L’armée française fait une découverte à 2 567 mètres de profondeur qui bat un record et marquera à jamais l’histoire de l’archéologie

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Une épave de la Renaissance retrouvée à 2 567 mètres sous la Méditerranée.

Un drone sous-marin de la Marine nationale a fait récemment une découverte archéologique de premier plan au large de Saint-Tropez : une épave marchande du XVIe siècle dans un état de conservation remarquable mais ce qui va faire date dans cette trouvaille au-delà de son contenu, c’est la profondeur aberrante à laquelle elle a été faite : – 2 567 mètres ! Un record national et qui vient même se placer à la seconde place des épaves les plus profondes jamais découvertes.

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Un trésor de la Renaissance retrouvé par un drone de la Marine nationale à 2 567 mètres sous la Méditerranée.

Ce n’est ni un sous-marin soviétique, ni un coffre au trésor, ni même une pieuvre géante. Non, ce que le drone détecte, c’est une épave marchande du XVIe siècle, parfaitement identifiable sur ses capteurs. Long de 30 mètres, ce navire semble s’être endormi au fond de la Méditerranée… comme mis au congélateur. Littéralement. La température proche de 0 °C, l’absence de lumière, et de courants marins trop violents ont préservé cette embarcation comme dans du formol.

Son nom provisoire ? Camarat 4, en référence au cap voisin.

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Des cruches, du fer, une ancre… et un marché méditerranéen figé

Dans la cale de ce cargo ligurien : près de 200 cruches en céramique, joliment décorées de fleurs, de croix, et du fameux sigle religieux “IHS”. Mais aussi des barres de fer, de la vaisselle, un canon et même une ancre entière. Un inventaire digne d’un catalogue de brocante Renaissance.

Le fer, à cette époque, c’est l’équivalent de nos batteries lithium-ion : un matériau indispensable pour l’économie. Il servait à tout : outils, armes, clous, pièces agricoles. Ces barres étaient soigneusement protégées dans des fibres végétales pour supporter l’humidité. À bord, on embarquait donc à la fois des biens de valeur et des matières premières, preuve d’un commerce stratégique mûrement réfléchi.

À 2 567 mètres, même les canettes de bière s’invitent

Là où les archéologues pensaient faire une fouille purement historique, ils ont aussi trouvé… des déchets plastiques modernes. Bouteilles, filets de pêche, canettes. Oui, même à 2,5 kilomètres sous la mer, nos détritus continuent leur descente en solitaire.

Heureusement, cela n’a pas compromis l’état de conservation de l’épave. Grâce aux conditions extrêmes, on observe une absence de vers marins destructeurs, pas de corrosion excessive, et des objets quasiment intacts. De quoi faire pâlir n’importe quel musée.

Une coopération entre soldats et scientifiques

Derrière cette prouesse, une alliance entre le DRASSM (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) et la Marine nationale. Caméras 4K, cartographie 3D, bras articulés téléopérés… tout un arsenal d’outils dignes d’un film de science-fiction, mais au service de la connaissance historique.

Les objets seront prochainement récupérés à l’aide de pinces robotisées, puis traités en laboratoire pour conservation. Quant aux images et aux données récoltées, elles alimenteront pendant des mois les recherches sur le commerce méditerranéen à la Renaissance.

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Et le record mondial de profondeur ? Toujours aux Philippines !

Camarat 4 est une découverte majeure pour l’archéologie mais elle ne détient que le record français. Le record mondial est encore plus profondément enfoncé dans les abysses. Il appartient à une autre épave : celle du USS Samuel B. Roberts, surnommé “Sammy B”, un destroyer américain coulé en 1944 pendant la terrible bataille du golfe de Leyte, au large des Philippines.

Découvert en juin 2022, le “Sammy B” repose à 6 895 mètres de fond dans la mer des Philippines. C’est plus de 2,5 fois la profondeur de Camarat 4 ! Ce petit navire d’escorte s’était illustré en engageant courageusement des forces japonaises bien plus puissantes, et fut retrouvé grâce aux efforts de l’explorateur Victor Vescovo et de son submersible, le Limiting Factor.

Depuis cette découverte, l’épave est protégée par la législation américaine sur les tombes de guerre sous-marines. Ce n’est plus seulement un vestige technique : c’est un lieu de mémoire nationale.

Sources :

  • Marine nationale
  • DRASSM

Lien vers l’article sur Facebook de référence sur : https://www.facebook.com/drassmculture/posts/1228683759052696?ref=embed_post

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
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