Le mastodonte des mers : retour sur la vie démesurée du Seawise Giant
Bien plus long que la tour Eiffel, plus lourd que 15 porte-avions nucléaires Charles de Gaulle et pourtant presque inconnu dans l’histoire moderne du transport !
Le Seawise Giant, c’est ce genre de géant dont la silhouette dépasse l’imagination. Construit au Japon, baptisé aux quatre vents, bombardé, réparé, recyclé, puis mis à la casse. Une odyssée de 30 ans pour un colosse des mers dont chaque chiffre défie le bon sens.
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Le Seawise Giant, plus grand colosse de tous les temps
Le Seawise Giant ne se contente pas d’être long. Il est immense. Avec 458,45 mètres de long, 69 mètres de large et un tirant d’eau de 24,6 mètres, il était littéralement à l’échelle d’un gratte-ciel couché sur l’eau. Si vous posiez l’Empire State Building sur le flanc, le navire le dépasserait de près de 30 mètres.
Sa capacité de charge atteignait 564 650 tonnes de port en lourd, avec un déplacement maximal (poids total à pleine charge) frôlant les 650 000 tonnes, soit bien 15 fois les 42 tonnes du Charles de Gaulle. En 1980, il fut même rallongé de 81 mètres, comme si les ingénieurs japonais s’étaient dit : « Et pourquoi pas encore plus long ? »
Un destin contrarié dès la naissance
Commandé par un armateur grec au début des années 1970, le navire fut d’abord nommé Oppama. Puis les choses se sont corsées. La crise pétrolière a gelé les ambitions, et l’acheteur a préféré laisser le chantier avec un monstre presque terminé sur les bras. En 1979, le navire est vendu à Tung Chao Yung, magnat hongkongais du fret maritime, pour 40 millions de dollars (soit environ 142 millions d’euros actuels).
Finalisé, modifié, allongé, il est rebaptisé Seawise Giant – un jeu de mots subtil sur le nom de son nouveau propriétaire. Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, le géant ne va pas conquérir les océans.
Une carrière tranquille… puis le chaos
Le Seawise Giant n’a jamais vraiment été un navire de ligne. Trop long pour le canal de Suez. Trop large pour le canal de Panama. Trop profond pour la plupart des ports. Il finit donc souvent à l’ancre, utilisé comme station flottante de stockage de pétrole, notamment au large de l’Iran ou d’Aruba.
En 1988, en pleine guerre Iran-Irak, il est ciblé par un raid aérien irakien au terminal d’Ormuz. Incendié, son pont arrière dévasté, il est déclaré perte totale. Fin de l’histoire ? Pas du tout.
Renaissance à la norvégienne
Trois ans plus tard, en 1991, des investisseurs norvégiens rachètent l’épave, la remorquent, la réparent. Des milliers de tonnes d’acier sont remplacées, et il revient sous un nouveau nom : Happy Giant, vite rebaptisé Jahre Viking.
Il reprend alors du service, transportant du pétrole brut entre le Golfe Persique et les côtes américaines. Cependant, sa taille reste un cauchemar logistique. Chaque escale doit être pensée, préparée, encadrée comme un événement diplomatique.
En 2004, changement de cap : il est transformé en unité de stockage flottante au large du Qatar. Son nouveau nom : Knock Nevis.
Fin de parcours en Inde
En 2009, après plus de 30 ans de service, le géant des mers est envoyé à la casse à Alang, en Inde. Un chantier de démantèlement comme il en existe peu, spécialisé dans les géants métalliques. Ironie du sort : pour un navire qui n’a jamais vraiment conquis les océans, il meurt sur une plage, désossé morceau par morceau.

Une légende industrielle hors d’échelle
Le Seawise Giant est resté pendant plus de deux décennies le plus grand navire jamais construit. Il détient toujours le record de structure mobile humaine la plus lourde et la plus longue. Ce n’est pas une formule marketing. C’est un fait.
Ce mastodonte avait la capacité de transporter près de 4 millions de barils de pétrole. De quoi alimenter toute la consommation française pendant plusieurs jours. Sa présence sur les flots était à elle seule une démonstration de ce que l’ingénierie peut produire quand la question n’est pas « Pourquoi ? » mais « Jusqu’où peut-on aller ? »
Même s’il a souvent été immobile, il a incarné une ère : celle de l’hypertrophie industrielle, où tout devait être plus gros, plus long, plus impressionnant.
Quelques chiffres pour comprendre les dimensions du plus grand “colosse des mers”
Caractéristique | Valeur |
---|---|
Longueur | 458,45 mètres |
Largeur | 69 mètres |
Tirant d’eau | 24,6 mètres |
Port en lourd | 564 650 tonnes |
Déplacement à pleine charge | Environ 650 000 tonnes |
Capacité de pétrole | 4 millions de barils |
Vitesse | 16 nœuds (environ 30 km/h) |
Coût estimé en 1979 | 40 millions de dollars (≈ 142 millions d’euros actuels) |
Un monument flottant de paradoxes
Trop grand pour être rentable, trop emblématique pour être oublié. Le Seawise Giant a passé plus de temps à l’ancre qu’en mer. Il a été visé par des bombes, réparé, renommé cinq fois, puis découpé à la main sur une plage indienne.
C’est l’histoire d’un navire qui a repoussé toutes les limites, sauf celles de l’utilité commerciale. Un rêve d’ingénieur devenu symbole de démesure technique. Une baleine d’acier dont le sillage résonne encore, même 15 ans après sa disparition.
Le pire étant peut-être ne reste plus rien de nos jours du colosse. Pas même une hélice. Juste des souvenirs, quelques vidéos, et l’éternelle question : jusqu’où l’humain ira-t-il pour construire plus grand que nature ?
Source : Wikipédia
Image : Le visuel mixe 2 photos libres de droit du Seawise Giant et du porte-avions Charles de Gaulle à des fins de représentation de l’article.
Les capacités de transport auraient été plus énormes que les réserves de brut pour de des moteurs 16 cylindres est-ce humains ?
Est ce humain de laisser passer l’économie, la production et Tout ces futiles intérêts fasse à l’ampleur des dégâts. Il ne resteras plus aucune semence de vie sur terre, plus de pouvoir, d’argent et de profit. Pour dire qu’il faut trouver des solutions au problème, c’est toujours et encore à détruire pour protèger les côtes face à la montée des eaux.
La solution, stopper net le problème et simplement commencer à faire le nécessaire pour préserver, cultiver et réparer d’anciennes culture, en faite “dire enfin les vérités cachés au monde depuis des milliers d’années.Depuis ces 40 jours et 40 nuits pour tout recommencer, cette fois il n’y aura plus cela et seul un dieu demandant au dieu celeste, son pardon à l’erreur d’avoir laissé l’arbre de la vie se cultiver tout seul alors qu’un savoir de plusieurs millions d’années devait être partagé.
Il en était ainsi décidé, mais plus fort qu’eux de voir qu’ils se trouvaient bien éveillé, connecté à l’univers bien plus qu’eux ils prirent d’autres décisions. Et voilà le résultat, une histoire qui se répète encore et encore.