Du vin aux volts : La technologie qui révolutionne les batteries pour véhicules électriques.
Et si le vin, dont la France, première exportatrice mondiale produit quelques 48 millions d’hectolitres par an, pouvait devenir le nouveau lithium ? C’est ce que pense en tous cas les chercheurs de l’université de NSW (à Sydney) qui envisagent les acides alimentaires présents en abondance dans le roi des alcools pour produire de nouvelles anodes plus respectueuses de l’environnement que celles utilisant le classique graphite. Cette innovation pourrait non seulement améliorer les performances des véhicules électriques mais également offrir une solution plus durable et moins coûteuse que les technologies actuelles.
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Les acides alimentaires, nouvel Eldorado des batteries ?
Des chercheurs ont mis au point un composant de batterie innovant à partir de composés trouvés dans des acides alimentaires, notamment ceux présents dans le vin. Ce composant promet de rendre les batteries au lithium-ion non seulement plus efficaces mais aussi plus accessibles et respectueuses de l’environnement.
Qu’est-ce qu’un acide alimentaire ?
Les acides alimentaires, tels que les acides tartrique et malique présents dans le vin, sont des substances organiques couramment rencontrées dans de nombreux fruits et aliments fermentés. Ils jouent un rôle crucial dans la conservation, la saveur et la stabilité des aliments. Au-delà de leur utilité culinaire, ces acides présentent des propriétés chimiques intéressantes pour le développement de technologies avancées, notamment dans le domaine des batteries. Leur capacité à libérer des ions lors de réactions chimiques les rend particulièrement adaptés pour la création de batteries.
Une méthode plus respectueuse de l’environnement
Le graphite, traditionnellement utilisé dans les anodes des batteries lithium-ion, pose de sérieux problèmes environnementaux dus à son extraction et sa purification, processus gourmands en énergie et en produits chimiques agressifs. La nouvelle méthode proposée par l’équipe de recherche remplace donc le graphite par des dérivés d’acides alimentaires, réduisant considérablement l’impact écologique de la production.
Comprendre et améliorer
Le Professeur Neeraj Sharma, à la tête de cette recherche, souligne l’importance de comprendre les matériaux utilisés dans les batteries et leur fonctionnement pour pouvoir concevoir des alternatives meilleures et plus durables. L’utilisation de déchets alimentaires produits en grande quantité (tels donc les acides alimentaires présents dans les restes de raisins utilisés dans l’élaboration du vin) offre une opportunité de diversifier les ressources pour les composants de batteries tout en abordant les problématiques environnementales et de durabilité.
Un prototype prometteur
L’équipe a développé un prototype de cellule de batterie, de taille comparable à celle utilisée dans les téléphones mobiles, qui stocke plus d’énergie que les batteries à base de graphite. Cette avancée pourrait permettre aux appareils de conserver leur charge plus longtemps et de nécessiter moins de recharges fréquentes.
Vers le développement futur
Les chercheurs travaillent actuellement à l’élargissement de leur processus de production, passant de petites batteries de la taille d’une pièce à des cellules plus grandes adaptées à des appareils plus exigeants. Ils testent également la durabilité des batteries à travers des utilisations répétées et des variations de température, visant à améliorer les propriétés physiques des batteries, leur capacité de stockage d’énergie, leur conductivité ionique et leur stabilité structurelle.
Une avancée durable et efficace
Cette percée technologique pourrait non seulement rendre les batteries plus durables mais également plus abordables et efficaces. L’application potentielle de cette technologie aux batteries sodium-ion, une alternative prometteuse aux batteries lithium-ion, est également explorée, soulignant l’importance de diversifier les technologies de batteries pour différentes applications.
Cet article explore la transformation des acides alimentaires en composants de batteries, une innovation qui pourrait améliorer l’efficacité, la durabilité et le coût des batteries lithium-ion. Grâce à ces recherches, les déchets alimentaires pourraient devenir une ressource précieuse, propulsant notre monde vers des solutions énergétiques plus vertes.
Source : UNSW
Visuel de mise en avant réalisé à l’aide de Canva à des fins de représentation de l’article.
Bientôt il faudra vraiment choisir entre boire et conduire ! 🤣
Il serait urgent de bloquer le programme d’abattage des vignes en France…..