Le parcours du réacteur nucléaire EPR de Flamanville est devenu un véritable feuilleton dans l’industrie de l’énergie en France.
Après de multiples retards et des dépassements de coûts substantiels, Électricité de France (EDF) annonce que la connexion de la centrale nucléaire au réseau électrique ne se fera pas avant l’automne 2024. Ce nouveau retard ajoute trois mois supplémentaires à un projet déjà retardé de douze ans, selon un rapport d’Energy News.
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L’EPR de Flamanville ou l’Arlésienne de l’énergie en France
Initialement estimé à 3,3 milliards d’euros lors de son lancement en 2007 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le coût de Flamanville a explosé pour atteindre désormais 13,2 milliards d’euros, avec des prévisions qui pourraient grimper jusqu’à 19 milliards. Les défis techniques rencontrés sur le site, incluant des fissures dans les dalles de béton, des défauts de soudure, et des anomalies dans l’acier du réacteur, ont grandement contribué à ces augmentations.
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Les Opérations de divergence commencent
Cette semaine, les opérations de divergence, qui marquent le début des réactions nucléaires contrôlées, doivent débuter, nécessitant environ dix heures. Régis Clément, directeur adjoint de la division de production nucléaire d’EDF, a précisé dans un communiqué de presse que la capacité de puissance du réacteur sera également augmentée par étapes.
Révision à la hausse de la production nucléaire d’EDF
Malgré les retards et les surcoûts, EDF a revu à la hausse ses prévisions de production nucléaire pour 2024. La production est désormais estimée entre 340 et 360 térawattheures, contre une prévision initiale de 315 à 345 TWh. Cette révision est largement due à l’amélioration des performances d’autres réacteurs déjà en service.
Stratégie nucléaire française en question
Le réacteur EPR de Flamanville est essentiel à la stratégie nucléaire globale de la France pour l’avenir. Récemment, le président Emmanuel Macron a commandé six réacteurs EPR2, avec une option pour huit autres. Cependant, les retards à Flamanville soulèvent des questions sur la viabilité des futurs projets.
Critiques et défis politiques
Le gouvernement français a été critiqué pour avoir privilégié le nucléaire au détriment de l’éolien et du solaire dans sa dernière loi énergétique. Néanmoins, il affirme que le nucléaire l’aidera à atteindre ses objectifs climatiques, avec pour ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, à l’instar d’autres nations de l’UE.
Cet article explore le parcours tumultueux du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, soulignant les défis techniques, financiers et politiques associés à ce projet pharaonique. Avec des coûts qui ont quadruplé et des délais prolongés, Flamanville est devenu un cas d’étude sur les complexités de l’industrie nucléaire moderne et ses implications pour la politique énergétique française.
Source : Energy News
Cout de 8 12 15 milliards…. il devrait rapporter 80 à 100 milliards de chiffre d affaires