Cette usine gigantesque peut sauver la planète en absorbant le CO2 à une vitesse stupéfiante.
Au Québec, un projet ambitieux est en cours de réalisation : la plus grande installation de capture directe de carbone (CDR) au monde. Capable de retirer plus de 100 000 tonnes de dioxyde de carbone de l’atmosphère chaque année, cette usine, développée par Equatic, pourrait révolutionner notre approche dans la lutte contre le changement climatique en mimant les processus naturels des océans.
Lire aussi :
- Découvrez le projet d’Artagnan que ce géant français de la chimie veut mettre en place pour dépolluer Dunkerque avec cette technologie de pointe
- Cette invention d’Edison a plus de 100 ans pourtant sa redécouverte a choqué le monde de l’énergie et promet de révolutionner la production d’hydrogène
Amplifier les capacités des océans à absorber le CO²
Les océans, qui absorbent jusqu’à 25 % du CO2 émis par les activités humaines chaque année, sont parmi les plus grands puits de carbone naturels de la planète. Equatic s’inspire de ce mécanisme pour développer une technologie qui pourrait potentiellement retirer des milliards de tonnes de CO2 de notre atmosphère.
Une technologie révolutionnaire en action
Le système innovant d’Equatic implique l’utilisation d’un courant électrique pour séparer l’eau de mer en hydrogène et oxygène, créant en parallèle un acide et une base. Le dioxyde de carbone est alors capturé sous forme solide dans l’eau, tandis qu’une boue alcaline créée dans le processus aide à absorber encore plus de CO2 de l’atmosphère.
Des avantages écologiques et économiques
Outre la réduction significative du CO2, le processus génère également de l’hydrogène, qui peut être vendu ou utilisé pour alimenter les opérations de l’usine. Cette production d’hydrogène vert représente un double bénéfice : réduire les émissions de carbone et créer une source de revenu durable.
Expansion et impacts à grande échelle
Equatic construit actuellement une installation plus grande à Singapour, capable de traiter 4 000 tonnes de CO2. Cette étape prépare le terrain pour le projet à échelle commerciale au Québec, qui devrait traiter 109 500 tonnes de CO2 et produire 3 600 tonnes d’hydrogène vert chaque année.
Coûts et potentiel économique
Les études estiment que le coût de la suppression d’une tonne de CO2 pourrait varier entre 230 et 540 dollars US d’ici 2050. Cependant, grâce aux revenus générés par la vente d’hydrogène, Equatic envisage de réduire ce coût à 100 dollars par tonne d’ici la fin de la décennie, rendant cette technologie non seulement viable mais aussi économiquement attractive.
Défis et normes environnementales
La manipulation intensive de l’eau de mer par cette technologie soulève des questions écologiques, notamment l’impact sur la vie marine. Pour atténuer ces effets, l’installation de Singapour sera équipée d’un filtre pour éliminer la vie marine avant que l’eau n’entre dans l’usine, et l’entreprise s’engage à respecter des normes internationales strictes pour mesurer son efficacité en matière de capture de carbone.
Cet article explore comment l’installation d’Equatic au Québec pourrait marquer un tournant dans la gestion du dioxyde de carbone atmosphérique. En adoptant des processus inspirés des océans et en développant des technologies de pointe, cette usine ne se contente pas de réduire les émissions de carbone ; elle offre également une nouvelle voie vers une économie basée sur l’hydrogène vert, tout en présentant des solutions viables pour l’avenir de notre planète.
Source : Equatic