L’autoconsommation énergétique, notamment solaire, connaît un développement rapide à travers le monde. Ce phénomène est soutenu par une conjonction de facteurs réglementaires, économiques et environnementaux, renforçant l’engagement des entreprises et des particuliers dans les stratégies de réduction de leur empreinte carbone.
Définition et principes de l’autoconsommation
L’autoconsommation désigne la production et la consommation d’énergie par une entité sur un même site, souvent à partir de sources renouvelables. Cela peut être mis en œuvre par des particuliers, des entreprises, ou des collectivités qui installent, par exemple, des panneaux solaires photovoltaïques pour couvrir tout ou partie de leurs besoins énergétiques.
Il existe deux types d’autoconsommation : l’individuelle et la collective. La première concerne une seule entité qui consomme directement l’énergie produite, tandis que la seconde réunit plusieurs acteurs consommant l’énergie produite sur un même territoire.
Quelques chiffres :
- En Allemagne, l’industrie solaire a enregistré une impressionnante croissance de 85 %.
- Au Brésil, 684 000 systèmes d’autoconsommation ont été installés, atteignant une capacité totale de 8,3 gigawatts.
- La Colombie a vu l’installation de 5 729 systèmes de petite taille pour les auto-consommateurs, ceux-ci ayant une puissance inférieure à 1 mégawatt.
- En France, 200 000 nouveaux projets d’autoconsommation ont été lancés, marquant une augmentation de 77 % par rapport à l’année précédente.
- En Grèce, la capacité d’autoconsommation a doublé en un an, atteignant 421 mégawatts grâce aux efforts des ménages, entreprises, municipalités et communautés énergétiques.
- En Inde, 9 711 entreprises ont créé leur propre centrale électrique en 2022 pour subvenir à leurs propres besoins énergétiques.
- Au Royaume-Uni, le nombre d’installations d’autoconsommation a presque triplé en un an, avec 92 946 nouvelles installations enregistrées en mars 2023.
- Le Togo s’est fixé comme objectif d’atteindre 75 % de sa production énergétique à partir de sources renouvelables d’ici 2030.
- En Turquie, la capacité installée en autoconsommation individuelle a atteint 6 548 mégawatts à la fin de 2020, un an après l’adoption de nouvelles réglementations dans ce domaine.
L’impact des coûts énergétiques sur l’adoption de l’autoconsommation
Le choix de l’autoconsommation est fortement motivé par la hausse des coûts de l’énergie observée ces dernières années. En Allemagne, le secteur solaire a vu une augmentation de 85% en 2023, un chiffre représentatif de la tendance globale. Les avantages économiques sont substantiels, avec des économies directes sur les factures d’énergie et des incitations fiscales souvent associées.
Cadre réglementaire et incitations
Différents pays ont mis en place des cadres réglementaires favorisant l’autoconsommation. En France, par exemple, la réforme de l’ARENH prévoit de stabiliser le prix de l’électricité traditionnelle à 70 euros le MWh en 2026, rendant l’autoconsommation plus attractive. Des incitations comme des primes, des tarifs garantis pour le surplus d’électricité non consommé, ou des avantages fiscaux sont couramment utilisés pour encourager les investissements dans les énergies renouvelables.
Rôle de l’innovation technologique et de l’IA
L’innovation technologique est un pilier central de l’autoconsommation. Au Royaume-Uni, l’introduction du Smart Export Guarantee Scheme en 2020, permettant aux auto-consommateurs de revendre l’électricité non utilisée, a triplé le nombre de projets en un an. L’utilisation de l’intelligence artificielle pour optimiser la production et la consommation énergétique, ainsi que des plateformes de blockchain pour sécuriser et simplifier les transactions d’énergie, illustre l’impact potentiel de ces technologies.
Perspectives et défis futurs
Bien que l’autoconsommation présente de nombreux avantages, elle rencontre aussi des défis. En France, le financement des projets d’autoconsommation collective peut être plus complexe, nécessitant des adaptations des modèles financiers traditionnels. En Grèce, des aides substantielles sont accordées pour l’installation de systèmes d’autoconsommation, avec des subventions allant jusqu’à 65% pour les ménages.
L’autoconsommation est en passe de devenir une composante clé de la stratégie énergétique mondiale. Avec des avantages significatifs en termes de réduction des coûts et d’émissions de carbone, elle représente une réponse pragmatique et efficace aux défis énergétiques actuels. Toutefois, son succès à long terme dépendra de l’évolution des cadres réglementaires, de l’acceptation sociale et de l’innovation technologique continue. Les acteurs du marché, soutenus par les politiques gouvernementales, doivent donc continuer à investir dans ce secteur prometteur pour garantir une transition énergétique durable et inclusive.
Source de l'article : https://www.degaullefleurance.com/decarbonation-des-entreprises-le-boom-de-lautoconsommation/
Il ne nous reste plus qu’à investir massivement dans les recherches sur le stockage de l’électricité. Les opposants au renouvelable et pro nucléaire se délectent dans leurs articles en minimisant l’impacte du solaire et de l’éolien qui ne sont intermittents dû au fait qu’il n’y a plus d’électricité la nuit et quand le vent s’arrête. Si nous développons un réseau d’échange mondial, le problème n’existera plus, quand l’ouest au soleil fournira l’électricité à l’est où l’on est à l’ombre et inversement. Pareil pour les échanges entre hémisphères sud et nord. Tout n’est q’argent et volonté.
Il vaut mieux stocker l’énergie sur place,car trop de perte en transport, très coûteux,et risqué.
Des sites autonome avec stockage hydrogène existent,il faut investir en recherche dans ce domaine.