comme nous parlons ici de recherche fondamentale c’est fort possible ! Malheureusement je n’ai pas le contact “direct” des auteurs de l’étude mais vous pouvez les retrouver sur la source initiale de l’article : https://www.science.org/doi/10.1126/science.ads4968