La taxe foncière, un impôt essentiel en France, a subi une augmentation significative en 2023, atteignant une hausse moyenne de 7,1%. Cette augmentation a été deux fois supérieure à celle de 2022, qui était de 3,4%. Actuellement, environ 32 millions de Français sont concernés par cette taxe, et les nouvelles ne sont pas rassurantes pour l’année 2024.
Les raisons de l’augmentation en 2024
La principale raison de cette augmentation prévue est liée à l’inflation. Bien que l’Insee ait signalé un ralentissement de la hausse des prix avec un indice des prix à la consommation (IPC) à 3,4% en novembre 2023, un autre indicateur, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), reste élevé. Depuis 2018, le calcul des valeurs locatives cadastrales, qui sont la base de la taxe foncière, suit l’évolution de l’IPCH. Les données préliminaires de novembre 2023 indiquent une hausse de 3,8% de l’IPCH par rapport à l’année précédente, présageant ainsi une augmentation similaire de la taxe foncière pour 2024.
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Mécontentement des propriétaires
En 2023, la hausse de la taxe foncière avait déjà dépassé l’inflation, en grande partie à cause des augmentations votées par les collectivités territoriales pour financer leurs dépenses. Par exemple, Paris avait connu une augmentation de 44%, portant la hausse moyenne dans les 200 plus grandes villes de France à 9,3%. Cette tendance à l’augmentation continue suscite naturellement le mécontentement des propriétaires.
Frédéric Zumbiehl, juriste à l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), critique le mode de calcul actuel. Selon lui, les valeurs locatives sont indexées sur l’IPCH, un indice qui augmente plus rapidement que l’IPC, l’indicateur traditionnel de l’inflation. Cette situation est défavorable aux propriétaires, qui subissent des augmentations basées sur un indice qui ne reflète pas fidèlement la réalité économique.
Propositions d’alternatives
Zumbiehl propose une alternative au système actuel : indexer les valeurs locatives sur l’augmentation des loyers plutôt que sur l’inflation. Cette proposition s’appuie sur le fait que les loyers augmentent généralement à un rythme plus lent que l’inflation, en partie car les révisions de loyer sont actuellement plafonnées à 3,5%.
La taxe foncière en France est sur le point de connaître une nouvelle augmentation en 2024, en raison de l’évolution de l’indice des prix à la consommation harmonisé. Cette situation continue de susciter des inquiétudes et du mécontentement parmi les propriétaires, qui sont directement affectés. Les critiques et propositions de réforme du système actuel sont au cœur des débats, soulignant la nécessité d’une approche plus équilibrée et représentative de la réalité économique.