Sous la supervision de Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, la France a débuté sa première campagne de vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène, faisant d’elle la pionnière en Europe et dans le monde.
Trois années d’épizooties destructrices
La décision d’entreprendre cette campagne de vaccination n’est pas sortie de nulle part. Après trois ans consécutifs de crises liées à l’influenza aviaire, la nécessité de prendre des mesures drastiques est devenue indéniable. Au cours de l’épizootie 2021-2022, 1 378 foyers IAHP ont été recensés, ce qui a conduit à l’abattage de 22 millions de volailles. L’année suivante, la situation semblait s’améliorer, mais la menace demeurait toujours aussi présente, avec 402 foyers recensés et 10 millions de volailles sacrifiées.
64 millions de canards à vacciner
La campagne de vaccination vise principalement les élevages détenant plus de 250 canards destinés à la commercialisation. Il est estimé que près de 64 millions de canards, répartis dans 2 700 élevages à travers la métropole (hors Corse), seront vaccinés au cours de cette campagne 2023-2024.
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Un budget conséquent, une participation étatique majeure
L’ampleur de cette campagne est également ressentie dans son financement. Estimée à près de 100 millions d’euros, l’État prendra en charge 85% des coûts, le reste étant supporté par les différentes filières concernées.
La promesse d’une collaboration internationale
La France ne garde pas cette avancée pour elle seule. Elle a promis de partager toutes les informations pertinentes avec les États membres de l’Union européenne et d’autres pays tiers. Cela inclut notamment les données sur la surveillance post-vaccinale mise en œuvre dans les élevages.
Une concertation étroite avec les acteurs du secteur
La préparation de cette campagne vaccinale a été le fruit d’un travail collaboratif intense entre le ministère, notamment la DGAL, et les acteurs professionnels, tant du côté de l’élevage que des vétérinaires.
Un dispositif complémentaire aux mesures existantes
Bien que la vaccination soit une étape majeure dans la lutte contre l’influenza aviaire, elle ne remplace pas les mesures déjà en place. Elle s’ajoute aux mesures de biosécurité existantes, à la surveillance sanitaire et aux efforts de réduction de la densité des élevages.
La campagne de vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène est une étape cruciale et historique dans la lutte contre cette maladie en France. Alors que le pays s’efforce de protéger son industrie avicole, il jette également les bases d’une collaboration internationale pour combattre cette menace mondiale. Avec une traçabilité rigoureuse et un suivi rapproché des animaux vaccinés, la France s’affirme en leader dans cette bataille contre l’influenza aviaire.