Dans le cadre de portait de boss, j’ai rencontré Antoine Septier, directeur général depuis 2015 de 3AS-RACING, spécialiste de l’équipement moto et quad. Ce directeur enthousiaste a su faire de l’entreprise qu’il dirige, une référence dans l’équipement de moto et de quad sans délaisser le côté humain avec un management proche de ses équipes.
1- Le parcours du combattant
Quand et pourquoi avez-vous décidé de devenir directeur général ?
C’est une opportunité qui s’est présentée à moi. Mais avec un Bac +5 en école de commerce, c’était forcément dans un coin de ma tête. Début 2015 Frédéric Lemeunier me recontacte pour travailler avec lui. J’ai d’abord pris la direction commerciale avant de devenir directeur général de 3AS RACING.
Auparavant, j’avais passé 5 ans chez Kenny équipement et une année chez Arena, dans les maillots de bain. Cet appel n’a pas été un hasard, je connaissais déjà Frédéric Lemeunier, car j’avais travaillé dans ses sociétés de mes 16 à mes 20 ans. J’ai donc suivi l’aventure en quittant la Normandie pour Bordeaux.
En tant que décideur, quelles sont vos forces et faiblesses que vous estimez importantes ?
Ma force c’est d’être proche des équipes et de savoir prendre des décisions rapidement. Ce qui est une chance dans le e-commerce, où il faut savoir être réactif.
Je suis très à l’écoute des salariés même si ce n’est pas toujours facile, il est souvent nécessaire de prendre pas mal de recul dans la gestion des relations humaines, j’ai une certaine sensibilité qui peut être une de mes faiblesses dans certains rapports. C’est parfois difficile de gérer, car je prends le souci de mes collaborateurs pour moi.
Pouvez-vous partager un moment marquant et positif de votre carrière ?
Ce n’est pas un moment particulier, mais bien le projet global de 3AS-RACING. C’est une grande fierté d’avoir fait de 3AS-RACING l’un des acteurs majeurs dans son secteur.
Je n’ai donc pas un épisode précis, ce sont ces huit années qui ont marqué ma vie.
Quel échec mémorable a le plus contribué à votre développement professionnel ?
J’ai la chance actuellement d’avoir eu une vie professionnelle linéaire et limpide jusqu’à maintenant, sans échec marquant.
J’écoute beaucoup de podcasts d’entrepreneurs et effectivement il y a souvent des échecs mémorables. J’aurais aimé vous raconter une grande histoire d’un échec personnel qui m’aurait fait grandir, mais pour le moment je n’en ai pas eu.
Je pourrais éventuellement évoquer l’année 2022 qui a été un peu moins bonne que les autres, et qui nous a permis de rebondir, mais pas d’évènement majeur.
Quel conseil donneriez-vous à votre jeune moi qui commençait sa carrière ?
Se donner à fond. C’est le conseil que je donne à tous les jeunes qui me posent la question. Il est important de faire son travail à 100% et de partir en bon terme, car on ne sait jamais qui l’on peut recroiser dans sa vie professionnelle.
Ce conseil il découle de mon expérience, j’ai travaillé pour Frédéric Lemeunier de mes 16 à mes 20 ans. C’était des boulots difficiles, mais je me suis toujours donné à fond et c’est en partie pour cela, j’imagine, qu’il m’a recontacté une dizaine d’années. Si j’avais bâclé mon travail à cette époque, nos chemins ne se seraient certainement pas recroisés.
Il faut toujours prendre les opportunités quand elles se présentent, vous serez toujours récompensé ainsi.
On m’a toujours appris à faire les choses du mieux possible, le plus sérieusement. Dans mon parcours, ce conseil a été porteur.
2- Entrée VIP dans la vie d’un directeur général
Quelles tâches quotidiennes dans votre entreprise appréciez-vous le plus ?
Ce que j’apprécie le plus, c’est de manager les équipes. On a une trentaine de salariés, mais ce qui me plaît le plus, c’est passer du temps avec les équipes et de trouver des objectifs communs.
C’est stimulant de chercher à motiver les équipes, d’emmener tout le monde vers un objectif commun.
Quelles tâches quotidiennes dans votre entreprise appréciez-vous le moins ?
C’est certainement le côté administratif. Heureusement, je suis très bien secondé sur cette tâche-là. Frédéric Lemeunier sait mener ces tâches à bien pour me laisser m’épanouir là où je suis plus performant. Et c’est là où nous formons un bon binôme : nous sommes complémentaires.
Arrivez-vous à trouver l’équilibre entre votre vie personnelle et votre vie professionnelle ?
Alors oui, aujourd’hui j’y parviens.
Mais ce n’est pas toujours facile, cela passe par des règles. Je me suis interdit les emails professionnels sur mon téléphone par exemple. J’ai deux enfants en bas âge, j’essaie de laisser mon téléphone de côté au moins jusqu’au coucher des enfants.
Par contre, il peut m’arriver de penser à mes salariés. Si des employés ont des soucis, cela peut m’empêcher de dormir.
Le sport m’aide aussi à me déconnecter. Cette coupure est importante, j’ai besoin de faire du sport au moins trois midis par semaine.
Qu’est-ce qui vous rend le plus fier dans la réussite de votre entreprise ?
Ma plus grande fierté, c’est l’ambiance générale. Il y a un esprit d’équipe et d’entreprise assez fort chez nous. Les salariés suivent l’évolution avec motivation. Mon objectif c’est d’avoir des équipes qui viennent avec envie, c’est le cœur de mon travail.
Il faudrait leur demander, mais je suis sûr qu’aucun salarié ne vient travailler avec la boule au ventre.
3- Le décideur face à l’humain
Existe-t-il une personne réelle ou fictive qui vous inspire dans votre parcours professionnel ?
Mon parcours professionnel est lié à Frédéric Lemeunier, c’est quelqu’un qui m’a inspiré dans ma jeunesse. Sa vision et sa méthode de management sont intéressantes et proches de l’humain. Je l’ai fait intervenir dans mon école de commerce, car je partage sa vision.
Je viens d’une famille où il n’y a pas forcément d’étude, mais je me souviens de mon année en Nouvelle-Zélande, j’ai hésité à reprendre mes études et c’est lui que j’ai appelé pour avoir des conseils.
Pouvez-vous partager un livre / film / série important dans votre vision d’entrepreneur ?
Non, je ne vais pas vous mentir. Je me suis forcé à acheter des livres à la suite d’interviews ou de podcasts, mais la réalité c’est que je me suis ennuyé, je n’en ai pas ressorti grand-chose. Je préfère les histoires de vie. Ce sont les expériences qui vont me guider. Mais j’ai essayé (rires).
Je lis davantage des choses qui me déconnectent du quotidien.