Le plus grand “mur de requins” du monde est en France sur cette île qui est également le deuxième plus grand atoll de Polynésie française

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Ce coin de France que personne ne connaît… et qui enterre toutes les plages d’Europe !

À 15 000 kilomètres de Paris, un bout de France fait pâlir les Maldives.

Ici, peu de voiture (une seule “route” depuis Rotoava), pas de stress, juste l’Océan Pacifique, du sable blanc et des spots de plongée comme vous n’en avez jamais vus.

Bienvenue à Fakarava, 2e plus grand atoll de Polynésie française (avec 1 120 km², derrière Rangiroa et ses 1 446 km²) et classé réserve de biosphère par l’UNESCO depuis 2016 !

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Fakarava, c’est une bande de corail longue de 60 kilomètres, posée sur l’océan à peine 1 mètre au-dessus du niveau de la mer. Un lagon immense, turquoise comme un filtre Instagram, où l’eau dépasse les 28 degrés. Sous cette surface calme, une des plus impressionnantes concentrations de requins au monde.

La passe de Garuae, au nord, est large de 1 600 mètres (la plus grande passe de Polynésie française). C’est un corridor naturel où l’eau s’engouffre avec la marée, attirant des bancs entiers de carangues, de barracudas, et surtout… des centaines de requins ! On en parle comme le “mur de requins de Fakarava” avec jusqu’à 700 squales recensés en même temps. C’est un des lieux les plus iconiques pour faire de la plongée de la planète. Avec un peu de chance et en fonction de la saison, vous y croiserez même un requin marteau !

Les centres de plongée, très pro et enthousiastes comme O2 Fakarava vous y emmènent en zodiac, palmes aux pieds, détendeur en bouche, cœur à 180. Comptez environ 87 € pour une plongée, tarif dégressif si vous en prenez plusieurs.

Le paradis du snorkeling

Si vous n’êtes pas trop chaud à l’idée de plonger pour vous retrouver en face de centaines de requins mais que vous aimez nager une dernière solution : le snorkeling. Et là vous aller être servi !

Si vous loger à Rotoava, nous vous invitons vivement à louer quelques vélos (quand les propriétaires n’en ont pas à disposition pour leurs hôtes) et à vous diriger vers la passe nord. Passé l’aéroport, il vous faudra des mollets car la route s’arrête pour laisser place à une piste mais une fois arrivé au bout, dépaysement garanti ! Vous serez seul au monde avec votre tuba et votre masque pour apprécier les bancs de poissons et les requins pointe noire (petits et craintifs rassurez vous) qui s’offriront à vous. Comptez une bonne heure pour vous rendre là-bas et emmener eau et crème solaire car le soleil ne manquera pas d’être de la partie lui aussi.

Enfin autour du lagon, des dizaines de petits motus vous attendent !
Ce sont des îlots de sable blanc parsemés de cocotiers, inaccessibles sauf en kayak ou en bateau. Ils ont tous un nom et appartiennent en général à une famille qui garde jalousement l’accès mais qui proposent des excursions pour s’y rendre.

Notre préféré reste l’excursion proposée par le Lagon Bleu et qui vous emmènera à la passe sud. Un petit détour par village de Tetamanu (accessible uniquement en bateau, après deux heures de traversée du lagon) et un snorkeling déroutant à travers un courant très fort qui vous fera passer devant un mini mur de requins (si vous n’avez pas pu vous rendre en plongée à la passe de Garuae, c’est un bon substitut).

Au village, une seule pension, une petite église de corail rose, et le bruit du vent dans les palmes. C’est aussi à quelques kilomètres de là que se trouvent les fameux « sables roses ». Leur teinte vient des débris de coraux rouges broyés par les vagues.

Le village de Tetamanu, uniquement accessible en bateau.
Le village de Tetamanu, uniquement accessible en bateau.
Les plages de
Les “sables roses” sont sur des motus privées et uniquement accessibles via des excursions qui vous feront également passer par le village de Tetamanu (à 1h30/2H de Rotoava).

Une vie simple, rythmée par le vent et les marées

À Fakarava, il n’y a pas d’hôtel 4 étoiles avec clim et piscine à débordement. Ce sont les pensions de famille qui font la loi. Chacune a 4 ou 5 bungalows maximum, construits en bois local, posés sur pilotis ou à deux pas de la plage. On mange ce que la mer donne : poisson cru au lait de coco, pain coco maison, poisson perroquet grillé.

