Transformer le CO2 en plastiques renouvelables grâce à la magie des cyanobactéries.
À l’Université de Manchester, une équipe de chercheurs a réalisé une percée significative, transformant le dioxyde de carbone, l’un des principaux gaz à effet de serre, en plastiques renouvelables. Ce progrès pourrait radicalement changer notre approche de la production industrielle, en nous orientant vers des méthodes plus durables et respectueuses de l’environnement.
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Les cyanobactéries : petit organismes aux grandes possibilités pour l’environnement
Les cyanobactéries, ces micro-organismes photosynthétiques également connus sous le nom d’algues bleu-vert, sont au cœur de cette révolution. Capables de convertir le CO2 et la lumière solaire en énergie, elles ont été génétiquement modifiées par les chercheurs pour produire du citramalate, un composant essentiel pour la fabrication de plastiques durables tels que le Perspex, une alternative écologique aux matériaux dérivés des combustibles fossiles.
Amplification de la production de citramalate
L’étude a révélé une augmentation de 23 fois de la production de citramalate grâce à l’optimisation de plusieurs paramètres de processus, notamment l’intensité de la lumière, les niveaux de CO2 et la disponibilité des nutriments. Le rendement atteint dans des photobioréacteurs de deux litres s’élève maintenant à 6,35 grammes par litre, avec un taux de productivité de 1,59 gramme par litre par jour, un chiffre impressionnant qui souligne l’efficacité de cette nouvelle méthode.
Une avancée soutenant une économie bio-circulaire
Ce développement s’inscrit parfaitement dans le concept d’économie bio-circulaire, qui vise à minimiser les déchets et réduire notre empreinte carbone. En utilisant le CO2, un déchet de notre ère industrielle, comme ressource, les chercheurs non seulement abordent le problème des émissions de gaz à effet de serre mais ouvrent aussi la voie à une réduction significative de notre dépendance aux ressources non renouvelables.
Potentiel d’application étendu
Au-delà des plastiques, les techniques développées peuvent être appliquées à la production d’une large gamme de matériaux biologiques, des biocarburants aux produits pharmaceutiques. Cette flexibilité montre que le potentiel des cyanobactéries dans la production durable dépasse largement le cadre initial envisagé.
Défis et perspectives futures
Bien que prometteuse, la route vers l’industrialisation de cette technologie est jonchée de défis. Les chercheurs doivent encore peaufiner leurs techniques pour augmenter davantage la production et explorer comment leur approche d’optimisation pourrait être appliquée à d’autres voies métaboliques au sein des cyanobactéries. Ce travail pourrait éventuellement permettre d’élargir la gamme de produits durables produits de manière rentable et éthique.
L’importance cruciale de la collaboration interdisciplinaire
Matthew Faulkner, le chercheur principal, insiste sur l’importance d’une approche collaborative pour relever ces défis. “En transformant le CO2 en quelque chose de précieux, nous ne réduisons pas seulement les émissions, nous créons un cycle durable où le carbone devient le bloc de construction des produits que nous utilisons tous les jours,” dit-il. Ce projet est un exemple éclatant de la façon dont la science peut contribuer à résoudre certains des problèmes environnementaux les plus pressants de notre époque.
Cet article examine comment les innovations à l’Université de Manchester ont permis d’utiliser des cyanobactéries pour transformer le CO2 en plastiques renouvelables. Cette avancée non seulement pose les jalons pour des alternatives écologiques aux plastiques traditionnels mais renforce également les principes d’une économie circulaire, offrant une voie vers un avenir où la durabilité est au cœur de la production industrielle.
Source : https://www.manchester.ac.uk/about/news/breakthrough-research-unlocks-potential-for-renewable-plastics-from-carbon-dioxide/
Je pense que les anglais devraient garder leurs bactéries avant qu’elles ne transforment l’humanité entière en statue de plastique lors d’une prochaine pandémie…..