Ce poisson vieux de plus de 400 millions d’années, disparu il y a 66 millions d’années a été redécouvert en 1938

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Le cœlacanthe, ce poisson au nom étrange, intrigue les scientifiques depuis des décennies. Son histoire évolutive remonte très loin dans le temps. En effet, les plus anciens fossiles retrouvés datent d’environ 410 millions d’années, à l’époque du Dévonien, bien avant les dinosaures. Pendant longtemps, les chercheurs ont cru que ce poisson avait disparu à jamais, victime de l’extinction massive de la fin du Crétacé, il y a 66 millions d’années.

Mais en 1938, un événement scientifique majeur bouleverse tout : un spécimen vivant de cœlacanthe est découvert au large de l’Afrique du Sud ! Ce moment exceptionnel révèle que le cœlacanthe n’a finalement jamais disparu. Il s’était simplement fait discret, caché dans les profondeurs océaniques.

Deux espèces contemporaines rares et menacées

Aujourd’hui, il existe deux espèces de cœlacanthes toujours vivantes :

  • Latimeria chalumnae, ou cœlacanthe africain, identifié pour la première fois en 1938. Il habite principalement les eaux de l’océan Indien, notamment autour des îles Comores et près de Madagascar.
  • Latimeria menadoensis, une espèce découverte beaucoup plus récemment, en 1998. Elle évolue exclusivement près de l’île indonésienne de Manado, dans des eaux tout aussi profondes et mystérieuses.

Ces poissons, que les biologistes étudient avec fascination, sont tous deux classés en danger critique d’extinction. La rareté extrême de ces espèces et la vulnérabilité de leur habitat en eaux profondes expliquent leur situation alarmante.

Des caractéristiques physiques très spéciales

Si vous observiez un cœlacanthe de près, vous seriez probablement surpris par son apparence unique. Ces poissons affichent un corps cylindrique massif recouvert d’écailles épaisses. Leur taille impressionne également : en moyenne, ils mesurent entre 1,5 et 1,8 mètres de longueur et peuvent atteindre 65 à 98 kg. Pas vraiment le genre de poisson que vous pourriez attraper facilement !

Leur particularité la plus remarquable est sans doute leurs nageoires pédonculées, c’est-à-dire des nageoires fixées sur des structures ressemblant à des membres rudimentaires. Cela leur donne un aspect étrange, presque préhistorique. Quant à leur nageoire caudale, elle est divisée en trois lobes distincts, ce qui est très inhabituel chez les poissons modernes.

Une vie mystérieuse dans les profondeurs océaniques

Les cœlacanthes actuels vivent dans un environnement particulier, qui explique en grande partie pourquoi ils ont été découverts si tardivement. Ils habitent dans les profondeurs marines, généralement à plusieurs centaines de mètres sous la surface, souvent cachés dans des grottes sous-marines ou dans des cavités rocheuses.

Leur rythme de vie est adapté à ces conditions extrêmes. Durant la journée, ils restent généralement immobiles, à l’abri dans leur repaire sombre. La nuit venue, ils quittent ces cachettes pour chasser, se nourrissant principalement de poissons et de céphalopodes tels que des calmars.

Ce fossile encore vivant à le sang bleu et à résisté à 5 extinctions massives

Géants du passé : le cas du Megalocoelacanthus

Bien avant les espèces contemporaines, certains cœlacanthes préhistoriques atteignaient des tailles spectaculaires. Parmi eux, le Megalocoelacanthus, un géant qui vivait durant le Crétacé supérieur, il y a environ 70 millions d’années.

Découvert dans des sédiments marins des actuelles plaines du Kansas aux États-Unis, ce cœlacanthe pouvait atteindre plus de 4 mètres de longueur, presque trois fois la taille des espèces actuelles. Il évoluait alors dans des mers peu profondes, bien différentes des habitats profonds que préfèrent ses descendants modernes.

Pourquoi parle-t-on de “fossile vivant” ?

Vous avez peut-être déjà entendu cette expression appliquée au cœlacanthe : “fossile vivant”. Ce terme évoque simplement le fait que son apparence actuelle ressemble beaucoup à celle de ses ancêtres fossiles datant de centaines de millions d’années. Pourtant, cette notion doit être prise avec précaution, car elle peut induire en erreur.

En effet, même si leur morphologie semble très stable à travers les âges, les cœlacanthes modernes ont bien évolué. Ce sont des êtres parfaitement adaptés à leur milieu particulier, loin d’être figés dans le temps. Le terme “fossile vivant” n’est donc pas rigoureusement exact d’un point de vue scientifique, mais il traduit bien la fascination qu’exerce ce poisson, témoin discret d’un passé lointain.

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Eric GARLETTI
Eric GARLETTIhttps://www.eric-garletti.fr/
Je suis curieux, défenseur de l'environnement et assez geek au quotidien. De formation scientifique, j'ai complété ma formation par un master en marketing digital qui me permet d'aborder de très nombreux sujets.

3 Commentaires

  1. Bonjour,

    très belle recherche intéressante de cet espèce préhistorique, proche du ”mérous”. Qui à la particularité d’avoir des organes vitos différents des autres mammifères marins; proches des animaux terrestre. Le seule que La vie lui à fait, dont d’un poumons. Car vivre dans les eaux profondes où de rare visiteurs peuvent aller; seuls les plongeurs professionnels et expérimentés …. Nitrox , peuvent voir le cœlacanthe à plus de 100 mètres de fond.
    Reportage et recherche à voir sur mycanal.

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