Dans une percée technologique majeure, une entreprise privée indienne a réalisé un exploit sans précédent : lancer avec succès une fusée équipée du premier moteur entièrement imprimé en 3D.
Ce développement marque une avancée significative non seulement pour l’Inde mais pour l’industrie spatiale mondiale, prouvant que l’innovation et l’efficacité peuvent révolutionner notre approche de l’exploration spatiale.
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L’économie au cœur de l’innovation spatiale
L’entreprise Agnikul Cosmos, basée à Chennai, a adopté l’impression 3D pour réduire les coûts de fabrication de ses moteurs de fusée. Ce processus permet de fusionner des centaines de pièces en une seule unité, simplifiant la production et réduisant le temps d’assemblage. Cette approche non seulement baisse les coûts, mais optimise aussi tout le processus de fabrication, permettant à Agnikul de produire deux moteurs de fusée par semaine dans leur installation, Factory-1.
Une technologie de propulsion avancée
Le moteur Agnilet, entièrement fabriqué par impression 3D, intègre des milliers de composants en un seul bloc, offrant une intégration sans faille et une robustesse accrue. Ce système de propulsion innovant développe environ 3kN de poussée au niveau de la mer, suffisant pour propulser les étages supérieurs de la fusée Agnibaan.
Réduction du temps d’assemblage et augmentation de la fréquence de lancement
L’un des principaux avantages de l’utilisation de l’impression 3D dans la construction des fusées est la réduction significative du temps d’assemblage. Agnikul Cosmos a réussi à standardiser la production au point de développer un véhicule de lancement par mois, une cadence qui promet de transformer les opérations de lancement de satellites, en particulier pour les missions de petits satellites.
Première utilisation d’un moteur semi-cryogénique
Le lancement par Agnikul a également été remarquable car il s’agissait de la première fois qu’un moteur semi-cryogénique, utilisant de l’oxygène sub-refroidi comme source de carburant, était utilisé dans une fusée fabriquée en Inde. Cette technologie contraste avec les moteurs cryogéniques traditionnels qui utilisent des gaz liquéfiés à des températures extrêmement basses.
Humbled to announce the successful completion of our first flight – Mission 01 of Agnibaan SOrTeD – from our own and India’s first & only private Launchpad within SDSC-SHAR at Sriharikota. All the mission objectives of this controlled vertical ascent flight were met and… pic.twitter.com/9icDOWjdVC
— AgniKul Cosmos (@AgnikulCosmos) May 30, 2024
Flexibilité et adaptabilité des opérations de lancement
La fusée Agnibaan, équipée de la plateforme de lancement mobile Dhanush, a été conçue pour offrir une flexibilité maximale, permettant des lancements depuis n’importe quel site. Bien que le lancement récent ait été suborbital, la capacité de la fusée à transporter des charges utiles allant de 30 à 300 kilogrammes démontre son potentiel pour des missions orbitales futures.
Un pas de géant pour l’industrie spatiale indienne
Ce succès est le résultat de milliers d’heures de travail acharné et de révisions, soutenu par l’organisation IN-SPACe et l’ISRO. Srinath Ravichandran, co-fondateur et PDG d’Agnikul Cosmos, souligne l’importance du soutien continu qui a permis à son équipe de concevoir et de construire du matériel spatial original en Inde, propulsant le pays sur le devant de la scène internationale en matière de technologie spatiale.
Cet article explore comment l’impression 3D transforme la production de moteurs de fusée, rendant l’exploration spatiale plus accessible et économique. Avec l’achèvement réussi de son test de vol, Agnikul Cosmos non seulement met en évidence les capacités de l’ingénierie indienne mais ouvre également la voie à des missions spatiales plus fréquentes et abordables, modifiant ainsi les dynamiques traditionnelles de l’industrie aérospatiale.
Source : IndianExpress
3 kN de poussée = 300 kg
C’est pas bcp