La Journée Mondiale de l’Environnement du 5 juin 2024 est marquée par une initiative majeure de l’Union Professionnelle du Génie Écologique (UPGE) : répondre à l’urgence de la restauration des écosystèmes. 50 000 postes sont annoncés à pourvoir d’ici à 2030, signalant une croissance sans précédent dans le secteur du génie écologique. Cette discipline vise à restaurer et à gérer les fonctions écologiques des milieux naturels ou modifiés par l’homme, une nécessité pour préserver notre biodiversité.
Alison Paquette, déléguée générale de l’UPGE, souligne que les métiers du génie écologique sont divers, allant des ingénieurs écologues aux naturalistes, en passant par les opérateurs de terrain. Ces professionnels travaillent sur le diagnostic, la gestion et la réhabilitation des écosystèmes. Malgré un bond impressionnant de 96% d’emplois créés ces six dernières années, et une projection de 140% de croissance pour les six prochaines années, ces métiers restent largement méconnus du grand public.
Une pénurie de talents malgré une demande croissante
Le secteur fait face à un défi majeur : la formation. Les programmes actuels ne suffisent pas à couvrir les besoins. Même si tous les diplômés en génie écologique rejoignaient le marché du travail, ils ne combleraient que le tiers des postes nécessaires. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la dégradation des écosystèmes continue de s’accélérer, exacerbée par le changement climatique et la pression anthropique.
Renforcer l’offre de formations : Une priorité
Pour combler ce déficit, l’UPGE met l’accent sur l’étoffement de l’appareil de formation continue. L’objectif est double : développer les formations existantes et consolider les compétences opérationnelles à travers tous les cursus liés à la biodiversité et au travail en milieu naturel. Alison Paquette insiste sur la nécessité de « créer des vocations » et d’encourager les jeunes ainsi que les personnes en reconversion professionnelle à envisager une carrière dans ce secteur vital.
L’appel à la génération restauration
Cette initiative est baptisée « Génération Restauration ». Elle ne se limite pas à un appel aux emplois, mais aspire à instaurer une prise de conscience et une mobilisation généralisée. Les « artisans de la biodiversité », comme les désigne l’UPGE, sont les acteurs de cette restauration écologique, essentielle pour l’avenir de notre planète.
La Journée Mondiale de l’Environnement de cette année pourrait marquer un tournant décisif. Avec une participation accrue et un engagement renouvelé, nous pouvons espérer voir émerger une force de travail dédiée non seulement à la préservation de la biodiversité, mais aussi à la restauration des écosystèmes qui soutiennent la vie sur Terre.
Alors que la Journée Mondiale de l’Environnement met en lumière ces enjeux, l’UPGE et ses partenaires continuent de travailler ardemment pour que la « Génération Restauration » ne soit pas juste un slogan, mais une réalité palpable et durable. Chaque poste pourvu, chaque nouvel étudiant formé, chaque projet de restauration lancé est une pierre de plus à l’édifice de la préservation de notre environnement.