EDF a récemment annoncé une révision à la hausse de ses prévisions de production d’énergie nucléaire en France pour l’année 2024. Après une année marquée par une performance industrielle optimisée, l’estimation de production a été ajustée à une fourchette de 340 à 360 térawattheures (TWh), contre une précédente estimation de 315 à 345 TWh. Cette augmentation reflète des améliorations significatives dans la gestion des arrêts de tranche et la maintenance, ainsi que l’absence d’incidents climatiques majeurs durant l’été.
Optimisation des arrêts de tranche et gestion de la maintenance
L’augmentation des prévisions de production est principalement attribuable à l’amélioration de la performance lors des arrêts de tranche, un aspect crucial pour la maintenance et la sécurité des réacteurs nucléaires. EDF a mis en œuvre des stratégies efficaces pour optimiser ces périodes essentielles :
- Industrialisation et standardisation des méthodes : Les procédures de préparation des arrêts de tranche ont été industrialisées et standardisées, permettant une approche plus systématique et efficiente.
- Stratégie affinée d’allocation des ressources : Une meilleure répartition des ressources humaines et matérielles lors des arrêts a permis de réduire les délais et d’augmenter l’efficacité opérationnelle.
- Renforcement des compétences des employés : La formation continue des employés sur les gestes techniques sensibles a été intensifiée, contribuant à une exécution plus sûre et plus rapide des tâches.
Maîtrise des défis techniques : le cas de la corrosion sous contrainte
Un autre facteur clé dans l’optimisation de la production d’EDF a été la gestion efficace de la corrosion sous contrainte, un problème technique qui peut avoir des répercussions sérieuses sur la sûreté des installations. Grâce à des contrôles rigoureux et à des chantiers de réparation adaptés, EDF a réussi à minimiser les impacts de ce phénomène sur son parc nucléaire.
Absence d’aléas climatiques : un été clément
L’été 2023 n’a pas présenté d’aléas climatiques majeurs, contrairement à d’autres années. Cette stabilité météorologique a permis aux installations nucléaires de fonctionner à pleine capacité sans interruptions imprévues, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs de production revus à la hausse.
Le plan START2 2025 : pivot de l’amélioration continue
Le plan START2 2025, initié en 2019, joue un rôle central dans ces avancées. Il vise une amélioration globale de l’efficacité opérationnelle des installations nucléaires d’EDF, avec un accent particulier sur les arrêts de tranche. Ce programme englobe plusieurs volets stratégiques, dont la capitalisation des expériences et la mutualisation des équipes à travers différents sites, ce qui renforce la cohésion et l’efficacité opérationnelle du groupe.
EDF et la transition énergétique : un acteur majeur
EDF reste un acteur majeur de la transition énergétique, en témoigne sa production décarbonée importante qui s’élève à 434 TWh. Le groupe continue de développer un mix énergétique diversifié, dominé par le nucléaire et les énergies renouvelables, incluant l’hydraulique. Son engagement vers un avenir énergétique neutre en CO2 est palpable à travers ses investissements continus dans des technologies innovantes et durables.
EDF face aux défis futurs
L’augmentation des capacités de production d’EDF en 2024 s’inscrit dans un contexte de défis continus et d’opportunités pour le secteur nucléaire en France. En améliorant la fiabilité et l’efficacité de ses opérations, EDF non seulement renforce sa position de leader en matière d’énergies bas carbone mais contribue également à la stabilité énergétique du pays. Les efforts continus pour optimiser les processus opérationnels et intégrer des innovations technologiques seront essentiels pour maintenir cette dynamique positive.


