Déjà 111 millions de personnes dans le monde font appel aux services de ce géant Français sans le savoir et un million d’autres au Chili vont bientôt les rejoindre

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À Valparaíso, la mer devient potable avec Veolia à la manœuvre.

Le géant français Veolia a remporté l’appel d’offres face à cinq autres concurrents, pour exploiter et entretenir la première usine de dessalement à usage municipal et industriel du Chili, à Valparaíso pendant au moins quatre ans, avec des prolongations possibles jusqu’en 2040.

Cela vient renforcer le poids du Français qui est déjà leader dans les solutions de dessalement de l’eau dans le monde.

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Le Chili, c’est un pays long comme un fil tendu entre l’océan Pacifique et la cordillère des Andes. Plus de 4 200 kilomètres du nord au sud, mais à peine 200 kilomètres de large. Un territoire contrasté, où la sécheresse frappe jusqu’à 70 % du pays, notamment dans le centre et le nord. Valparaíso, port historique et coloré à flanc de colline, compte près de 1 million d’habitants dans sa zone métropolitaine. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville fait face depuis des années à des tensions hydriques sévères, aggravées par le changement climatique et la pression démographique. Dans certains quartiers, l’eau ne coule plus que quelques heures par jour. D’où l’urgence d’agir.

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1 000 litres par seconde, et pas une goutte à perdre

Un chiffre dans le cahier des charges pour l’usine de dessalement qui donne le ton : 1 000 litres d’eau dessalée par seconde. Une telle cadence permettrait de produire l’équivalent de plus de 80 millions de litres par jour, soit de quoi hydrater la ville entière et faire tourner plusieurs zones industrielles en continu.
L’eau sera pompée sur la côte, dessalée sur place à Puchuncaví, puis envoyée par un aqueduc de 105 kilomètres, en traversant vallées, collines et plaines jusqu’à Colina, dans la grande banlieue de Santiago.

Une colonne vertébrale bleue, tendue entre la mer et la métropole.

Une usine qui fonctionnera grâce au soleil et au vent

Ce qui change la donne ici par rapport aux projets “classiques” de dessalement, c’est l’électricité verte. Pas une goutte ne sera produite au prix du charbon ou du gaz. 100 % des besoins énergétiques de l’usine seront couverts par des énergies renouvelables, une première au Chili pour une installation de cette taille.

Veolia met en œuvre les technologies de dessalement les plus modernes, basées sur l’osmose inverse et la récupération d’énergie. Même les rejets en mer seront gérés avec soin, via des diffuseurs basse pression pour éviter de perturber la faune marine. Car ici, pas question de rendre l’eau douce en polluant l’océan.

Une usine, un pays, une urgence

Ce projet porté par la société Aguas Pacíficoune est une réponse directe à la sécheresse chronique qui frappe la région de Valparaíso. Dans certains villages, l’eau n’arrive plus depuis des mois.

Dans d’autres, des camions-citernes assurent le service minimum.
Avec cette usine, les services sanitaires ruraux de Limache et Olmué recevront enfin un approvisionnement régulier.

Un partenariat au long cours

Le contrat confié à Veolia démarrera avec une phase de mise en service, durant laquelle les ingénieurs accompagneront le lancement des pompes, le remplissage des canalisations, les tests de qualité. Ensuite, place à l’exploitation pure : maintenance des équipements, surveillance du réseau, sécurité des installations.
Veolia a promis 60 % d’embauches locales, une formation technique sur place, et un suivi environnemental rigoureux.

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Une pierre de plus dans le plan GreenUp

Ce projet s’inscrit dans la stratégie mondiale de Veolia, baptisée GreenUp : une ambition assumée de transformer les territoires avec des solutions durables. En 2024, le groupe a fourni de l’eau potable à 111 millions de personnes, traité 65 millions de tonnes de déchets et produit 42 térawattheures d’énergie, tout en générant 44,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Présent sur les cinq continents avec 215 000 salariés, Veolia ne gère pas juste des tuyaux. Il orchestre la transition écologique des villes, des ports, des industries. Et aujourd’hui, le désert chilien rejoint la partition.

 

Tableau des chiffres clés – Veolia (2024)

Indicateur Valeur
Chiffre d’affaires 44,7 milliards d’euros
Effectif mondial 215 000 employés
Pays d’implantation Plus de 100 pays
Habitants desservis en eau potable 111 millions
Habitants desservis en assainissement 98 millions
Quantité de déchets traités 65 millions de tonnes
Production d’énergie 42 térawattheures
Nombre d’usines de dessalement opérées ou construites Plus de 250 (18 % de la capacité mondiale installée)
Nombre de brevets déposés Plus de 4 500 actifs
Marchés principaux Eau, déchets, énergie, traitement industriel

Source : Communiqué de presse de Veolia

Image : Le quartier historique de Valparaiso au Chili la nuit (Freepik)

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
Très curieux et tourné vers l'économie, la science et les nouvelles technologies, (particulièrement ce qui touche à l'énergie et les entreprises françaises) je vous propose de de découvrir les dernières actualités autour de cette passion

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