Dans une déclaration qui marque un tournant potentiel pour l’économie de la zone euro, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a annoncé que la prochaine évolution des taux d’intérêt dans la zone euro « se fera à la baisse ». Cette décision, qui ne devrait pas intervenir avant le deuxième semestre de l’année 2024, vient après une période de hausses successives entreprises par la BCE pour contenir l’inflation exacerbée par le conflit russo-ukrainien.
Actuellement, le principal taux de la BCE est maintenu à 4%, un niveau qui a contribué à freiner les transactions dans le secteur immobilier et industriel, ce dernier ayant enregistré un ralentissement des investissements et une délocalisation accrue des activités économiques. L’annonce de Mme Lagarde est donc perçue comme un signal positif, surtout pour les acteurs du marché immobilier, qui vivent une période de stagnation depuis plusieurs mois.
Un consensus au sein du Conseil des gouverneurs
Selon des propos rapportés par 20 Minutes et confirmés lors d’une intervention sur CNN, il existe un « large accord » au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE pour orienter la prochaine décision sur les taux d’intérêt vers une baisse. Cette orientation stratégique vers la réduction des taux, après plusieurs pauses maintenues au taux actuel de 4%, témoigne de la volonté de la BCE d’accompagner l’économie de la zone euro vers une relance durable.
Une tendance désinflationniste se dessine
La décision de la BCE s’inscrit dans un contexte où l’inflation, bien que contenue à +2,9% annuellement, nécessite toujours une vigilance. Christine Lagarde souligne que la zone euro est sur une tendance désinflationniste, mais que la confiance dans ce processus doit encore se renforcer avant d’entamer une baisse des taux. Cela dit, les anticipations d’un rebond de la croissance, notamment en France, dès le deuxième semestre 2024, renforcent l’optimisme quant à une future réduction des taux.
La communication de la BCE, par la voix de sa présidente, Christine Lagarde, offre une perspective d’évolution favorable pour l’économie de la zone euro. Tout en maintenant une approche prudente, la Banque centrale européenne prépare le terrain pour une baisse des taux d’intérêt, anticipée avec espoir par les marchés. Cet ajustement pourrait jouer un rôle clé dans la relance des transactions immobilières et industrielles, marquant ainsi le début d’une phase de redressement économique tant attendue dans la zone euro.