L’obésité, fléau mondial touchant près de 650 millions d’adultes, n’est pas seulement une question de surpoids. C’est une porte ouverte à une série de troubles, allant de l’inflammation systémique et cérébrale aux complications cognitives telles que les pertes de mémoire. Face à ce constat alarmant, une équipe de recherche de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Côte d’Azur a mené une étude révolutionnaire révélant l’importance capitale d’une alimentation équilibrée en acides gras oméga 3 et oméga 6 pour combattre efficacement ces risques.
Les méfaits d’un déséquilibre en acides gras
Selon l’OMS, le nombre de personnes obèses a presque triplé depuis 1975, un phénomène alarmant étroitement lié à notre mode de vie et notamment à notre alimentation. L’étude en question met en lumière les dangers d’une consommation excessive en omégas 6, présents en grande quantité dans des huiles comme celle de tournesol, et associés à un risque accru d’altérations métaboliques, d’inflammation et de troubles cognitifs.
Les bienfaits protecteurs des omégas 3
À l’inverse, enrichir son régime alimentaire en omégas 3, grâce à des huiles comme celle de colza, présente des effets préventifs remarquables sur la santé. Les chercheurs ont observé chez les souris soumises à un régime riche en oméga 3 une moindre prise de poids, une meilleure homéostasie glucidique, et une réduction des troubles cognitifs et de l’inflammation cérébrale.
Un équilibre oméga 6/oméga 3 à trouver
L’étude souligne l’importance cruciale de maintenir un équilibre entre les omégas 6 et 3 dans notre alimentation, conformément aux recommandations de l’OMS qui préconise un ratio de cinq omégas 6 pour un oméga 3. Or, dans les sociétés occidentales, ce rapport est largement déséquilibré, favorisant ainsi l’apparition de troubles liés à l’obésité.
Vers une nouvelle approche diététique
Les résultats de cette recherche ouvrent la voie à des interventions diététiques basées sur un faible rapport ω6/ω3, offrant ainsi une stratégie prometteuse pour lutter contre l’obésité et ses comorbidités. Clara Sanchez, chercheuse post-doctorante à l’Inserm et première auteure de l’étude, souligne que l’état inflammatoire observé chez les animaux obèses n’est pas tant une conséquence de l’obésité elle-même, mais plutôt du type de régime alimentaire auquel ils sont soumis.
Une alimentation équilibrée pour un futur en meilleure santé
Cette étude (https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0889159124002289?via%3Dihub) met en évidence le rôle crucial d’une alimentation équilibrée en omégas 3 et 6 dans la prévention des risques associés à l’obésité. Elle rappelle l’importance de choisir judicieusement les sources de lipides dans notre régime alimentaire, privilégiant les huiles riches en oméga 3 comme celle de colza, pour leur effet protecteur avéré contre l’obésité et les troubles qui en découlent. En adoptant une approche plus consciente de notre alimentation, nous pouvons ainsi contribuer à réduire significativement le fardeau de l’obésité sur la santé publique mondiale.