La Covid-19, toujours parmi les principales causes de décès en France
En 2021, la Covid-19 reste la troisième cause de décès en France, représentant 9,2 % de l’ensemble des décès. Cette maladie a directement causé la mort de 60 895 personnes, principalement des personnes âgées, avec un âge médian de 84 ans. Bien que légèrement plus jeune que l’année précédente, cette tranche d’âge demeure fortement impactée. La mortalité due à la Covid-19 a connu des fluctuations significatives au cours de l’année, notamment une baisse notable chez les plus de 85 ans au premier semestre, liée au calendrier vaccinal et aux mesures de protection.
Tumeurs et maladies de l’appareil circulatoire en tête
Les tumeurs demeurent la première cause de décès (25,7 %), suivies par les maladies de l’appareil circulatoire (20,9 %). Notamment, la mortalité due aux tumeurs du pancréas et aux mélanomes continue d’augmenter, en dépit d’une baisse générale de la mortalité par tumeurs.
Rupture des tendances pour certaines causes de décès
L’année 2021 marque une rupture dans les tendances de mortalité pour certaines maladies. On note une hausse notable de la mortalité due aux maladies de l’appareil circulatoire et aux maladies endocriniennes et de l’appareil digestif dès 2020. Ces augmentations, en rupture par rapport aux années précédentes, pourraient être liées à des effets indirects de l’épidémie de Covid-19, tels que le retard de prise en charge ou l’isolement social.
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Impact de la crise sanitaire sur les lieux de décès
La crise sanitaire a également influencé les lieux de décès. Bien que les deux-tiers des décès dus à la Covid-19 aient eu lieu dans des établissements publics de santé, on observe un déplacement des décès pour d’autres causes, notamment les tumeurs, vers le domicile. Cette tendance pourrait être expliquée par le recours accru à l’hospitalisation à domicile, même hors périodes de crise.
Disparités régionales et impact accru dans les DROM
La mortalité due à la Covid-19 s’est intensifiée dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) par rapport à 2020, avec un pic épidémique notable aux Antilles en août 2021. Les régions de l’hexagone ont été touchées de manière hétérogène, avec une extension vers le sud et, dans une moindre mesure, vers l’ouest.
Une première estimation pour 2022 suggère que les hausses observées en 2021 pourraient se poursuivre. Ces résultats appellent à des études complémentaires pour mieux comprendre et analyser ces augmentations de mortalité.
La situation sanitaire en France en 2021, bien que moins critique qu’en 2020, a continué de présenter des défis majeurs en matière de santé publique. L’analyse des causes de décès offre un aperçu crucial pour orienter les politiques de santé et les stratégies de prévention à l’avenir.
