La Slovénie s’apprête à accueillir la plus grande centrale solaire flottante d’Europe.
Le lac Družmirje, au nord de la Slovénie, n’a longtemps été qu’une cicatrice industrielle, vestige d’une intense exploitation minière dans la région. Ce temps semble désormais révolu puisque ce même plan d’eau s’apprête à devenir l’un des symboles les plus ambitieux de la transition énergétique européenne, avec l’installation à venir d’une centrale solaire flottante de 140 MW, la plus puissante du continent !
Ce pays d’un peu plus de deux millions d’habitants (2,126 millions en 2024) s’apprête donc à donner une leçon de transition énergétique verte à toute l’Europe… En particulier à la France qui tenait le record du continent.
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Un ancien bassin minier transformé en usine à photons de 140 MW
Le projet est porté par HSE (Holding Slovenske Elektrarne), le principal producteur d’électricité slovène. Sur environ la moitié de la surface du lac Družmirje, une forêt de panneaux solaires flottants verra bientôt le jour. Un changement d’usage radical pour ce site, autrefois dédié à l’extraction de lignite (charbon).
L’investissement prévu s’élève à environ 110 millions d’euros, financés par un mix mêlant ressources propres, emprunts et fonds européens, notamment le Just Transition Fund destiné à soutenir les régions minières en reconversion.
HSE ne compte pas partager le gâteau. L’entreprise publique restera propriétaire à 100 % de la centrale, dont l’exploitation sera assurée par l’une de ses filiales.
Un relief qui pousse à l’innovation
Le solaire flottant évite l’artificialisation des sols, limite l’évaporation des lacs et bénéficie d’un refroidissement naturel, ce qui augmente le rendement des panneaux de 5 à 15 %.
Autrement dit : moins de terre utilisée, plus d’électricité produite.
Dans un pays montagneux comme la Slovénie, où l’espace plat est une ressource rare, cette approche permet de contourner un obstacle majeur à l’essor des énergies renouvelables et s’est donc imposé d’elle-même.
La production couvrira 35 000 foyers
Selon le chef de projet Simon Čižmek, les premières étapes de planification sont déjà en cours. La délivrance du décret spatial est attendue d’ici fin 2025, et les travaux pourraient débuter au troisième trimestre 2026. Si tout se passe comme prévu, l’installation pourrait injecter ses premiers kilowattheures dans le réseau début 2027.
L’objectif est fixé à 140 GWh d’électricité par an, soit de quoi alimenter environ 35 000 foyers slovènes. Ce, sans occuper un seul hectare de terre arable.
Ce chiffre permettrait à la centrale de dépasser le précédent record européen, détenu depuis juin 2025 par un parc flottant de 74,3 MW en France. Une prouesse pour un pays dont la surface totale est à peine plus grande que la Bretagne.

Un double usage : énergie et espace public
Là où le projet innove, c’est aussi dans son intégration locale. HSE prévoit de transformer les rives du lac en zone de loisirs, ouverte au public, avec des équipements sociaux et culturels pour faire du site un lieu hybride, à la fois productif et accueillant.
Des accords sont en cours avec les municipalités environnantes pour que les bénéfices économiques et sociaux soient partagés avec les habitants. Car ce type de projet, aussi imposant soit-il, ne peut réussir qu’avec un minimum de consensus territorial.
L’idée n’est pas seulement de produire de l’énergie. C’est aussi de réconcilier un paysage marqué par le passé industriel avec un avenir bas-carbone, en créant un lieu qui produise autant de watts que de confiance collective.
La Slovénie passe à l’échelle industrielle
Jusqu’à présent, le marché solaire slovène reposait surtout sur le résidentiel et les petites installations commerciales. Les projets à l’échelle industrielle, eux, restaient rares.
Mais les choses changent. Le parc de Družmirje pourrait servir de modèle pour d’autres projets raccordés au réseau national. En parallèle, un parc au sol de 30 MW vient d’être validé, preuve que le gouvernement slovène accélère.
Une montée en puissance progressive
Voici l’évolution de la capacité solaire de la Slovénie ces dernières années :
Année | Capacité solaire installée |
2023 | 400 MW |
2024 | 298 MW |
Premier semestre 2025 | 85 MW |
Total mi-2025 | Environ 1,5 GW installés |
Le projet de Družmirje, à lui seul, représenterait près de 10 % de cette capacité. Une progression impressionnante pour un pays de seulement 2 millions d’habitants, qui commence à se positionner comme un laboratoire européen du solaire flottant.
