Schopenhauer va vous aider à gagner la guerre de la discussion de Noël !

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La guerre de Noël est ouverte le 24 décembre à 20h !

Voilà cette fois-ci, on y est : petits fours,  foie gras, dinde, buche, café et petit(s) digestif(s)… Cette partie-là est connue est maîtrisable dans une certaine mesure (sauf si Maman fait brûler la dinde mais ce n’est arrivé qu’une fois). En revanche, l’an dernier vous avez perdu la guerre de la discussion de Noël (N°22), cette fois-ci, cela n’arrivera pas car nous allons vous donner ce qu’il faut !

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L’angoisse monte dans le salon

Il est 20h01, les participants de la conférence de Yalta du repas de Noël sont arrivés. Votre principal adversaire arrive à 20h37 (il aime se faire attendre). Vous vous observez en chiens de faïence avant de vous embrasser. Vous lancez un innocent “Bonjour Tonton Georges, tu as fait bonne route ?” pour tâter le terrain.

L’an dernier ne fut pas une réussite

L’an dernier, vous l’avez laissé mener la danse et il vous a mené sur son terrain de jeu : COVID, retraite et même finale de la coupe du monde. Il était prêt et avait réponse à tout ! Sans compter l’humiliation subie au Risk derrière… Non ! Cette année il vous faut un plan de bataille !

Cette année vous avez un nouveau “meilleur ami” : Schopenhauer

Il se trouve qu’un homme a déjà comme vous, du se battre contre les rhétoriciens les plus féroces de son époque et a créé un livre qui, à la manière de L’art de la guerre de Sun-Tzu, vous donnera les étapes pour écraser votre adversaire : Schopenhauer et L’art d’avoir toujours raison.

Votre plan de bataille pour la soirée

Phase 1 : Petite escarmouche pour commencer

On ne vous met ici qu’une liste non-exhaustive des armes que le grand philosophe d’outre Rhin a créés pour des soirées comme celle-ci, mais vous devriez pouvoir l’emporter en restant méthodique. Commencez tranquillement par un argument ad hominem (qui consiste à disqualifier l’adversaire en montrant qu’il est en contradiction avec ses positions passées, ou son propre comportement, ou ceux de ses partisans) : “Tonton, tu dis n’avoir jamais aimé le foie gras de Mamie, pourtant l’an passé j’ai une photo de toi l’air ravi en train d’en déguster goulument une troisième portion, as-tu une explication ?”

Phase 2 : Première tentative de déstabilisation

Vous pouvez ensuite enchaîner par une petite attaque ad personam (attaquer la personne-même de l’adversaire de façon insultante et blessante): “Je n’ai par ailleurs aucun souvenir de toi ayant jamais ramené ou préparé quoique ce soit pour le réveillon, je me trompe ?” C’est cruel, mais votre victoire est à ce prix.

Phase 3 : L’attaque commence !

Là si tout se déroule selon le plan, tonton Georges devrait enchainer sur un sujet d’actualité parmi la liste suivante : Inflation, guerre(s) du moment, retour du COVID, Depardieu… À ce moment-là il vous faudra agir promptement et dégainer un argument ad verecundiam (ou argument d’autorité, faisant appel à des autorités respectées, ou des lois, plutôt qu’à la raison) : “Comment mais vous n’avez pas lu le dernier article de media24 sur le sujet ? Pourtant tout y est expliqué très clairement !”

Phase 4 : Appuyez là où ça fait mal

Il devrait à ce moment-là commencer à comprendre et chercher à se sortir de la toile que vous êtes en train de tisser autour de lui avec une ou deux attaques de diversion, ne lui en laisser pas l’occasion. Exploitez la brêche que vous avez créée avec une fausse dichotomie (forcer l’adversaire à adopter ou rejeter une proposition) : “tu es d’accord avec moi ?”

Phase 5 : Enfoncez le clou

Théoriquement à ce moment de la soirée (et en fonction du degré d’alcoolémie en vigueur) il commencera à se montrer de plus en plus en colère. Il vous suffira alors de finir en exploitant cette colère avec un sournois “Ai-je touché un point sensible ? T’ai-je heurté mon oncle ?” et achevez-le avec une fausse modestie “Je ne suis pas sûr d’avoir tout saisi moi-même, excuse-moi si je t’ai blessé”.

Comment passer un maxi Noël avec un mini budget ?

Bon et c’est Noël quand même !

Bien sûr, au delà de la plaisanterie, vous l’aimez bien tonton Georges et puis c’est Noël ! Songez donc à le ménager en lui laissant une porte de sortie honorable : Laissez-le gagner à Risk (de toute façon, vous n’avez pas gagné depuis 10 ans, ce ne sera certainement pas pour ce soir).

Nous espérons que vous avez aimé cet article rempli d’arguments, tous plus fallacieux les uns que les autres et à utiliser donc avec parcimonie pour Noël (surtout contre votre propre famille) et nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d’année !

Pour Schopenhauer, si le sujet vous intéresse L’art d’avoir toujours raison est disponible gratuitement grâce au site schopenhauer.fr ici en pdf ou en Epub

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
Très curieux et tourné vers l'économie, la science et les nouvelles technologies, (particulièrement ce qui touche à l'énergie et les entreprises françaises) je vous propose de de découvrir les dernières actualités autour de cette passion

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