À l’aube de la COP28, Oxfam a publié un rapport édifiant sur les disparités climatiques mondiales. Selon ce document, l’écart entre les émissions de CO2 des plus riches et celles des plus pauvres est stupéfiant. Le rapport indique que le 1% le plus aisé de la planète produit plus de gaz à effet de serre que les 66% les plus démunis, soit environ 5 milliards de personnes.
Des chiffres révélateurs
Les données d’Oxfam, basées sur la consommation de CO2 en 2019, illustrent une réalité frappante. Par exemple, les 0,1% les plus riches (environ 7,7 millions de personnes) émettent plus de CO2 que 38% de la population mondiale. En France, un individu parmi le 1% le plus riche émet autant de CO2 en un an qu’une personne faisant partie des 50% les plus pauvres en dix ans.
La crise climatique accentue les inégalités
Ces trente dernières années ont vu une augmentation sans précédent des émissions de CO2. Les 1% les plus riches sont responsables de deux fois plus d’émissions que la moitié la plus pauvre de l’humanité. Le mode de vie des ultra-riches n’est qu’une partie du problème. Leurs investissements dans des entreprises polluantes amplifient leur impact sur le climat, faisant peser un poids disproportionné sur les plus démunis, souvent les moins responsables de cette crise.
Inégalités climatiques en France : Un reflet global
La situation en France suit une tendance similaire. Pour atteindre les objectifs climatiques de 2030, les 1% les plus riches doivent réduire de 90% leurs émissions, tandis que les 50% les plus pauvres devraient les diminuer de 25%.
Vers l’égalité climatique : Les recommandations d’Oxfam
Oxfam France propose plusieurs mesures pour lutter contre ces inégalités et atteindre une justice climatique. Parmi celles-ci figurent la mise en place d’un ISF climatique, taxant à la fois la fortune et son impact carbone, et une taxe sur les dividendes pour les entreprises ne respectant pas l’Accord de Paris. L’organisation suggère également de supprimer les niches fiscales favorisant les émissions de gaz à effet de serre, comme celle sur le kérosène aérien. Ces mesures fiscales écologiques pourraient générer 50 milliards d’euros annuellement pour des investissements significatifs dans le ferroviaire et l’élimination des passoires thermiques.
Le rapport d’Oxfam souligne l’urgence d’agir face à l’inégalité climatique. Alors que la COP28 approche, ces données doivent être un moteur pour des politiques plus équitables et efficaces dans la lutte contre le changement climatique.