Comment le moteur de recherche Ecosia et le plus grand réseau botanique révolutionnent la reforestation mondiale

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L’absence de normes claires pour la restauration et la reforestation constitue un véritable frein aux efforts mondiaux de préservation de la biodiversité. C’est dans ce contexte que le moteur de recherche Ecosia s’associe avec le Botanic Gardens Conservation International (BGCI) pour créer The Global Biodiversity Standard (TGBS), une référence inédite pour certifier la qualité des projets de plantation d’arbres à l’échelle internationale.

Une initiative pour standardiser la reforestation

Lors de la 16ème Convention des Nations unies sur la diversité biologique à Cali, en Colombie, le besoin impératif de normes communes était au centre des débats. En effet, l’absence de critères standardisés pour évaluer les projets de reforestation pose un véritable risque : ces initiatives peuvent, de manière involontaire, endommager les écosystèmes locaux et perturber les communautés humaines concernées.

Le BGCI, conscient de ces défis, a piloté une coalition d’experts afin de développer le Global Biodiversity Standard. Ce label, qui s’appuie sur une méthodologie rigoureuse, propose une évaluation approfondie des projets de plantation d’arbres en incluant à la fois des indicateurs écologiques et socioéconomiques.

L’objectif est clair : offrir un cadre global pour la reforestation qui assure une régénération durable des écosystèmes, en prenant en compte les enjeux de biodiversité et les attentes des communautés locales.

Trois projets pilotes pour tester le standard

Pour valider la pertinence et la robustesse de cette nouvelle norme, trois projets pilotes ont été choisis, chacun apportant une perspective unique sur les enjeux de la reforestation.

  • Madagascar TBS : Ce projet se concentre sur la connexion des parcelles forestières de la forêt d’Ambatotsirongorongo, afin de restaurer les habitats de sept espèces de lémuriens. La destruction des forêts dans cette région a lourdement impacté ces primates emblématiques, et la restauration des corridors biologiques vise à améliorer leur chance de survie.
  • SICIREC Bolivie : L’accent est mis sur le soutien aux petits exploitants agricoles pour cultiver du bois, du cacao et du café tout en restaurant des terres dégradées avec des espèces locales. Ce projet vise à allier productivité agricole et restauration écologique, montrant que les deux peuvent coexister harmonieusement lorsqu’une gestion éclairée est mise en place.
  • Institut Jane Goodall, Ouganda : La régénération du corridor Budongo-Bugoma, essentiel à la survie des 5 000 chimpanzés restants, constitue la priorité. Ce corridor est vital pour assurer la continuité de l’habitat des chimpanzés, leur permettant d’accéder aux ressources alimentaires et de garantir la diversité génétique de la population.

Un partenariat technique avec Ecosia

Pour Ecosia, moteur de recherche engagé dans la protection de l’environnement, ce partenariat avec le BGCI représente une évolution naturelle de ses actions en faveur de la biodiversité. Ecosia consacre 100 % de ses bénéfices à la plantation d’arbres et à des initiatives de conservation, et c’est donc en tant que partenaire technique qu’il contribue à ce projet ambitieux.

L’initiative TGBS permettra non seulement d’évaluer l’impact de chaque projet, mais aussi d’assurer que ces efforts de reforestation soient à la fois bénéfiques pour la biodiversité et socialement responsables.

Comment fonctionne le processus de labellisation ?

Le processus de labellisation du Global Biodiversity Standard repose sur une évaluation complète de chaque projet, incluant plusieurs étapes clés :

  • Candidatures : Les organisations souhaitant participer soumettent leurs projets de plantation d’arbres, en précisant les objectifs de biodiversité et les spécificités locales.
  • Sélection des projets : Seuls les projets qui présentent un potentiel élevé de régénération écologique et qui incluent des mécanismes de consultation des communautés locales sont retenus.
  • Critères d’évaluation : Le label s’appuie sur des critères quantifiables, tels que la diversité des espèces plantées, la surface restaurée, et l’implication des populations locales dans la gouvernance du projet.

Ces étapes garantissent que chaque projet labellisé contribue véritablement à la restauration des écosystèmes, au-delà des simples chiffres de plantation.

L’avenir du Global Biodiversity Standard

Le TGBS aspire à devenir une référence mondiale, capable d’élever les normes de restauration écologique et de favoriser des approches plus holistiques de la conservation. L’ambition est de créer un réseau de projets certifiés qui inspireront d’autres initiatives et démontreront qu’il est possible de combiner protection de la biodiversité et développement local.

Pour en savoir plus sur le label ou sur les projets pilotes, Ecosia met à disposition son experte Antonia Burchard-Levine, chargée du projet « plantation d’arbres ». Des membres de la communauté scientifique impliqués dans la création de ce label sont également prêts à partager leur expertise et les coulisses de cette initiative audacieuse.

Le Global Biodiversity Standard n’est pas seulement une réponse à l’urgence climatique et écologique, mais aussi une invitation à repenser la reforestation comme un levier de transformation positive, en phase avec les enjeux de notre époque.

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Eric GARLETTI
Eric GARLETTIhttps://www.eric-garletti.fr/
Je suis curieux, défenseur de l'environnement et assez geek au quotidien. De formation scientifique, j'ai complété ma formation par un master en marketing digital qui me permet d'aborder de très nombreux sujets.

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