Un groupe français à l’assaut de la Chine du logiciel.
Dans le monde industriel, il y a des usines que l’on voit… et celles que l’on modélise. Des chaînes de production tangibles, bruyantes, métalliques et des doublures numériques invisibles, qui prédisent les pannes, optimisent les flux et surveillent les moindres soubresauts d’un moteur. C’est exactement ce service numérique que va proposer aujourd’hui Dassault Systèmes au cœur de la Chine, et plus précisément à Nanjing (Nankin pour les plus francophones), capitale du Jiangsu.
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Dassault Systèmes ouvre une nouvelle filiale dans la ville chinoise de Nanjing
Présent en Chine depuis plus de 20 ans, Dassault Systèmes n’est pas un nouveau venu. Le groupe y emploie déjà plus de 800 personnes, réparties entre Pékin, Shanghai, Shenzhen, Hong Kong et désormais Nanjing. La Chine représente un marché stratégique en pleine expansion pour le groupe français, avec déjà plus de 60 000 clients locaux et une croissance annuelle à deux chiffres sur plusieurs segments industriels. Avec l’ouverture de cette nouvelle filiale à Nanjing, l’entreprise veut déployer un véritable hub de services industriels numériques, taillé sur mesure pour les besoins du tissu manufacturier chinois. Ce centre agira comme nerf numérique de la guerre industrielle locale, en hébergeant du développement SaaS, de l’ingénierie cloud et du support technique en temps réel. C’est une étape décisive pour passer d’une logique d’exportation de logiciels à un ancrage direct dans l’écosystème digital chinois, au cœur des chaînes de valeur de demain.
Pourquoi Nanjing ?
Parce que cette ville à mi-chemin entre Shanghai et Wuhan n’est pas juste un point sur la carte. C’est l’épicentre d’un secteur logiciel qui pèse déjà plus de 110 milliards d’euros, et qui ne compte pas s’arrêter là. Dassault Systèmes l’a bien compris. Le 30 juillet, l’entreprise française y a ouvert une nouvelle filiale dédiée aux logiciels industriels nouvelle génération, avec un mot d’ordre très clair : penser local, agir global, et tout faire en 3D.
Une usine à logiciels pour équiper les usines
“Dassault Systèmes (Nanjing) Information Technology Service Co., Ltd.” vise une prestation “clé en main”. Tout sera fait sur place, en circuit court technologique, pour répondre aux besoins des industriels chinois, grands ou petits.
Car la magie opère à tous les niveaux. Vous êtes une PME qui fabrique des pièces pour train d’atterrissage ? Dassault vous propose un logiciel SaaS calibré, abordable, directement pilotable depuis un navigateur. Vous êtes un géant de l’acier ou de l’aérospatiale ? Là, on sort l’artillerie lourde : jumeaux numériques, simulation multiphysique, connectivité en temps réel, gestion des flux logistiques par IA embarquée.
Le tout repose sur une promesse simple : donner aux industriels chinois les moyens de passer de la fabrication classique à la fabrication intelligente.
Nanjing veut devenir la Silicon Valley du logiciel industriel
Nanjing a l’ambition de bâtir un cluster logiciel à plus de 130 milliards d’euros, rien que ça. Pour y arriver, elle mise sur la fusion entre fabrication haut de gamme, transformation numérique, et partenariats internationaux stratégiques.
C’est là que Dassault Systèmes apporte un ingrédient que peu de groupes étrangers peuvent offrir : la capacité à concevoir, modéliser et optimiser toute la chaîne industrielle dans un langage universel, celui de la géométrie 3D. Cela tombe bien, car la région du Jiangsu concentre déjà une partie des plus gros besoins en transformation numérique : sidérurgie, aérospatial, biotechnologies… tous veulent produire mieux, consommer moins, anticiper plus.
Le savoir-faire français au cœur des ateliers numériques chinois
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’un logiciel industriel, aujourd’hui, n’est plus un accessoire. C’est l’épine dorsale d’une entreprise performante. En Chine, où l’on passe de l’atelier au cloud en deux cycles budgétaires, cette épine doit être flexible, évolutive, réactive.
Avec cette nouvelle filiale, Dassault Systèmes confirme ses ambitions chinoises et sa stratégie de construire des logiciels sur le terrain, pour le terrain. Pas question d’exporter une solution toute faite. On s’adapte, on localise, on co-conçoit avec les ingénieurs et les usines. L’objectif n’est pas de vendre un produit, mais de créer un standard local d’excellence numérique industrielle.
Quelques chiffres sur Dassault Systèmes
| Indicateur | Valeur 2024 / 2025 | Description |
|---|---|---|
| Chiffre d’affaires (total) | 6,23 milliards € | Progression de 7 % en 2024 par rapport à 2023, portée par le segment logiciel. |
| Revenu logiciel (SaaS, licences, support) | 4,01 milliards € | Représente environ 82 % des revenus totaux du logiciel. |
| Effectif global | ~25 000 collaborateurs | Répartis sur 184 sites dans 159 pays. Croissance annuelle de 6 %. |
| Nombre de clients | Plus de 370 000 | Inclut aussi bien des PME que de grands groupes industriels. |
| Présence géographique | 159 pays | Forte implantation mondiale, y compris en Chine, Inde et Amérique du Nord. |
| Valorisation boursière | Environ 44 milliards € | Classe Dassault Systèmes parmi les plus grands éditeurs logiciels en Europe. |
| Croissance attendue du CA 2025 | +6 à +8 % | Prévisions confirmées malgré un contexte monétaire tendu. |
| Marge opérationnelle | ~32,2 % à 32,4 % | Stable, avec un léger impact lié aux taux de change. |
| Chiffre d’affaires T2 2025 | ~1,52 milliard € | En hausse de 6 % par rapport au 2e trimestre 2024. |
Source : https://french.news.cn/20250804/a3c99a93a64a4100b264ab4bd9a553ed/c.html
Dassault systèmes va se faire plumer comme toutes les entreprises occidentales qui se sont installées en Chine par le passé. L’espionnage chinois va faire son travail et vous aurez d’ici 5 à 10 ans une entreprise chinoise copié-collé de ce que Dassault systèmes sait faire de mieux.
Souvenez-vous par exemple des premiers constructeurs automobiles européens arrivés en Chine : le transfert de savoir-faire est devenu de nos jours une catastrophe pour Citroën, Renault, Peugeot et même Volkswagen. Les chinois ont bâti leurs entreprises sur le savoir de l’occident et ils délaissent maintenant les produits venant d’Europe et des USA car ils savent maintenant les fabriquer par eux-mêmes. Ils attirent, copient et délaissent au bout du compte par esprit patriotique. C’est une stratégie payante pour l’empire du milieu.