Introduction au plan loup 2024-2029
Dans une démarche de préservation de la biodiversité tout en sécurisant les activités d’élevage, le gouvernement français a lancé le Plan National d’Actions (PNA) 2024-2029. Ce plan ambitieux vise à renforcer la coexistence du loup, espèce protégée en pleine expansion, avec les activités pastorales. Les précédents plans ont permis d’atteindre le seuil de viabilité démographique du loup sur le territoire, marquant ainsi un succès notable en matière de conservation de la biodiversité.
Mesures clés du nouveau plan
Simplification des procédures de défense
Un des points forts de ce plan est la simplification des autorisations de tirs de défense. L’utilisation de caméras d’observation nocturne est désormais permise, et l’obligation d’éclairage pour les louvetiers est supprimée, facilitant ainsi les interventions nocturnes. De plus, le nombre de tireurs autorisés passe à deux, voire trois selon les circonstances locales, permettant une réponse plus efficace lors d’attaques.
Accélération des autorisations et indemnisations
Le plan prévoit une accélération des procédures d’autorisation de tir et des déploiements de louvetiers, avec des délais maximums de 48 heures après une attaque. Les barèmes d’indemnisation pour les dommages subis sont également revalorisés de +33 % pour les ovins et de +25 % pour les caprins, reconnaissant ainsi les préjudices économiques subis par les éleveurs.
Protection et formation des éleveurs
Un article spécifique sera ajouté au projet de loi d’orientation et d’avenir agricole pour sécuriser l’usage des chiens de protection par les éleveurs, notamment concernant leur responsabilité pénale et les nuisances sonores. Le PNA met aussi l’accent sur le financement de mesures de recherche pour développer de nouveaux outils de protection innovants.
Vision et objectifs du plan
Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, souligne que ce plan s’ancre dans une réalité scientifique et vécue par les éleveurs, visant à concilier conservation de l’espèce et sauvegarde des activités d’élevage. Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, affirme que la méthodologie adoptée permettra de fournir des solutions de protection efficaces aux éleveurs.
Soutien au niveau Européen
La France appuie la procédure lancée par la Commission européenne visant à reclasser le loup d’espèce « strictement protégée » à « protégée », sur la base de données scientifiques attestant d’un meilleur état écologique des populations de loup en Europe. Cette démarche vise à adopter une gestion plus flexible de la population lupine, favorisant ainsi la prévention des attaques.
Un équilibre entre conservation et élevage
Ce nouveau Plan National d’Actions représente une avancée significative dans la gestion de la cohabitation entre le loup et les activités d’élevage. En mettant en œuvre des mesures concrètes, en accélérant les procédures et en améliorant les indemnisations, l’État montre sa volonté d’avancer rapidement sur ce sujet sensible, tout en préservant la biodiversité et en soutenant les éleveurs. Ce plan illustre l’ambition de la France de concilier souveraineté alimentaire et transition écologique, en trouvant un chemin viable pour les deux parties.