Le village principal, Rotoava, est un alignement de maisons colorées avec toits en tôle, une épicerie, une poste, une église construite en blocs de corail, et quelques vélos dans les allées. Ici, on ne se presse pas. Tout le monde se connaît. Le boulanger passe le matin avec son sac de pains chauds. Les enfants rentrent de l’école à midi pour pêcher avec leur grand-père.

La perle noire, une tradition qui brille dans l’eau

Pour la petite sortie culturelle, Fakarava fut autrefois un haut lieu de la célèbre perle noire de Tahiti (Pinctada margaritifera). Si son âge d’or semble malheureusement derrière elle, vous pourrez apercevoir sur le lagon, des dizaines de bouées signalant la présence de fermes perlières. Ce sont des bijoux 100 % locaux, cultivés pendant plusieurs années avec un savoir-faire ancestral.

On peut les visiter. Un guide local vous en montre chaque étape : le greffage de l’huître, le contrôle qualité, la récupération des perles. Certaines font 10 millimètres de diamètre, parfaitement rondes, couleur graphite ou paon. Une perle parfaite peut se vendre plus de 2 000 euros.

Pensez à aller voir une visite guidée dans une des fermes perlières pour en savoir plus sur cette pratique ancestrale de Fakarava.
Pensez à aller voir une visite guidée dans une des fermes perlières pour en savoir plus sur cette pratique ancestrale de Fakarava.

Le Paradis se mérite

Pour rejoindre Fakarava, il faut d’abord voler jusqu’à Papeete. Ensuite, un vol d’Air Tahiti vous dépose à l’aéroport de Fakarava Nord, près de Rotoava. Il y a 5 à 6 rotations par semaine.

Dans le nord, on circule principalement en vélo ou en quad. Quelques voitures mais qui roulent au pas. Les routes sont en corail compacté, bordées de bougainvilliers et de haies de tiaré. Pour aller au sud, c’est bateau obligatoire. Comptez entre 1 h 30 et 2 h selon la météo. L’idéal est de passer deux nuits dans le nord, puis deux ou trois dans le sud. Les deux zones ont un caractère différent.

Penser à réserver tôt. Les pensions affichent complet des mois à l’avance, surtout pendant la saison sèche de mai à octobre. Les prix vont de 70 à 250 euros par nuit selon les services proposés.

Ce que vous ne trouverez nulle part ailleurs

Fakarava n’a ni supermarché ni boîte de nuit. Ce qu’elle offre, c’est autre chose. Un retour à l’essentiel. Le matin, le soleil se lève à 6 h pile et inonde les palmiers. Le soir, tout le monde s’arrête à 18 h pour regarder le ciel virer à l’orange. Il y a souvent des requins-nourrices au bord des plages, qui viennent quémander les restes de poissons des habitants, sensation garanties !

L'auteur de cet article vous affirme avoir vu parmi les plus beaux couchers de soleil de sa vie à Fakarava.
L’auteur de cet article vous affirme avoir vu parmi les plus beaux couchers de soleil de sa vie à Fakarava.

Quelques chiffres sur Fakarava :

Élément Détail
Superficie du lagon 1 100 km²
Largeur de la passe nord 1 600 mètres
Température de l’eau 28 à 30 °C
Température de l’air 26 à 32 °C
Nombre de pensions Moins de 25
Prix moyen d’une nuit 90 à 120 euros
Durée du trajet Papeete – Fakarava 1 h 10 en avion

Fakarava, c’est ce genre d’endroit qu’il est impossible d’oublier.

Pas uniquement grâce à ses décors de carte postale mais grâce aussi grâce à son silence, son eau à 30°, ses rapports humains avec les habitants locaux et surtout grâce à ses bancs de poissons de toutes les couleurs.

Une fois que vous avez nagé avec 200 requins dans une eau à 30 °C, il devient compliqué d’écouter la clim en open space sans y repenser !

En bonus, des requins-nourrices nourris au bord de la plage :

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
Très curieux et tourné vers l'économie, la science et les nouvelles technologies, (particulièrement ce qui touche à l'énergie et les entreprises françaises) je vous propose de de découvrir les dernières actualités autour de cette passion

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