La France et l’Italie se veulent ambitieux et définissent les 3 chantiers à entreprendre en priorité pour conquérir la Lune

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Framatome prépare le futur de l’électricité pour les astronautes.

Dans le froid glacial des nuits lunaires, il n’y a pas toujours de Soleil (puisque rappelons aux plus sceptiques que la lune tourne également autour du Soleil). Les panneaux solaires ne sont donc pas la réponse à tous les problèmes d’énergie qu’on pourrait rencontrer sur place. Parfois sur la Lune, il n’y a que du vide, de la poussière abrasive et une température qui chute à –173 °C. Pas franchement idéal pour envisager une installation et pourtant… L’homme s’y prépare !

Il faudra donc le chauffer, l’éclairer et l’alimenter en énergie. Pour répondre à cet objectif, une vieille technologie pourrait bien faire son grand retour : la fission nucléaire ! Et là-dessus la France et l’Italie ont un plan.

Framatome et l’Italie, ensemble pour chauffer la Lune ?

Framatome Space, branche spatiale du groupe français Framatome, a signé un partenariat stratégique avec l’ENEA, l’agence nationale italienne dédiée aux nouvelles technologies et à l’énergie.

Leur objectif annoncé est de concevoir un réacteur nucléaire de surface pour la Lune, capable d’alimenter une base habitée en continu, même quand la nuit dure 14 jours terrestres d’affilée. Pour tenir le choc, l’installation devra être compacte, autonome, ultra-fiable, et surtout, insensible aux caprices de l’espace.

Pour parvenir à ce noble objectif dans un délai raisonnable, les deux partenaires ont déjà identifié trois chantiers de R&D.

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Du combustible qui tient la distance

Premier défi : le combustible nucléaire. Celui qui brûlera dans le cœur du réacteur lunaire devra libérer un maximum d’énergie tout en restant parfaitement stable dans un contexte spatial. Pas question d’envoyer de l’uranium standard comme on le ferait pour une centrale terrestre.

Il faudra concevoir un combustible capable de supporter les chocs thermiques, les radiations solaires, les micro-météorites… et tout cela sans maintenance, évidemment. L’enjeu est donc double : performances énergétiques élevées, et sécurité absolue sur le long terme.

De nouveaux matériaux pour une nouvelle planète

Deuxième chantier : les ingénieurs de Framatome Space et de l’ENEA vont plancher sur des matériaux avancés, capables de résister à des variations de température de près de 300 °C entre le jour et la nuit, à un vide presque total, et à des rayonnements cosmiques qui n’ont rien de plaisant.

On parle de métallurgie de l’extrême, d’alliages innovants, de revêtements auto-protecteurs, et même de matériaux inspirés de la recherche aérospatiale. Ces composants devront encaisser des années de fonctionnement sans faillir, car aucun technicien ne viendra remplacer une vanne ou resserrer un boulon à 384 000 kilomètres de la Terre.

Et si on imprimait un réacteur ?

Le troisième et dernier pilier du projet, c’est l’utilisation de fabrication additive, autrement dit : l’impression 3D de composants nucléaires.

Imprimer sur Terre des pièces parfaitement calibrées, optimisées pour être légères, résistantes et compactes, c’est accélérer la fabrication, réduire les coûts, et potentiellement, à terme… imprimer certaines pièces directement sur la Lune, à partir de matériaux locaux.

Une alliance industrielle, pas une utopie spatiale

Ce projet s’inscrit dans une dynamique européenne plus large : préparer une présence humaine durable sur la Lune, et plus tard, des missions habitées vers Mars.

« Ce partenariat avec l’ENEA concrétise la création de Framatome Space et souligne l’importance d’avoir un acteur industriel historique impliqué dans les développements futurs », a déclaré Grégoire Lambert, Vice President de Framatome Space. « Le succès global de ces développements nécessitera diverses compétences européennes et nous sommes heureux de faire partie de l’aventure. »

Du côté italien, même enthousiasme. Pour Alessandro Dodaro, directeur du département nucléaire de l’ENEA, qui affirme que cette coopération permettra de faire progresser la maturité industrielle du secteur, en combinant des savoir-faire complémentaires pour construire un système réellement exportable… vers la Lune.

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Fission nucléaire : un vieux moteur pour de nouveaux mondes

On l’oublie souvent, mais la fission nucléaire est la seule technologie existante capable de produire une puissance continue dans des environnements extrêmes, sans Soleil, sans vent, sans réapprovisionnement.

Les États-Unis, via la NASA, travaillent aussi sur des réacteurs de ce type avec le programme Fission Surface Power, avec des objectifs proches : un module d’environ 40 kW, capable de tenir plusieurs années sans intervention. L’Europe ne veut pas rester à la traîne, et ce protocole entre Framatome et l’ENEA est une première réponse structurée.

Le message est clair : si l’homme veut explorer durablement la Lune (voire, soyons fous, y rester), il faudra de l’énergie permanente, de l’autonomie, et des technologies robustes dès le départ. Et cette fois, l’énergie nucléaire pourrait bien précéder le premier pas.

Source : Communiqué de presse de Framatome

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
Très curieux et tourné vers l'économie, la science et les nouvelles technologies, (particulièrement ce qui touche à l'énergie et les entreprises françaises) je vous propose de de découvrir les dernières actualités autour de cette passion

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