SEEING 130 Wide : le premier œil spatial de Safran entre en scène.
Safran vient encore de franchir un palier technologique qui le rapproche des plus grandes entreprises de l’espace.
Son tout premier imageur spatial, le SEEING 130 Wide, a en effet officiellement réussi ses premiers tests en orbite à bord du satellite norvégien NorSat-4, marquant une avancée de taille pour le groupe dans le domaine de l’optique spatiale.
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Un baptême orbital réussi pour l’industrie française avec le premier imageur spatial de Safran
Le SEEING 130 Wide n’est pas un capteur comme les autres. Conçu par Safran Reosc, filiale de Safran Electronics & Defense, il s’agit du premier imageur de la gamme SEEING à fonctionner dans l’espace. Et pas dans un laboratoire, non : en conditions réelles, avec de faibles niveaux de lumière, à bord d’un satellite d’observation militaire développé pour l’Institut norvégien de la défense (FFI).
L’imageur a parfaitement rempli sa mission : fournir des images de qualité malgré la faible luminosité, dans un format extrêmement compact. De quoi ouvrir la voie à toute une nouvelle génération d’équipements embarqués sur satellites, drones stratosphériques ou constellations orbitales.
Une signature optique française
Ce succès n’est pas un coup de chance. Il repose sur des décennies d’expertise en optique de précision, domaine dans lequel Safran Reosc est l’un des leaders européens. Le SEEING 130 Wide capitalise sur cette maîtrise technique pour proposer une solution ultra légère, grand angle, et dotée d’une excellente sensibilité.
Le résultat ? Des images exploitables pour de nombreuses missions : surveillance de l’environnement, suivi du trafic maritime, météorologie, détection d’objets en orbite basse… Le tout dans un boîtier suffisamment compact pour s’adapter aux exigences du New Space et à la miniaturisation croissante des plateformes orbitales.
Une gamme SEEING taillée pour tous les usages
La démonstration du 130 Wide ne marque qu’un début. La famille SEEING s’étend déjà : elle comprend des imageurs moyenne et haute résolution, avec une précision allant jusqu’à 0,5 mètre au sol, ainsi que des instruments dédiés au suivi des objets spatiaux.
Cette modularité permet à Safran de proposer une gamme complète pour l’observation de la Terre, en phase avec les besoins des opérateurs civils comme militaires. Grâce à ce nouveau jalon technologique, la France confirme sa présence sur le marché stratégique de l’imagerie orbitale.
Un cercle fermé d’entreprise maitrise cette technologie
Si Safran Reosc ne navigue pas seul dans l’univers des imageurs spatiaux, il faut reconnaitre qu’il y avait de la place pour un constructeur français. Dans les autres entreprises capable d’en produire on trouve aussi aux États-Unis BlackSky, qui déploie des satellites dotés de capteurs ultra‑réactifs et haute résolution, capables de revisiter une même zone en quelques heures seulement, un véritable atout pour la surveillance en temps réel . En Corée du Sud, Satrec Initiative, filiale de Hanwha Aerospace, a lancé SpaceEye‑T, un imageur commercial atteignant la résolution impressionnante de 25 cm, le plaçant au sommet du marché commercial. En Asie, la start‑up indienne Pixxel mise sur l’hyperspectral : ses satellites, prévus à 5 m de résolution, permettront d’analyser la composition chimique de la Terre, un bond pour l’agriculture et l’environnement. Enfin, le japonais ArkEdge a surpris en plaçant un cubesat capables de capturer des images à 2,5 m de résolution, un exploit dans ce format ultra‑compact .
Une qualification qui ouvre la voie aux futures constellations
« La démonstration réussie de notre imageur SEEING 130 Wide en orbite est une réalisation majeure pour Safran Reosc. Elle atteste de notre savoir-faire dans la fourniture d’optiques spatiales à forte valeur ajoutée pour les missions New Space » résume Jean-Marie Bétermier, directeur de la division Espace chez Safran. Avec cette démonstration en orbite, le groupe entre officiellement dans le club fermé des fournisseurs d’imagerie spatiale haute performance qualifiée en vol.
Un statut qui pourrait rapidement lui valoir de nouveaux contrats, notamment dans le cadre des futures constellations européennes ou internationales orientées vers la défense, la résilience climatique ou la gestion des ressources naturelles. SEEING 130 Wide pose les fondations d’un catalogue exportable et modulaire, construit en France, pensé pour l’orbite.
Source : Communiqué de presse de Safran