Les cerveaux des chats vieillissent comme les nôtres : Une nouvelle piste pour comprendre le déclin cognitif.
Votre chat aussi peut devenir sénile et oublier quez vous lui avez DEJA donné à manger ! Des chercheurs des universités de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT), ainsi que de l’Université de Chicago Booth et de Cornell, ont présenté des résultats concernant le vieillissement cérébral des chats, lors de la dernière conférence sur la neurobiologie comparative et évolutive près de Seattle, Washington. Leurs découvertes indiquent que, tout comme les humains, les chats montrent des signes de déclin cognitif et d’atrophie cérébrale en vieillissant, des symptômes souvent moins prononcés chez les souris de laboratoire.
Lire aussi :
- Votre chat n’est pas un être insensible ! D’après cette étude il éprouve comme vous une période de deuil en cas de perte
- Journée Mondiale du Chat
Le projet “Traduction du Temps” pour comparer le vieillissement du cerveau entre les espèces
Le projet de recherche, appelé “Traduction du temps” (ou “Translating Time” dans la langue de Shakespeare), compare le développement et le vieillissement du cerveau à travers plus de 150 espèces de mammifères. L’objectif est d’élargir notre compréhension des maladies liées à l’âge, notamment des troubles neurodégénératifs comme la maladie d’Alzheimer. En étudiant les animaux qui partagent notre environnement quotidien, comme les chats, les chercheurs espèrent dévoiler des aspects du vieillissement qui sont souvent difficiles à observer dans les modèles de laboratoire traditionnels.
Limites des modèles de souris
Historiquement, les souris ont été le modèle prédominant pour étudier le vieillissement humain en raison de leur courte durée de vie et de leur facilité de manipulation génétique. Cependant, elles ne reproduisent pas fidèlement de nombreux aspects du vieillissement humain, notamment l’accumulation de plaques protéiques caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Cette discordance a souvent entravé le développement de traitements efficaces, soulignant le besoin de modèles plus représentatifs.
Pourquoi les chats ?
Les chats vivent plus longtemps que les souris et partagent de nombreux aspects de leur environnement avec les humains, ce qui les rend potentiellement plus pertinents pour étudier certaines pathologies humaines. De plus, contrairement aux chiens, qui ont été fortement sélectionnés pour des traits spécifiques pouvant influencer le vieillissement et la prévalence des maladies, les chats présentent souvent une plus grande variabilité génétique, ce qui peut fournir des insights plus généraux sur le vieillissement naturel.
Le projet Catage
L’équipe de recherche a lancé le projet Catage, qui collecte des données sur la santé des chats auprès de cliniques vétérinaires et de zoos, et même directement auprès des propriétaires de chats qui soumettent des informations sur leurs animaux. À ce jour, des milliers de dossiers de santé félins ont été analysés, et des scans cérébraux ont été réalisés sur plus de 50 chats. Ces données aident à établir une correspondance entre l’âge des chats et des étapes équivalentes dans la vie humaine.
Implications pour la recherche sur le vieillissement
Les résultats de cette recherche pourraient ouvrir de nouvelles voies pour comprendre comment le cerveau humain vieillit et décline. En observant les changements dans le cerveau des chats âgés, qui reflètent ceux observés chez les humains âgés, les scientifiques peuvent mieux comprendre comment prévenir ou traiter les symptômes de maladies neurodégénératives chez l’homme.
Diversifier les modèles de recherche
À long terme, cette étude souligne l’importance de diversifier les modèles animaux en recherche biomédicale. Alors que les souris resteront un outil précieux, l’intégration de modèles alternatifs comme les chats, certains primates non humains, ou même des espèces plus inhabituelles comme les rats-taupes nus, pourrait enrichir notre compréhension du vieillissement et accélérer la découverte de thérapies efficaces contre les maladies liées à l’âge.
Cet article explore une étude novatrice qui utilise les chats comme modèles pour comprendre le vieillissement cérébral humain. En comparant le développement et le déclin cognitif entre les chats et les humains, les chercheurs espèrent dévoiler de nouvelles pistes pour combattre les maladies neurodégénératives et améliorer notre compréhension du processus de vieillissement.
Source : Nature