La Russie envisage très sérieusement la possibilité d’utiliser des sous-marins nucléaires de 180 000 tonnes pour le transport de gaz liquéfié

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La Russie pense utiliser un sous-marin nucléaire de 180 000 tonnes pour la livraison de gaz liquéfié.

Nos amis russes aiment le nucléaire. Après le record du plus grand brise-glaces nucléaire du monde de 70 000 tonnes annoncé il y a quelques semaines et dans un contexte marqué par des sanctions occidentales et une réduction des exportations de gaz suite à l’invasion de l’Ukraine, la Russie a dévoilé un plan qui peut paraitre complètement dément pour le transport du GNL (gaz naturel liquéfié) : l’utilisation de sous-marins nucléaires ! Ce projet, développé en collaboration entre l’Institut Kurchatov et Gazprom, aurait pour objectif d’assurer le transport du gaz de l’Arctique vers l’Asie.

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Les russes pensent utiliser des sous-marins nucléaire pour le transport de GNL

L’Institut Kurchatov, sous la direction de Mikhail Kovalchuk, a proposé un modèle de sous-marin pouvant transporter environ 180 000 tonnes de GNL, avec un tirant d’eau ne dépassant pas 14 mètres. L’idée est de profiter des capacités de ces géants des mers à se faufiler partout pour trouver une route commerciale plus courte qu’actuellement à travers l’Arctique.

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Capacités et spécifications techniques

Le sous-marin proposé serait équipé de trois réacteurs nucléaires Rhythm-200 et de moteurs électriques à hélice de 30 MW chacun, permettant une vitesse de 17 nœuds (31,5 km/h) et réduisant le temps de voyage de 20 à 12 jours. Avec une longueur de 360 mètres et une largeur de 70 mètres, ces véhicules sous-marins révolutionneraient le transport de GNL par leur capacité à opérer sous la glace arctique, où les navires traditionnels ne peuvent pas naviguer durant certains mois de l’année.

Avantages en matière de sécurité et d’efficacité

Selon les responsables russes, ces sous-marins nucléaires augmenteraient la sécurité comparativement aux méthodes traditionnelles de transport par surface et pipeline. Un petit nombre de ces véhicules sous-marins pourrait transporter une quantité de gaz équivalente à celle d’un pipeline sous-marin.

Selon l'étude de conception, le sous-marin méthanier mesurera 360 mètres de long et transportera 180 000 tonnes de gaz naturel liquéfié. Illustration par Malachite Design Bureau
Selon l’étude de conception, le sous-marin méthanier mesurera 360 mètres de long et transportera 180 000 tonnes de gaz naturel liquéfié. Illustration par Malachite Design Bureau

Un hic : la baie d’Ob

Le projet doit en revanche surmonter un obstacle et pas des moindres : la faible profondeur de la baie d’Ob qui nécessiterait toujours l’assistance de brise-glaces. De plus, les implications environnementales d’un tel projet suscitent des débats, étant donné les risques associés au transport nucléaire sous-marin (on vous épargne la liste des risques liés à ce type d’énergie).

Contexte et implications du projet

Ce projet intervient dans un contexte de pénurie aiguë de pétroliers classiques de classe glace, ce qui a poussé Novatek, le plus grand producteur russe de GNL, à prévoir l’achat de 16 navires. Cependant, des complications technologiques et des sanctions ont entravé ces plans, reflétant les difficultés de la Russie à développer la Route maritime du Nord comme prévu initialement.

Une révolution pour le transport maritime made in Russia ?

Alors que la Russie cherche à affirmer sa souveraineté sur l’Arctique et à sécuriser ses routes commerciales, l’utilisation de sous-marins nucléaires pour le transport de GNL pourrait non seulement contourner les restrictions géographiques mais aussi les sanctions politiques, redéfinissant le transport maritime de l’énergie.

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Cet article explore le projet innovant de la Russie d’utiliser des sous-marins nucléaires pour le transport du gaz naturel liquéfié, soulignant ses potentiels avantages en termes d’efficacité et de sécurité, tout en tenant compte des défis technologiques et environnementaux. 

Source : The Barrents Observer

L’image mise en avant est celle du  le Dimitriy Donskoy (ex-TK-208), à des fins de représentation.

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
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