Face à une urgence climatique croissante, la France révise à la hausse ses ambitions écologiques, comme en témoigne le projet de loi de finances (PLF) pour 2024. Retour sur un budget à la teinte résolument verte.
De la transition écologique à la planification écologique
Depuis la loi de finances de 2020, le Gouvernement, sous l’égide du ministère de la Transition écologique et du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique (MEFSIN), est tenu de remettre au Parlement un rapport sur l’impact environnemental du budget. Celui-ci a remplacé l’ancien rapport sur le financement de la transition écologique.
Mais qu’en est-il réellement de cette nouvelle orientation ?
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Un budget vert à la hauteur des enjeux
Pour la première fois, la France enregistre une augmentation sans précédent de 7 milliards d’euros dédiés à la planification écologique. Avec ce budget, l’État français envisage de porter ses dépenses pour la planification écologique à 40 milliards d’euros, soit une hausse considérable par rapport à la LFI 2023.
C’est un signe fort : l’État semble décidé à dépenser plus pour la transition écologique qu’il ne prévoit de percevoir en termes de recettes environnementales. Une démarche louable qui prouve la détermination de la France à jouer un rôle actif dans la lutte contre le changement climatique.
L’investissement pour la transition écologique
La deuxième partie du rapport révèle une perspective consolidée des financements, tant publics que privés. Bien que les chiffres pour 2022 ne soient pas encore disponibles, on note une progression nette des investissements, évalués à 82 milliards d’euros en 2021.
Le récent rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz met en lumière des besoins d’investissement encore plus importants à l’horizon 2030. La trajectoire semble claire : les efforts financiers en faveur de l’environnement vont crescendo.
Ressources publiques et transition écologique
Au-delà des chiffres, la fiscalité énergétique a des répercussions profondes sur les ménages et les entreprises. Les impacts redistributifs dépendent du niveau de revenu des ménages, de leur zone d’habitation et de la taille des entreprises.
Heureusement, de nombreux dispositifs d’accompagnement sont en place, comme MaPrimeRénov’, qui a recentré les aides à la rénovation pour les ménages modestes et intermédiaires. L’objectif est clair : garantir que chacun, quelles que soient ses ressources, puisse participer à cette transition.
Le projet de loi de finances pour 2024 marque un tournant significatif dans la stratégie environnementale de la France. Avec des engagements financiers conséquents, l’État montre sa volonté d’agir concrètement pour le climat. Reste à espérer que ces investissements produisent les effets escomptés et propulsent la France à la pointe de la transition écologique mondiale.