C’est l’histoire d’un éternel retour. On pensait Hayao Miyazaki à la retraite depuis son dernier film d’animation Le vent se lève en 2013, il n’en est rien !
Pour notre plus grand plaisir, le maître de l’animation japonaise (82ans !) revient avec un film poétique déjà considéré comme un chef-d’œuvre par les critiques et le public.
Des images à couper le souffle
Il aura fallu plus de sept à Hayao Miyazaki pour terminer son dernier chef-d’œuvre en date. C’est dire le travail minutieux et consciencieux accordé pour ce film des studios Ghibli. À l’heure de la surproduction de séries et de films, il y a encore un petit studio japonais qui résiste pour produire des films à la réflexion et à la finition à couper le souffle. Et ce travail se ressent à chaque scène, chaque image est un tableau époustouflant.
Le maître au sommet de son art
Le Garçon et le Héron raconte l’histoire du petit Mahito. Durant la Seconde Guerre mondiale, il déménage à la campagne, près de l’usine d’avions où travaille son père. Le garçon fait alors face à sa propre solitude et il va rencontrer un héron cendré. Ensemble, ils explorent une tour abandonnée qui les conduira vers un monde imaginaire dont seul Miyazaki a le secret. C’est l’histoire d’une recherche aussi, celle de sa mère. On assiste alors à l’exploration de l’imaginaire infini du petit Mahito.
Pendant deux heures, le créateur du Voyage de Chihiro et de Princesse Mononoké nous éblouit par cette poésie contemplative et par des images, entre paysages abandonnés et personnages étonnants, bien ancrées dans l’univers du maître japonais.
Le public au rendez-vous : des records déjà battus
Sorti il y a seulement deux jours, le Garçon et le Héron décolle déjà et réalise le meilleur démarrage à l’UGC Ciné Cité des Halles, considéré comme un indicateur de succès en France. À ce même cinéma, il devance même Barbie, le gros succès de l’été. En ce mercredi pluvieux, le choix des spectateurs s’est donc tourné vers le Garçon et le Héron, délaissant les films français comme la comédie Complétement cramé !.
Ces chiffes en disent long sur le besoin du public de s’évader et de prendre du plaisir au cinéma, loin de l’actualité toujours plus anxiogène.
Grâce à des films comme le Garçon et le Héron, le cinéma reprend un peu son souffle, et sa bonne santé semble se confirmer, notamment durant les vacances de la Toussaint.
Un imaginaire foisonnant qui plaira aux petits et grands
Le dernier film des studios Ghibli rayonne par son mystère. Certains pourraient y voir la suite, plus lumineuse de Le Vent se lève, sorte de récit autobiographique du réalisateur qui ferait le bilan de sa vie. À l’âge de 82ans, mais le regard toujours malicieux, Hayao Miyazaki offre son regard et son imaginaire au grand public.
Alors que certains pensaient que ce serait, cette fois, le dernier chant du cygne, le réalisateur lui-même a annoncé ne pas prendre sa retraite, il court derrière les projets, pour le plus grand plaisir de spectateurs.