Évolution significative de la dette publique au premier trimestre 2023
La dette publique de la France, mesurée conformément aux critères de Maastricht, a connu une forte hausse au premier trimestre de l’année 2023. En effet, cette dette a enregistré une augmentation de 63,4 milliards d’euros pour atteindre un montant total de 3 013,4 milliards d’euros. Par rapport à la période correspondante de l’année précédente, cette progression représente une augmentation de 0,7 point de pourcentage, portant le ratio de la dette publique au Produit Intérieur Brut (PIB) à 112,5%.
Alors que cette augmentation de la dette publique a alimenté modérément la trésorerie des administrations publiques (+5,0 milliards d’euros), l’augmentation de la dette nette a été presque équivalente à celle de la dette publique, avec une augmentation de 58,3 milliards d’euros. Cela a porté la dette nette à 102,0 % du PIB.
Dette de l’État et des administrations de sécurité sociale : Les principaux contributeurs à la hausse de la dette publique
Au premier trimestre 2023, la contribution de l’État à la dette publique a augmenté de 48,6 milliards d’euros. L’État a surtout émis des titres obligataires à long terme, générant une augmentation nette de 55,1 milliards d’euros après remboursement. Parallèlement, l’encours des titres négociables à court terme a diminué, enregistrant une baisse de 3,9 milliards d’euros. En outre, les dépôts des correspondants du Trésor ont diminué de 2,7 milliards d’euros.
Concernant les actifs, l’État a utilisé une partie de sa trésorerie pour se financer, réduisant ainsi cette dernière de 4,6 milliards d’euros. Son encours de prêts a également diminué, enregistrant une baisse de 0,9 milliard d’euros. Ces mouvements ont fait que sa dette nette a augmenté plus fortement (+54,0 milliards d’euros) que sa contribution à la dette publique.
Quant aux administrations de sécurité sociale (Asso), elles ont également contribué à l’augmentation de la dette publique avec une hausse de 17,4 milliards d’euros. Cette dette est principalement attribuable à la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (Cades), qui a accru son encours de titres à long et à court terme, respectivement de +9,0 milliards d’euros et +2,9 milliards d’euros, nets de remboursements.
Variation de la dette des autres administrations publiques
La contribution des organismes divers d’administration centrale (Odac) à la dette publique a diminué de 2,8 milliards d’euros, grâce notamment au désendettement de la SNCF Réseau et de France Compétence, respectivement de -2,2 milliards d’euros et -0,6 milliard d’euros.
La contribution des administrations publiques locales (Apul) à la dette publique a légèrement augmenté de 0,2 milliard d’euros. Cependant, cette légère augmentation cache des variations contrastées au sein de ce sous-secteur. En effet, tandis que les communes et les départements ont réduit leur endettement, les régions et certains organismes comme la Société du Grand Paris et Île-de-France Mobilités ont accru leur dette.
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Augmentation de la dette publique nette au premier trimestre 2023
La dette nette des administrations publiques (APU) s’est élevée à 2 732,2 milliards d’euros au premier trimestre 2023, ce qui représente 102,0 % du PIB. Cette dette nette a augmenté de 58,3 milliards d’euros, contre une augmentation de 27,8 milliards d’euros au trimestre précédent.
La hausse de la trésorerie des administrations publiques de 5,0 milliards d’euros a compensé l’augmentation de la dette brute de 5,1 milliards d’euros. Cependant, cette augmentation de la trésorerie est le résultat d’évolutions contrastées entre les différents sous-secteurs des administrations publiques.
Forte augmentation de la valeur des actions cotées et des titres d’OPC détenus par les administrations publiques
Au premier trimestre 2023, la valeur totale des actions cotées et des titres d’organismes de placement collectif (OPC) détenus par les administrations publiques a augmenté de 27,9 milliards d’euros, pour s’établir à 318,0 milliards d’euros. Cette hausse s’explique principalement par la hausse du prix des titres (+21,9 milliards d’euros), tandis que les achats nets de ventes s’élevaient à 6,0 milliards d’euros. L’État, par exemple, a acquis 3,2 milliards d’euros d’actions EDF dans le cadre de la renationalisation de cette entreprise.
En résumé :
- Au premier trimestre 2023, la dette publique de la France a augmenté de 63,4 milliards d’euros pour atteindre 3 013,4 milliards d’euros, soit 112,5 % du PIB.
- Cette hausse de la dette publique est principalement attribuable à l’État et aux administrations de sécurité sociale, qui ont respectivement augmenté leur contribution de 48,6 milliards d’euros et de 17,4 milliards d’euros.
- Parallèlement, la dette des organismes divers d’administration centrale a diminué de 2,8 milliards d’euros, tandis que celle des administrations publiques locales a légèrement augmenté de 0,2 milliard d’euros.
- La dette nette des administrations publiques a atteint 2 732,2 milliards d’euros au premier trimestre 2023, soit 102,0 % du PIB, marquant une augmentation de 58,3 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent.
- La valeur totale des actions cotées et des titres d’organismes de placement collectif détenus par les administrations publiques a augmenté de 27,9 milliards d’euros, pour atteindre 318,0 milliards d’euros.