Algorithmes de la CAF : entre surveillance et polémique
La Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) utilise un algorithme pour détecter les erreurs dans les déclarations de revenus des bénéficiaires. Toutefois, cet outil fait l’objet de critiques concernant d’éventuelles discriminations envers certains allocataires.
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L’outil de détection de la Cnaf sous les projecteurs
Chaque trimestre, les 13,5 millions de bénéficiaires de la Cnaf remplissent une déclaration de revenus, un processus complexe sujet aux erreurs. Depuis 2011, un algorithme est utilisé pour détecter les fraudes, mais plusieurs associations remettent en question son impartialité, soulevant des inquiétudes sur une possible discrimination envers les bénéficiaires à faibles revenus.
Objectif de l’algorithme selon la Cnaf
Le directeur général de la Cnaf, Nicolas Grivel, insiste sur le fait que l’objectif de l’algorithme est de minimiser les erreurs déclaratives et leurs conséquences. Il affirme que l’outil n’est pas discriminatoire et cible les déclarations avec des revenus fluctuants plutôt que les personnes les plus pauvres. Selon la Cnaf, les allocations familiales, basées sur des informations fiscales stables, présentent peu d’erreurs.
Critiques de plusieurs sites
Plusieurs sites, après avoir obtenu le code informatique de l’algorithme, arguent que celui-ci attribue un « score de suspicion » plus élevé aux personnes à faibles revenus, aux chômeurs et aux résidents de quartiers défavorisés. Cette situation pourrait conduire à des contrôles plus fréquents et injustes pour certaines catégories de la population.
Appel pour des contrôles aléatoires
Face à l’opacité des algorithmes et la crainte de discrimination, des associations appellent à la mise en place de contrôles aléatoires. Cette proposition vise à assurer une équité dans la surveillance des déclarations et éviter les biais potentiels de l’outil actuel.
Autres institutions et lutte contre la fraude sociale
Plusieurs sites soulignent que des institutions comme l’Assurance maladie ou Pôle emploi utilisent également des systèmes automatisés pour lutter contre la fraude aux aides sociales. Le gouvernement, quant à lui, cherche à intensifier les efforts pour réduire la fraude, estimée entre 6 et 8 milliards d’euros annuellement par la Cour des comptes.
Résumé en 5 points clés :
- Utilisation d’un Algorithme : La Cnaf utilise un outil pour détecter les erreurs dans les déclarations de revenus.
- Critiques de Discrimination : La Quadrature du net affirme que l’algorithme pourrait discriminer certains bénéficiaires.
- Défense de la Cnaf : Le directeur général affirme que l’outil vise à réduire les erreurs, pas à discriminer.
- Appel à la Transparence : Des voix s’élèvent pour demander des contrôles plus aléatoires et équitables.
- Lutte Généralisée contre la Fraude Sociale : D’autres institutions utilisent des méthodes similaires, dans un contexte de lutte renforcée contre la fraude sociale.