Un airbag géant pour avion ? Non, les Qataris ne sont pas fous mais ce projet ne fait pas l’unanimité à cause du surplus de poids engendré

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Un airbag géant pour sauver les passagers d’un crash d’avion ?

On connaît les airbags dans les voitures, les camions voire dans certains bus. On les imagine peut-être même encore dans des hélicoptères (même si on voit peu leur utilité) mais dans un avion de ligne ?

C’est pourtant ce que propose Project REBIRTH, un système conçu pour protéger les passagers lors d’un crash aérien inévitable. Aux commandes de ce projet à la fois audacieux et poignant, deux jeunes ingénieurs du campus de Dubaï de BITS Pilani, Eshel Wasim et Dharsan Srinivasan.

Leur idée : déployer une bulle de survie gonflable autour de l’appareil, activée par intelligence artificielle, en cas d’accident jugé certain. Le tout en moins de deux secondes, grâce à un réseau de capteurs intelligents. Le dispositif se déclenche automatiquement sous les 1 000 mètres d’altitude lorsque les paramètres montrent qu’il n’y a plus d’issue. Et en cas de doute, les pilotes peuvent reprendre la main.

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Comment REBIRTH prévoit de déployer sa bulle de sauvetage autour des avions

Concrètement, le système surveille en permanence l’état des moteurs, la direction, la vitesse, l’altitude, la température extérieure et l’activité des pilotes. Si la machine détecte une anomalie critique, elle agit.

Des airbags sortent alors du nez, du ventre et de la queue de l’avion. Fabriqués en Kevlar, TPU, Zylon et fluides non newtoniens, ces coussins intelligents forment une véritable coquille autour du fuselage. Ils absorbent les chocs, protègent la structure et limitent les dégâts à l’intérieur.

Si les moteurs tournent encore, la poussée inversée est activée pour ralentir la descente. Si les moteurs sont HS, des propulseurs à gaz stabilisent l’appareil avant l’impact. Une fois au sol, une combinaison de peinture orange vive, de GPS, de balises infrarouges et de lumières stroboscopiques guide les secours vers le site.

L’objectif n’est pas de garantir la survie dans tous les cas. Il est de donner une chance, là où il n’y en aurait aucune.

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D’un drame personnel à une vision d’ingénieur

L’idée n’est pas née dans un laboratoire, mais dans une chambre familiale. En 2025, un avion d’Air India s’écrase peu après le décollage. Un seul survivant. La mère d’Eshel Wasim en perd le sommeil.

« Elle pensait aux gens à bord, à cette minute où tout s’effondre et où l’on sait qu’on ne s’en sortira pas », raconte le jeune homme. Avec son camarade Dharsan, ils imaginent alors une technologie qui ne sauve pas les avions, mais les passagers. Une nuance décisive.

Leur projet REBIRTH (renaissance, en anglais) repose sur trois piliers :

  • ralentir l’avion avant l’impact,
  • absorber les forces de collision,
  • faciliter l’arrivée rapide des secours.

Une innovation testée à échelle réduite

Pour l’instant, le système a été construit en maquette au 1:12e, avec capteurs, microcontrôleurs, cartouches de CO₂ et gestion par intelligence artificielle. Le tout fonctionne sur table vibrante, simulateur de crash ou soufflerie numérique. Les simulations informatiques montrent une réduction des forces d’impact supérieure à 60 %.

L’équipe prépare maintenant des tests en soufflerie grandeur réelle et des collaborations avec des avionneurs pour valider la faisabilité industrielle.

Et surtout, le système est conçu pour s’intégrer à des avions existants, pas seulement aux futurs modèles. Une ambition réaliste, même si elle bouscule la certification aéronautique.

Le projet REBIRTH est en lice pour remporter le prix James Dyson.
Le projet REBIRTH est en lice pour remporter le prix James Dyson.

Un airbag dans les nuages, une idée trop belle pour voler ?

Certains experts restent sceptiques. Jeff Edwards, ancien bombardier de l’US Navy et consultant en sécurité aérienne, évoque le risque de surpoids. « Faut-il alourdir tous les avions pour un scénario qui ne se produit qu’une fois tous les vingt ans ? » interroge-t-il dans Popular Science. Le calcul coût/bénéfice reste à affiner.

Un airbag ne remplace pas une aile, ni un pilote. Il ajoute une couche de complexité. Pourtant, face aux limites physiques de la sécurité passive en vol, chaque innovation qui donne une chance de survivre mérite d’être explorée. C’est ce que souligne l’intérêt croissant du James Dyson Award 2025, pour lequel REBIRTH est finaliste.

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En route vers la validation et les 40 000 dollars du Dyson Award ?

Le projet REBIRTH est aujourd’hui doté de schémas techniques complets, de résultats de simulations et de choix de matériaux validés. Les ingénieurs visent désormais une industrialisation sous trois à cinq ans. Si le James Dyson Award est remporté, la bourse de 40 000 dollars (environ 37 500 euros) pourrait donner une forte impulsion aux développements grandeur nature.

Le concept rejoint ainsi d’autres projets audacieux dans l’histoire récente de la sécurité aéronautique : parachutes de cellule intégrés, peaux auto-réparantes, ou encore drones de secours embarqués.

Source : https://www.jamesdysonaward.org/en-AE/2025/project/project-rebirth

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
Très curieux et tourné vers l'économie, la science et les nouvelles technologies, (particulièrement ce qui touche à l'énergie et les entreprises françaises) je vous propose de de découvrir les dernières actualités autour de cette passion

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