Ces dernières décennies ont vu une nette progression des femmes dans l’accès aux postes à responsabilités. Malgré cette avancée, les femmes managers continuent de faire face à des stéréotypes de genre persistants. Une étude réalisée par l’IFOP pour l’agence FLASHS et Hostinger a révélé que si 70 % des actifs affirment que le genre de leur manager n’a pas d’importance, les remarques sexistes et les discriminations restent courantes.
Fréquentes remarques sexistes
Les propos sexistes sont encore monnaie courante dans le milieu professionnel, en particulier à l’encontre des femmes managers. Selon l’étude :
- 53 % des actifs et retraités ont déjà entendu des remarques sexistes visant une femme manager.
- Les jeunes femmes (74 % des 18-29 ans) sont les plus exposées à ce type de propos.
- Les remarques sur le physique (31 %) et les compétences (31 %) des femmes sont fréquentes.
- Plus d’un quart des personnes interrogées ont entendu des insinuations selon lesquelles une femme aurait obtenu son poste grâce à des faveurs sexuelles.
Un sentiment de discrimination omniprésent
La discrimination de genre dans le milieu professionnel est largement ressentie par les femmes, en particulier celles en poste de management :
- 37 % des femmes se sentent discriminées sur leur lieu de travail contre 26 % des hommes.
- Cette perception est encore plus prononcée chez les femmes managers (50 %), celles travaillant dans l’industrie (56 %), et les jeunes femmes de 18 à 29 ans (43 %).
- 22 % des femmes pensent avoir été discriminées lors de demandes d’augmentation de salaire.
Préférence pour le management masculin
Bien que la préférence pour un manager masculin ait diminué, un actif sur cinq préfère toujours aujourd’hui travailler sous la direction d’un homme :
- En 1987, moins de la moitié des Français étaient indifférents au genre de leur manager. Aujourd’hui, ils sont 70 %.
- Cependant, 22 % des actifs préfèrent un manager masculin contre 8 % pour une manager féminine.
- Cette préférence est particulièrement marquée chez les jeunes hommes (34 % des moins de 35 ans).
Un consensus pour reconnaître les défis des femmes
Il existe un large consensus sur la difficulté accrue pour les femmes d’accéder à des postes à haute responsabilité :
- 74 % des personnes interrogées estiment qu’il est plus facile pour un homme de faire carrière.
- Parmi les femmes, 79 % partagent cette opinion, contre 68 % des hommes.
- De nombreuses femmes renoncent à des postes de responsabilité par manque de confiance ou par crainte des conséquences sur leur vie privée.
Les freins à la carrière des femmes
Le manque de confiance en soi et la crainte de ne pas pouvoir concilier vie professionnelle et vie privée sont des freins majeurs pour les femmes :
- 57 % des femmes qui ne souhaitent pas devenir managers pensent ne pas avoir la personnalité requise.
- 50 % craignent les répercussions sur leur vie privée.
- 44 % ne se sentent pas légitimes, une proportion qui monte à 54 % chez celles dont la mère était femme au foyer.
L’étude IFOP pour Hostinger met en lumière les progrès réalisés en matière de management au féminin, mais aussi les nombreux défis qui restent à relever. Les stéréotypes de genre, les discriminations et le manque de confiance en soi sont autant d’obstacles qui freinent l’égalité professionnelle. Un travail important reste à accomplir pour garantir une égalité réelle entre hommes et femmes dans le milieu professionnel.
Source de l'étude : https://www.hostinger.fr/blog/management-au-feminin-progres-et-sexisme-persistant