EDF a commencé le chargement de l’uranium dans le réacteur EPR de Flamanville, le 8 mai à 14 h, suite au feu vert donné par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Cette opération, prévue pour durer “plusieurs jours”, marque une étape décisive dans le titanesque projet, qui accuse un retard de 12 ans.
Un projet sous étroite surveillance
Le chargement, qui impliquera 241 assemblages d’uranium, est surveillé par l’ASN et s’inscrit dans un processus plus vaste de démarrage, d’inspection et d’essais qui s’étendra sur plusieurs mois. EDF prévoit de connecter l’EPR au réseau électrique national à l’été 2024, une fois que le réacteur aura atteint 25 % de sa puissance. Ce n’est qu’en fin d’année que le réacteur fonctionnera à 100 %.
L’importance stratégique de ce chargement
Cet événement revêt une importance capitale pour la filière nucléaire française. L’EPR de Flamanville, avec sa capacité de 1 600 MW, deviendra le réacteur le plus puissant du parc nucléaire du pays. Pour EDF, cette étape constitue un pas majeur vers la relance du nucléaire, un axe prioritaire du gouvernement, qui vise la construction de 14 nouveaux réacteurs en France. C’est également une occasion de tourner la page d’un chantier long de 17 ans, marqué par des problèmes techniques et des surcoûts.
L’engagement d’EDF pour un avenir neutre en carbone
Avec le lancement de l’EPR de Flamanville, EDF confirme son rôle de leader mondial des énergies bas carbone. Le groupe vise un avenir énergétique neutre en CO2, conciliant la préservation de la planète et le bien-être des populations. En 2023, EDF a généré un chiffre d’affaires de 139,7 milliards d’euros, témoignant de sa capacité à fournir de l’énergie et des services à près de 41 millions de clients.
Cet événement historique à Flamanville représente non seulement un aboutissement pour l’industrie nucléaire, mais aussi un tremplin pour le futur énergétique de la France.