Un mouvement initié par l’acteur Aurélien Wiik
Aurélien Wiik, connu pour ses rôles dans les séries Munch ou Le Bazar de la Charité sur TF1, a révélé avoir été victime d’abus sexuels entre 11 et 15 ans par son agent. Suite à ces confidences, l’acteur propose une déclinaison du mouvement MeToo appelée #MeTooGarcons. Son objectif principal est de libérer la parole des hommes qui ont subi des violences sexuelles et lever le voile sur ce sujet encore trop tabou dans notre société. Lorsque Wiik partagea une photo de lui enfant déguisé pour un rôle avec son histoire personnelle, d’autres témoignages affluèrent immédiatement sur les réseaux sociaux.
Le réalisateur André Téchiné accusé d’agression sexuelle
Dans la foulée du hashtag #MeTooGarçons, l’acteur Francis Renaud a porté plainte contre le célèbre réalisateur André Téchiné pour agression sexuelle. Téchiné, plusieurs fois récompensé aux César, notamment pour Les Roseaux sauvages en 1995, se retrouve accusé de harcèlement et d’agression sexuelle. Cette mise en lumière n’est que l’un des nombreux témoignages d’hommes ayant subi des violences sexuelles rendus possibles grâce au mouvement initié par Wiik.
Les victimes masculines, encore trop souvent réduites au silence
Depuis le lancement du hashtag #MeTooGarçons, les témoignages d’hommes ayant subi des violences sexuelles se multiplient sur les réseaux sociaux. Pourtant, ces victimes restent très minoritaires en chiffres et sont souvent minimisées dans leurs traumatismes. De nombreux stéréotypes de genre entourent les violences sexuelles envers les hommes :
- Ils devraient être plus forts et capables de se défendre.
- Les agressions sexuelles contre les hommes n’existent pas vraiment ou ne sont pas graves.
- Les hommes ne sont pas traumatisés par les abus sexuels comme les femmes.
Ces stéréotypes ont longtemps contribué à étouffer la réalité des violences sexuelles envers les hommes et à décourager les victimes de parler de leurs expériences.
Discours masculinistes et préjugés homophobes : un frein à la prise de parole
Mis à part les stéréotypes de genre, les témoignages des hommes victimes sont aussi entravés par des discours masculinistes et des préjugés homophobes. Si une femme en parle, elle risque d’être traitée de menteuse ou fautive, mais si un homme en parle, il risque de voir sa masculinité remise en question, que l’agresseur soit un autre homme ou une femme. Ces obstacles rendent difficile, voire impossible pour certains, de sortir du silence.
Le mouvement #MeTooGarçons : un pas en avant pour l’égalité
Grâce au hashtag initié par Aurélien Wiik, de nombreux hommes ont pu partager leurs histoires sur les réseaux sociaux. Le gouvernement s’est également saisi du sujet, appelant à ne pas négliger la parole des hommes victimes de violences sexuelles. Les témoignages d’abus comme celui de Wiik ou Renaud montrent que cette forme de violence n’épargne personne, peu importe le sexe. En brisant ce tabou, le mouvement #MeTooGarçons contribue à changer la perception des violences sexuelles envers les hommes et leur donne une voix pour dénoncer ces actes odieux. Aussi bien les femmes que les hommes méritent d’être entendus et soutenus dans leur quête de justice et de vérité.
Sources
- https://www.flair.be/fr/society/societe/chantage-contre-des-roles-diners-pieges-avec-des-mineurs-lacteur-aurelien-wiik-lance-un-metoo-garcons/
- https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=1000068359.html
- https://www.france24.com/fr/france/20240227-metoogar%C3%A7ons-les-hommes-victimes-minoritaires-en-chiffres-et-minor%C3%A9s-dans-leurs-traumatismes-violences-agressions-sexuelles-tabou
- https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/27/avec-metoogarcons-des-hommes-levent-le-voile-sur-des-violences-sexuelles-qu-ils-ont-subi_6218907_3224.html