La Norvège, dans une démarche qui suscite de vives critiques, a récemment annoncé une augmentation significative de son quota de chasse à la baleine, autorisant la mise à mort de 1 157 individus pour la saison actuelle, soit 157 de plus que l’année précédente. Cette décision intervient malgré les appels internationaux à mettre fin à la chasse commerciale des baleines, à laquelle la Norvège continue de s’opposer en invoquant des objections formelles.
Justifications et réactions
La ministre norvégienne des Pêches, Cecilie Myrseth, a tenté de justifier cette augmentation par une déclaration pour le moins surprenante, arguant que les baleines consomment d’importantes quantités de poissons, ressources alimentaires pour d’autres espèces, y compris l’homme. Selon elle, “la chasse à la baleine norvégienne contribue à l’équilibre des écosystèmes marins”. Cette affirmation va à l’encontre des preuves scientifiques démontrant le rôle crucial des baleines dans la santé des océans et leur contribution à la lutte contre le changement climatique. Les baleines favorisent en réalité une productivité accrue des écosystèmes, soutenant des populations de poissons plus importantes.
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Un secteur en déclin
L’industrie de la chasse à la baleine en Norvège fait face à un déclin marqué, tant en termes de demande de viande de baleine dans le pays qu’en nombre de bateaux engagés dans cette activité. Une enquête partiellement financée par des opposants à la chasse révèle que seulement 4% des Norvégiens consomment régulièrement de la viande de baleine, tandis que deux tiers de la population n’en consomment pas du tout ou seulement de manière occasionnelle.
Conséquences écologiques et éthiques
La chasse à la baleine est non seulement cruelle, de nombreux cétacés mettant longtemps à mourir après avoir été harponnés avec des grenades, mais elle menace également l’équilibre des écosystèmes marins. Les baleines jouent un rôle vital dans la séquestration du carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique. La persistance de la Norvège à soutenir une industrie en déclin, pour des raisons discutables, soulève des questions éthiques et environnementales majeures.
Et demain ?
L’augmentation des quotas de chasse à la baleine par la Norvège met en lumière le conflit entre les pratiques traditionnelles et la nécessité de préserver la biodiversité marine. Alors que le monde s’efforce de combattre le changement climatique et de protéger les espèces menacées, des décisions telles que celle prise par le gouvernement norvégien semblent aller à l’encontre des efforts globaux pour un avenir plus durable et respectueux de l’environnement.
La décision de la Norvège d’augmenter ses quotas de chasse à la baleine soulève des préoccupations importantes sur le plan de la conservation marine et de l’éthique environnementale. Elle reflète la tension entre les intérêts économiques à court terme et la nécessité impérieuse de préserver les écosystèmes marins pour les générations futures.