L’Université de Floride Centrale (UCF) met en lumière une nouvelle utilisation de l’or, non pas comme symbole de richesse mais comme clé potentielle pour purifier l’eau potable. Les chercheurs de cette institution sont en train de développer une méthode innovante pour éliminer les toxines des eaux, grâce à un financement de l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis (EPA).
Le projet : Au-delà de la simple filtration
Le projet, qui a bénéficié d’une subvention de 75 000 dollars dans le cadre du programme People, Prosperity and the Planet (P3), vise à créer un cadre métallo-organique (MOF) décoré d’or. Ce MOF à base de nickel aura pour but de retirer les microcystines — des toxines produites par les proliférations d’algues nocives — de l’eau. Les MOFs, des agrégats poreux de polymères métalliques, trouvent déjà de nombreuses applications pratiques, allant du stockage d’hydrogène à la livraison de médicaments.
Une collaboration interdisciplinaire
L’équipe de recherche est dirigée par Woo Hyoung Lee, professeur associé en génie de l’environnement, et Yang Yang, professeur associé en science des matériaux. Elle inclut des doctorants et des étudiants de premier cycle en génie environnemental et en science des matériaux, soulignant l’importance d’une approche collaborative dans la recherche moderne.
Photocatalyse : L’or sous les rayons du soleil
Le principe actif du projet repose sur la photocatalyse. L’or, intégré dans le MOF, sera capable de réagir sous l’effet du soleil pour oxyder les microcystines, épurant ainsi l’eau de ces substances toxiques. Les microcystines sont particulièrement dangereuses, associées à des dommages au foie, des défaillances rénales et d’autres problèmes de santé graves chez l’homme.
Implications pour la Floride et au-delà
“L’eau potable n’est pas seulement une nécessité, c’est un droit fondamental”, affirme Lee. En Floride, où les lacs et cours d’eau sont omniprésents, cette recherche pourrait transformer radicalement la gestion de l’eau, garantissant une eau plus sûre pour la santé publique.
Récompense et reconnaissance
Ce n’est pas la première fois que l’équipe de Lee est reconnue par l’EPA ; ils ont déjà été primés l’année précédente pour leur travail sur un biosenseur détectant les microcystines. Cette année marque également le 20e anniversaire du programme P3, qui continue de soutenir des projets traitant des défis environnementaux les plus pressants, comme l’élimination des PFAS de l’eau et la lutte contre les proliférations d’algues.
Perspectives futures
Les résultats attendus de ce projet ne manqueront pas d’intérêt pour les spécialistes du traitement de l’eau et pourraient influencer les pratiques futures dans les installations de traitement d’eau à travers le monde. Cette initiative de l’UCF souligne l’importance de l’innovation et de l’interdisciplinarité dans la résolution des défis environnementaux contemporains.
Source de l'article : https://www.ucf.edu/news/gold-may-be-key-element-for-cleaner-drinking-water/