Sources :
- HSE (Holding Slovenske Elektrarne)
- pv magazine, 27 septembre 2025
- Journal officiel slovène – spatial planning documents
- Données nationales sur le solaire slovène (mid-2025 capacity)
- Union européenne – Just Transition Fund
Image : Lac Družmirje (source : HSE)
Et la biodiversité dans tout ça ? Terminé le soleil pour la faune et la flore en dessous. Et personne n’en parle. Et comme si c’était pas suffisant de le pourir un peu le lac, autant le tuer complètement, construisons des bases de loisirs tout autour ! Grandiose, des génies…
Pratiquement presque tous les pays d’Europe peuvent donner des leçons à la France en matiere de transition énergétique. Le dernier de nos exploits en date est une incapacité à conveincre les investisseurs pour un parc offhore en Atlantique.
Comment voulez vous convaincre des sociétés d’investissement de placer de l’argent dans une activité dont le ministre de l’intérieur, bien que démissionnaire prone un moratoire sur les renouvelables ? Et la droite à l’affut du pouvoir ne tenant pas un langages différent à même des composantes qui affirment qu’il feront démonter tous ces parcs éoliens et solaires dès qu’il auront le pouvoir ! Il faudrait ârte fou pour mobiliser ses capitaux pour les voir gélé quelques semaines plus tard pour un temps indéterminé, voir, pour aussi loin que l’on se projette !
La France gangrenée par un fantomatique nucléaire dont la moitié existante est condamnée à durer avec tous les risques, sans horizon visible, les EPR en construction ou plutôt à construire partant sur les mêmes promesses que les précédent dont aucun n’a tenu son budget et ses délais ne rassurent pas quant à nos capacités à répondre à nos besoins pour les 20 ans à venir ce qui n’empéche pas l’exécutif present et futur probable à torpiller le développement des renouvelables qui font l’unanimité chez nos voisins.
Heu cnest pas une compétition
Il s’agit d’énergie intermittente qui revient très cher contrairement à ce quelon croit et dont le rendement en France est très très loin d’être parfait. Sait-on recycler les panneaux solaires et les pales des éoliennes ? La transition se fera par le nucléaire comme énergie de base, l’hydraulique, la capture du CO2, l’hydrogène et un complément d’autres énergies.
Bien sûr, ceux qui ne l’ont pas compris et qui ont forcé le renouvelable sans transition font tourner des centrales à charbon qui polluent et irradient bien plus que les centrales nucléaires. “Le monde donne les leçons à la France” comme le disent certains, comme Serge Rochain plus haut, il donne surtout des leçons sur ce qu’il ne faut pas faire, on a l’un des mix énergétiques qui pollue le moins au monde.
Encore du solaire avec tous les inconvénients qu’il présente, son écologie de façade et son coût subventionné….ce sont les chinois qui vont pouvoir se réjouir
Comment va réagir le lac ( température, luminosité, biologie, poissons….etc …)
Recouvrir la terre 🌎 sera t’il bon ?
Oui une leçon que la France saura tirer à travers de nombreux exemples européens comme celui ci, celui qu’il faut continuer le nucléaire, les déchets sont le seul problème et on sait à quoi ressemble une zone radioactive (Tchernobyl), hormis devenu un Havre de paix pour la faune… Les centrales électriques solaires et eollique sont de grosses conneries environnementales, elles détruisent des zones qui pour certaines ont déjà bien souffert et ne pourront retrouver leurs écosystèmes d’avant, les éoliennes très polluantes à la fabrication, très coûteuses en entretien et petites productrices tuent des oiseaux par centaine chaque année et par unité, des territoires ravagés par des incendies en 2022 se sont transformés en désert bleus, tout clôturé, ces parcs solaires empêchent la circulation de la faune sauvage, entretenu avec des produits phytosanitaires ou au mieux par du bétail, seul de l’heure poussera entre ces panneaux, aucun animal sauvage n’y aura sa place. Et ce parc solaire sur un lac, un LAC, quelle erreur, quelle débilité, qui peut être assez débile pour faire passer ça comme étant une bonne réussite, ce beau lac, qui abritait une belle faune malgré une base nautique sur place (connu pour de gros spécimens de poissons car lieu prisé de la pêche sportive en no-kill), va se retrouver complètement mort à cet endroit, plus de soleil pour les plantes aquatique et sûrement dans les années à venir une chute démente de la biomasse… Je ne sais pas comment les personnes continuent à appeler ça de l’écologie, l’écologie c’est juste à vomir en Europe, c’est la bien-pensance de personnes qui n’y connaissent rien, au profit de la destruction des écosystèmes… C’est l’écologicide… rien de plus. Je me place du côté de la protection des écosystèmes, je les connais très bien et peut vous dire qu’à l’heure actuelle, tant qu’ITER ne réussira pas, nous n’auront que la fission ou des dérivés de celle ci comme méthode la plus saine pour l’environnement, les centrales réchauffent l’eau des rivière de un à deux degrés en effet, très néfaste pour l’environnement, néanmoins aucune toxine, et en général les fleuves sont déjà très pollués et non loin des estuaires, les centrales ont peu d’impact sur les poissons qui y viennent car habitué aux eaux saumonatres et aux variations de températures.