La France gaspille ce “trésor” de plusieurs milliards d’euros par an dont 70% partent à l’étranger

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La France sur un trésor non exploité : 1,91 milliard d’euros en cuivre dormant.

En France, chaque année, environ 218 000 tonnes de déchets de cuivre, issus principalement de la démolition de bâtiments, des infrastructures électriques obsolètes et des véhicules en fin de vie, sont générées. Sur ce total, seulement 66 000 tonnes sont effectivement recyclées sur le territoire national, le reste étant majoritairement exporté vers des pays comme la Belgique, l’Allemagne, ou l’Italie. Cette faible exploitation interne représente un manque à gagner considérable, estimé à 1,33 milliard d’euros, compte tenu du potentiel total de 1,91 milliard d’euros que pourrait rapporter le recyclage complet de ces déchets.

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Un gisement urbain riche mais sous-utilisé

Chaque tonne de cuivre jetée ou exportée est une opportunité économique perdue. Avec un taux de recyclage interne de seulement 30%, la France ne profite pas pleinement de ses “mines urbaines”, alors même que la demande mondiale pour le cuivre, essentiel à la transition énergétique, continue de croître. Cette situation expose non seulement le pays à une perte économique directe, mais aussi à une opportunité manquée de leadership dans le secteur du recyclage métallique, crucial pour l’avenir énergétique.

Impact économique des exportations de déchets métalliques

En 2021, la France a exporté six millions de tonnes de déchets métalliques, devenant ainsi le plus grand exportateur net de ce type de déchets en Europe. Ce flux massif de matières premières hors des frontières représente une fuite de valeur ajoutée qui pourrait être captée localement si les capacités de recyclage en France étaient optimisées. Cette exportation massive est une ironie pour l’économie française, qui perd non seulement des ressources précieuses mais aussi les emplois et les innovations technologiques associés au secteur du recyclage.

Le cuivre au cœur de la transition énergétique

Le cuivre joue un rôle crucial dans la transition énergétique, notamment dans la fabrication de câbles électriques nécessaires à l’électrification des usages. En doublant le taux de recyclage du cuivre, la France pourrait réduire son déficit commercial de 3% et améliorer la décarbonation de son secteur des déchets. Cela positionnerait également le pays comme un leader dans la gestion des ressources et la production d’énergie renouvelable, alignant ses pratiques industrielles avec ses objectifs climatiques.

Une industrie de recyclage à développer

La France compte actuellement une seule usine de recyclage de cuivre à Lens, exploitée par Nexans en partenariat avec Suez. Bien que des plans soient en place pour augmenter sa capacité à 80 000 tonnes annuelles d’ici 2026, cette capacité reste insuffisante pour couvrir l’ensemble des besoins du pays en matière de recyclage du cuivre. Cette limitation souligne le besoin urgent d’investir dans des technologies de recyclage plus avancées et dans la construction de nouvelles installations qui pourraient traiter une plus grande partie des déchets métalliques générés localement.

Vers une réglementation renforcée

Pour stimuler le développement de l’industrie du recyclage, des ajustements réglementaires sont nécessaires. La France pourrait imposer des taux d’incorporation de matières recyclées et limiter l’exportation des déchets métalliques pour favoriser leur traitement sur le territoire national, renforçant ainsi l’indépendance économique et la durabilité environnementale. Ces mesures pourraient transformer radicalement le paysage industriel français, en faisant du recyclage une pierre angulaire de l’économie verte.

L’Espagne va faire main basse sur une nouvelle source d’énergie à laquelle personne n’avait jamais pensé et qui n’est pas une chimère écologique

Cet article explore le potentiel économique et écologique massif du recyclage des déchets de cuivre en France, mettant en lumière le manque à gagner significatif dû à la sous-exploitation de cette ressource. En renforçant les capacités locales de recyclage et en ajustant les réglementations, la France pourrait non seulement booster son économie, mais aussi avancer significativement vers ses objectifs de transition énergétique et de durabilité. 

Source : https://www.secret-defense.org/actualites/la-france-est-assise-sur-une-manne-colossale-de-191-milliards-deuros-par-an-dont-elle-exploite-a-peine-30/

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
Très curieux et tourné vers l'économie, la science et les nouvelles technologies, (particulièrement ce qui touche à l'énergie et les entreprises françaises) je vous propose de de découvrir les dernières actualités autour de cette passion

3 Commentaires

  1. Bonjour,
    Cet article est très juste, les entreprises de collecte et recyclage des métaux existent et font très bien leur travail, mais ce qu’il manque aujourd’hui en France c’est le dernier maillon de la chaîne de recyclage : DES FONDERIES pour éviter que ces gisements ne partent à l’étranger.
    Étant donné que en France pour monter un projet industriel il faut compter 10 ans contre 5 ans dans les autres pays européens, sans compter sur les associations écologistes qui arrivent à faire annuler des projets après obtention des arrêtés préfectoraux, cette fuite des matières premières n’est pas prête de s’arrêter.
    A l’heure où l’on parle d’économie carbone, comment peut-on justifier que le transport de ces matières vers d’autres pays puis le retour en France des matériaux transformés, ne soit pas plus polluant que l’implantation d’une fonderie en France, au plus près du gisement.
    Lorsque la logique et le bon sens reprendront le dessus sur les extrémistes écologistes et les lois indigestes qui régissent notre pays, peut-être retrouverons nous un pays industriel !
    Florent

  2. Très pertinentes vos remarques monsieur Guillaume Aigron. La France n aime pas ses poubelles. Près de chez moi à Poitiers,, coumombiers, il y avait une station de démentiellement de voitures qui y étaient réduites en petits déchets et tries. Tout partait vers ‘ Espagne puis la Chine. Et bien non sur après on rachetait les nouveaux produits au prix fort.
    La France préfère s engluaer a retraiter les déchets des centrales nucléaires dont on sait plus quoi faire sinon les enfouire a Bure. . je le souviens des Compagnons d Emmaüs a Châtellerault qui demandaient manuellement les appareils électriques en cuivre a coups de burin.. mais je ne sais pas ce qu il ad était du cuivre après mais c est effectivement une matierr qui vaut son peson d or. Et certains valeurs n hesient pas a dérober 300 m de cabes d un seu coup mettant les usagers d internaute dans l isolement total. Heureusement la fibre fait moins d envieubpour son reçyclage

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