Safran Helicopter Engines, encore numéro un dans le cœur des pilotes.
Il y a des classements qui passent presque inaperçus. Et d’autres qui font vraiment parler dans les cockpits et les hangars. Celui du magazine Vertical, par exemple, qui interroge chaque année ceux qui vivent avec les moteurs d’hélicoptères au quotidien : pilotes, mécaniciens, opérateurs civils ou militaires. Pour la quatrième fois, le nom qui revient le plus, c’est Safran Helicopter Engines. Une distinction qui ne s’arrache pas avec du marketing mais qui se gagne sur le terrain, à coups de pièces livrées dans les temps et de techniciens capables de résoudre une panne à l’autre bout du monde.
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Une quatrième victoire pour Safran qui s’affirme de plus en plus en plus comme premier motoriste pour hélicoptère du monde
Depuis 2014, cette enquête mesure un aspect souvent invisible : la qualité du service après-vente. Les réponses de cette année placent Safran en tête dans trois catégories clés : le soutien technique sur le terrain, l’amélioration continue des produits et la qualité des services numériques. En clair, quand un appareil tombe en panne au fin fond de l’Amazonie ou sur une base militaire en Afrique, les équipes de Safran sont attendues comme le messie. Et elles répondent présentes.
Mathieu Albert, qui dirige le support et les services, résume la philosophie de la maison : cette confiance des clients est à la fois un remerciement et un coup de fouet. Elle valide des années de travail acharné et pousse les équipes à garder le même niveau d’exigence, jour après jour.
Un géant français qui parle toutes les langues
Safran n’est pas seulement une belle histoire de motoristes. C’est un groupe de haute technologie qui couvre la propulsion aéronautique, les équipements, l’espace et la défense. En 2024, il affichait 27,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires et employait 100 000 personnes à travers le monde. Autant dire que ses moteurs et équipements se croisent un peu partout, du tarmac d’Orly aux pas de tir spatiaux.
Safran Helicopter Engines, de son côté, aligne des chiffres qui donnent le vertige : 75 000 moteurs produits depuis sa création, 2 500 clients répartis dans 155 pays et la gamme la plus large de turbomoteurs au monde. De l’hélicoptère léger qui décolle en montagne pour un secours au mastodonte militaire en opération extérieure, tout y passe.
Le service, nerf de la guerre
Un moteur d’hélicoptère, ce n’est pas une voiture qu’on amène au garage pour un contrôle annuel. Les appareils volent dans des conditions extrêmes, parfois plusieurs heures par jour. Chaque arrêt imprévu coûte très cher et peut, dans certains cas, mettre des vies en danger. D’où l’importance capitale du support.
Safran a bâti un réseau mondial où des référents techniques sont capables de se déplacer rapidement, avec la pièce qui manque ou l’expertise pour relancer l’appareil. Le groupe mise aussi sur le numérique : outils de diagnostic en ligne, suivi prédictif des moteurs, tableaux de bord pour anticiper les pannes avant qu’elles ne surviennent. Une approche qui transforme la maintenance en un véritable service de sécurité.
Des clients exigeants, un constructeur à l’écoute
La particularité de ce classement, c’est qu’il n’émane pas d’analystes financiers ou de cabinets de consultants. Ce sont les utilisateurs finaux qui votent, ceux qui savent exactement ce qu’ils attendent d’un motoriste. Pour Safran, figurer en tête quatre fois de suite revient à décrocher une médaille de confiance renouvelée.
Le marché mondial de l’hélicoptère reste tendu : les militaires exigent de la robustesse et de la disponibilité, les civils veulent de la fiabilité et du coût maîtrisé. Réussir à satisfaire tout le monde est un petit exploit. Cette première place prouve que, pour beaucoup, Safran est aujourd’hui le partenaire le plus rassurant dans un secteur où la panne n’est jamais une option.
Une victoire française qui pèse
Dans le ciel, les moteurs n’ont pas d’accent. Pourtant, derrière cette récompense, c’est bien le savoir-faire industriel français qui rayonne. L’aéronautique est un secteur stratégique, et Safran y occupe une position que ses concurrents – américains, britanniques, russes – lui envient.
En décrochant à nouveau la première place du classement Vertical, Safran Helicopter Engines envoie un signal clair : la France reste une référence mondiale dans un domaine où fiabilité et confiance valent autant que la puissance brute d’un moteur.
Safran et les principaux motoristes pour hélicoptère dans le monde
Motoriste | Pays / Groupe | Moteurs emblématiques | Part de marché estimée | Clients principaux |
---|---|---|---|---|
Safran Helicopter Engines | France (Safran) | Arriel, Arrano, Makila, Aneto | ≈ 35 % | Airbus Helicopters, Leonardo, opérateurs civils et militaires (2 500 clients dans 155 pays) |
Pratt & Whitney Canada | Canada (RTX / Pratt & Whitney) | PT6T TwinPac, PW200, PW210 | ≈ 25 % | Bell, Sikorsky, Leonardo, opérateurs civils |
GE Aerospace (ex General Electric Aviation) | États-Unis | T700/CT7, T901 | ≈ 20 % | Sikorsky (Black Hawk), Boeing (Apache), hélicoptères militaires lourds |
Klimov (United Engine Corporation) | Russie | VK-2500, TV3-117 | ≈ 10 % | Mil et Kamov (Mi-8, Mi-17, Ka-52), armées d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient |
Motor Sich | Ukraine | AI-450M, TV3-117 (sous licence) | ≈ 5 % | Opérateurs civils et militaires en Europe de l’Est et Asie centrale |
AECC (Aero Engine Corporation of China) | Chine | WZ-9, WZ-16 (avec Safran) | En forte croissance | Hélicoptères chinois Z-10, AC352 (coproduit avec Airbus) |