La France est désormais au coeur du plus grand aéroport du monde dont les 108 millions de passagers annuels prendront la nouvelle navette high-tech d’Alstom

Les nouvelles navettes de l’aéroport d’Atlanta sont signées Alstom et transportent 900 passagers sans chauffeur ni bruit.

Quand la science rencontre le béton. A L’aéroport d’Atlanta aux États-Unis, le plus fréquenté de la planète avec 108 millions de passagers annuels, Alstom vient de livrer la première d’une série de navettes automatisées nouvelle génération qui devront absorber cette formidable marée humaine avec fluidité, vitesse et fiabilité. Ce contrat sera une véritable vitrine de prestige pour le constructeur français qui n’avait jamais signé un contrat de remplacement de cette importance.

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Une livraison symbolique mais très attendue pour la première navette Alstom à l’aéroport Hartsfield-Jackson d’Atlanta

Le 7 mai 2025, l’industriel français Alstom a officiellement livré la première des 29 nouvelles navettes Innovia APM R à l’aéroport international Hartsfield-Jackson d’Atlanta. Ce contrat, estimé à 80,7 millions d’euros, est le plus grand marché de remplacement de navettes aéroportuaires jamais signé par Alstom.

Ce projet marque la troisième commande du même type par l’aéroport, qui ne fait décidément pas les choses à moitié : au total, ce sont 63 véhicules automatisés qui vont circuler sur le réseau surnommé « The Plane Train » pour accompagner l’expansion continue de ce mastodonte du transport aérien.

Un système taillé pour l’extrême affluence

Pour donner un ordre de grandeur, l’aéroport d’Atlanta a enregistré plus de 108 millions de passagers en 2024. Cela représente environ 296 000 voyageurs par jour. Il n’est donc pas question de bricoler un petit train de foire.

Chaque train Innovia peut accueillir jusqu’à 900 passagers, avec un système d’embarquement rapide et sans conducteur. Grâce à cette nouvelle flotte, l’aéroport vise une amélioration de la fiabilité globale et une diminution du taux de pannes, points névralgiques d’un site aussi fréquenté.

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Une technologie made in USA mais pensée en France

Même si Alstom est une entreprise française, les navettes sont fabriquées à West Mifflin, en Pennsylvanie, dans le principal centre nord-américain de production du groupe. Ce site est spécialisé dans les systèmes de transport automatisé de passagers (APM).

Les véhicules sont conçus pour maximiser l’efficacité énergétique grâce à un châssis en aluminium allégé, à des moteurs performants et à une aérodynamique optimisée. Résultat : des vitesses plus élevées, moins de consommation, et une usure réduite. Le tout sans conducteur, avec pilotage informatique intégré.

Une fiabilité presque parfaite

L’un des chiffres les plus parlants reste la disponibilité moyenne du système, qui atteint 99,5 % sur l’ensemble des navettes exploitées par Alstom aux États-Unis. Cela signifie qu’en moyenne, moins de 4 heures de service par mois sont perdues pour maintenance ou incident. Un chiffre qui ferait rêver bien des compagnies de transport urbain.

Et pour garantir cela, Alstom assure l’exploitation et la maintenance 24h/24 et 7j/7, avec équipes sur place, stock de pièces détachées localisé, et supervision numérique constante.

Un réseau mondial pour un savoir-faire français

Les navettes Innovia ont été lancées à l’origine par Bombardier Transport, racheté par Alstom en 2021. Depuis, le programme a été optimisé pour répondre aux besoins modernes de transport rapide, dense et silencieux.

En 2025, Le système Innovia APM est déployé dans plus de 30 aéroports dans le monde, dont 12 des plus fréquentés de la planète. Aux États-Unis, 15 grands aéroports sont équipés de ces navettes.

La solution est aujourd’hui perçue comme une référence dans le transport automatisé sur site fermé (aéroports, campus, grands hôpitaux, etc.). Le modèle d’Alstom repose sur une infrastructure légère, modulaire, avec peu d’interruptions de service et des coûts d’exploitation maîtrisés.

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Une extension anticipée à Atlanta

L’extension actuelle du Plane Train à Atlanta vise à accroître la capacité de transport intra-terminal, mais aussi à renforcer les connexions multimodales, entre avions, voitures, trains régionaux et services de taxis ou de VTC.

Ce projet, qui prévoit une mise en service progressive des 29 nouveaux véhicules, accompagnera aussi une modernisation des quais, des systèmes de signalisation, et des interfaces voyageurs.

Voici un récapitulatif en tableau pour y voir clair :

Alstom confirme ainsi sa position dominante sur ce segment très spécifique, entre le métro léger et le tramway entièrement autonome.

Et à Atlanta, il ne fait aucun doute que les passagers continueront à circuler… sans même penser à la prouesse technologique qui les propulse.

Source : Communiqué de presse d’Alstom